recueil d'archives du poste de Ouahigouya (Haute Volta ... - IRD

1925
Impôt : L ‘impôt sur le bétail a été entièrement recouvré.
MARS
Transports : Une forte quantité d’animaux porteurs a été fourni par le cercle durant
ce mois, pour fournir au transport de Mopti à Ouahigouya et de Ouahigouya à
Ouagadougou des marchandises des Maisons de commerce, du ravitaillement mili-
taire et enfin de Ouahigouya à Mopti pour le transport du coton.
Pour le service local : 19 ânes ; pour le service colonial : 641 ânes et 7 bœufs por-
teurs ; pour le commerce : 1486 ânes et 16 7 bœufs porteurs.
Le portage à tête d’hommes n’existe pour ainsi dire plus dans le cercle.
Mouvements de population : Cinq chefs de famille accompagnés d’un total de
soixante dti imposables, autorisés par le résident de Yako à venir dans le cercle de
Ouahigouya, ont été sur leur demande et après mutation régulière et enregistrée,
autorisés à s’installer dans les cantons de Togo et de Leba. Ces chefs de famille ont
fait valoir qu ‘ils appartenaient au cercle de Ouahigouya antérieurement, l’avaient
quitté à l’époque de la famine et désiraient y revenir définitivement (17).
AVRIL
Transports : Il a été fourni pour l’ensemble des transports 1117 ânes. La peste
bovine régnant dans la région, les bœufs porteurs n’ont pas circulé. 904 ânes ont été
réquisitionnés pour le transport du coton a Mopti.
Voici Epoque du travail dans les chrimps qui approche. Les indigènes désireraient
qu’on les laissât à leurs travaux, mais il y a encore du coton et du kapok à trans
porter à MO~& Pour ne pas avoir de transport à effectuer, beaucoup d’indigènes
vendent leurs ânes dans les cercles du §oudat!. Des dioulas de Bamako viennent en
acheter. Si ces ventes continuent, la question des transports VQ devenir inquiétante.
Une enquête va être faite pour déterminer le nombre d’animaux vendus.
,(17) A compter de 1925, les déplacements sont contrôlés attentivement. L’administration a
besoin de main d’œuvre pour les prestations locales, la culture du coton, la récolte du
kapok, les transports, les chantiers de la colonie. Tout déplacement est consideré comme
une tentative de fuite s’il n’a pas fait l’objet d’une demande de laissez-passer, délivré par
le Cercle. Il s’agit d’un formulaire (au nom de la République Française : Liberté-Egalité-
Fraternité) sur lequel sont inscrits le nom du demandeur, son lieu de résidence habituel,
sa destination, le nombre de personnes qui l’accompagne, le motif du déplacement. La
mention «a payé l’impôt» est indispensable. Le détenteur du laissez-passer doit le faire
viser à tous les postes situés sur sa route (vu au passage de . . ...).
L’institution du laissez-passer a pour corollaire l’interdiction de liberté de circulation.
Elle a été très vivement ressentie par les populations qui ont l’habitude de se déplacer très
souvent d’un village a l’autre, pour les cultures, les visites familiales, etc.. L’interdiction est
absurde pour les éleveurs, mais ceux-ci sont plus difficiles à saisir.
106