recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1926
Organisation politique : Le cercle de Ouahigouya ne forme qu’une seule division
administrative, la subdivision de Djibo n’ayant jamais fonctionné depuis son ratta-
chement à Ouahigouya. Le cercle comprend :
- l’État du Yatenga avec quatre provinces et 29 cantons,
- l’État du Risiam avec un canton,
- l’ancienne subdivision de Djibo qui compte trois cantons,
- six groupements Fulbé et un canton formé par les Silmi-Mossi.
Au point de vue du commandement indigène, aucune modification nouvelle n’a été
apportée et aucune n’est prévue. Aucun chef n ‘a été l’objet de révocation.
Le conseil des notables a été réuni une fois dans l’année. Cette unique séance a été
consacrée :
- à l’examen de la question du taux de l’impôt de capitation. A l’unanimité, le
conseil est d’avis que les autochtones et les Peu1 paient 7fr par tête ;
- à l’examen de la question des prestations. Le conseil demande que le nombre des
journées à imposer en 1927 reste futé à sept, que le taux du rachat soit porté à
deux francs par journée, que la ration journalière reste la même, soit un kilogram-
me de mil et 15 grammes de sel et que Pindemnité représentative de la ration reste
fiée à 0,30 fi (27) ;
- à l’examen de la question du taux des patentes. Le conseil estime qu ‘il pourra être
doublé ;
- à 1 ‘examen de la question des droits de place sur le marché. Le conseil estime qu ‘ils
pourront être doublés ;
- à l’examen de la question de la taxe sur le bétail. Le conseil estime qu ‘elle pourra
être doublée ;
- à l’examen de la question des puits. Les chefs seront invités à faire creuser des
puits là où il n’en existe pas.
Fonctionnement du Service Administratif : Le service au chef-lieu est assuré par :
- 1;ldministrateur Commandant le cercle ;
- un Administrateur-Adjoint des Colonies, adjoint au Commandant de cercle,
Agent spécial et en même temps président du Tribunal de ler degré jugeant au
Correctionnel, régisseur de la prison, charge’ des observations météorologiques ;
- une dame employée ;
- un sergent hors-cadres charge du service des pensions et du recrutement ;
(27) Ces précisions n’ont de valeur que sur le papier. Les prestataires ne touchaient pas 0,30 fr
par jour de travail, mais une somme globale était donnée aux chefs de village de qui ils
dépendaient. Ces derniers disposaient de l’argent comme bon leur semblait. Par contre,
il est plus probable qu’un prestataire refusant le travail devait effectivement payer 2 fr par
jour de travail non accompli. En supposant qu’il refuse la totalité de sa prestation (7 jours
par an), il devait payer un rachat dont le montant était du double de celui de son impôt
personnel.
A titre de comparaison, un manoeuvre des chantiers publics recevait en 1928 un salaire de
2 fr à 2,SO fr par jour.
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