LA FACTURE NORMALISEE - Direction Générale des Impôts
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<strong>LA</strong> <strong>FACTURE</strong> <strong>NORMALISEE</strong><br />
L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté ces dernières années une série<br />
de mesures visant à moderniser et à rationaliser son système fiscal.<br />
L’institution de la facture normalisée par la loi de finances 2005,<br />
en l’article 27 de son annexe fiscale, s’inscrit à la fois dans cette<br />
dynamique et dans la recherche d’une meilleure organisation <strong>des</strong><br />
transactions commerciales. Entrée en vigueur le 1 er novembre<br />
2005, elle répond aux préoccupations tant de l’Etat que du<br />
secteur privé moderne.<br />
La facture, élément important de l’activité économique, est<br />
inscrite dans les principes fondamentaux de la réglementation<br />
économique en vigueur en Côte d'Ivoire. Ainsi, la loi a toujours fait<br />
obligation aux opérateurs économiques de délivrer <strong>des</strong> factures à<br />
leurs clients (la loi n°91-999 du 27 décembre 1991 sur la<br />
concurrence, le Code général <strong>des</strong> <strong>Impôts</strong> en son article 233, etc.).<br />
Tout professionnel, industriel, commerçant, artisan ou prestataire<br />
de services, qui livre un bien ou fournit un service à un autre<br />
professionnel ou à un consommateur ordinaire est tenu de lui<br />
délivrer une facture. La facture doit être réclamée par l’acheteur<br />
ou le client, et le vendeur ou fournisseur est tenu de la lui délivrer.<br />
La réforme instituant la facture normalisée trouve son fondement<br />
dans la mauvaise application de la législation sur la facturation,<br />
en particulier, le système d’édition et de numérotation <strong>des</strong><br />
factures laissée à l’initiative de chaque opérateur économique.<br />
En effet, à la pratique, il a été constaté que les clients recevaient,<br />
en guise de factures, <strong>des</strong> documents ne comportant ni les<br />
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éférences du vendeur, ni celles de l’acheteur, et, rarement la<br />
nature du bien vendu ou de la prestation fournie.<br />
La facture normalisée se présente comme un outil de<br />
modernisation de l’économie favorisant le libre jeu de la<br />
concurrence. La réforme ne supprime pas les mentions habituelles<br />
figurant sur les factures.<br />
Les éléments nouveaux de la réforme sont relatifs aux:<br />
- types de factures normalisées et à leurs mo<strong>des</strong> d’acquisition ;<br />
- principales caractéristiques <strong>des</strong> factures ;<br />
- sanctions applicables en cas de violation <strong>des</strong> dispositions y<br />
afférentes.<br />
I- LES DIFFERENTS TYPES DE <strong>FACTURE</strong>S <strong>NORMALISEE</strong>S ET LEURS MODES<br />
D’ACQUISITION<br />
Il existe deux types de factures normalisées et les voies pour les<br />
acquérir ont été modulées pour tenir compte de la capacité<br />
économique <strong>des</strong> contribuables. On distingue :<br />
Les factures personnalisées<br />
Ce sont <strong>des</strong> factures éditées spécialement pour une entreprise<br />
donnée. Elles portent les mentions habituelles propres à l'entreprise<br />
à savoir, le nom ou la raison sociale, l'adresse postale, le numéro<br />
de téléphone, la localisation géographique, le numéro de<br />
compte contribuable, le centre <strong>des</strong> <strong>Impôts</strong> de rattachement, etc.<br />
Les factures personnalisées sont réservées aux entreprises relevant<br />
d’un régime réel d’imposition.<br />
Ces factures existent sous deux formats: format A4 et format A5.<br />
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Les factures préimprimées<br />
Il s'agit de factures standard comportant les mentions légales et<br />
qui sont sécurisées au moyen d’un hologramme marqué à chaud.<br />
L'usage de ces factures est réservé aux petits commerçants,<br />
artisans et prestataires relevant du régime <strong>des</strong> taxes municipales<br />
ou de l'impôt synthétique.<br />
II- LES CARACTERISTIQUES DE <strong>LA</strong> <strong>FACTURE</strong> <strong>NORMALISEE</strong><br />
D’une manière générale, la facture est un document comptable<br />
et commercial essentiel dans toute transaction économique et<br />
financière.<br />
La facture normalisée est une facture comportant un ensemble<br />
d'éléments uniformes et identiques qui la rendent plus fiable et<br />
reconnaissable par tout le monde, au regard <strong>des</strong> normes légales<br />
et administratives, quel que soit l’utilisateur.<br />
Une facture normalisée doit donc comporter les mentions<br />
obligatoires que l’on doit retrouver aux emplacements prévus à<br />
cet effet.<br />
Ainsi, en plus <strong>des</strong> mentions antérieures, la normalisation <strong>des</strong><br />
factures est venue harmoniser les factures utilisées en Côte<br />
d’Ivoire.<br />
Les mentions antérieures<br />
Conformément à la loi, les factures doivent faire apparaître<br />
distinctement certaines mentions obligatoires, à savoir :<br />
l’identification précise du redevable qui délivre la facture,<br />
notamment ses raison sociale, nom, adresse, numéro<br />
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d’identification au registre du commerce, références bancaires<br />
et numéro de compte contribuable ;<br />
l’identification du client, notamment ses nom et adresse et<br />
numéro de compte contribuable ;<br />
la nature et la quantité <strong>des</strong> biens vendus ou de la prestation<br />
effectuée ;<br />
les prix hors TVA <strong>des</strong> biens livrés ou <strong>des</strong> services rendus ;<br />
le taux et le montant de la TVA exigible.<br />
Les éléments nouveaux<br />
Le principal élément apporté par la réforme est la mise en place<br />
d’un système d’édition et de numérotation de la facture. En plus<br />
<strong>des</strong> mentions ci-<strong>des</strong>sus énumérées, les factures doivent être :<br />
frappées obligatoirement d’un sticker de sécurisation ;<br />
éditées dans un système de numérotation en série<br />
ininterrompue fiable, sous la surveillance de l’Administration.<br />
III- LES PROCEDURES D’ACQUISITION DES <strong>FACTURE</strong>S <strong>NORMALISEE</strong>S<br />
Il existe plusieurs procédures d’acquisition <strong>des</strong> factures normalisées<br />
par les opérateurs économiques en fonction du niveau de leur<br />
chiffre d’affaires.<br />
1- La procédure de droit commun<br />
Elle vise en priorité les petites et moyennes entreprises dont le<br />
chiffre d’affaires se situe entre :<br />
- 50 millions et 1 milliard de francs pour les commerçants ;<br />
- 25 millions et 1 milliard de francs pour les prestataires de<br />
services.<br />
Pour obtenir leurs factures normalisées, ces entreprises<br />
doivent s’adresser à l’un <strong>des</strong> imprimeurs agréés<br />
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(actuellement au nombre de 65) par la Chambre de<br />
Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire.<br />
Il convient de rappeler que toute la démarche de fabrication et<br />
de sécurisation <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> de factures par l’entreprise,<br />
incombe à l’imprimeur agréé.<br />
NB : La liste <strong>des</strong> imprimeurs agréés est disponible à la Chambre de<br />
Commerce et d’Industrie (CCI-CI) et dans les services <strong>des</strong> impôts.<br />
2- La procédure d’exception <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> entreprises<br />
Elle s’adresse aux entreprises dont le chiffre d’affaires est<br />
supérieur à 1 milliard de francs. Ces entreprises sont<br />
autorisées à fabriquer elles-mêmes leurs factures.<br />
Toutefois, elles ont l’obligation d’apposer sur ces factures <strong>des</strong><br />
stickers acquis auprès de la Chambre de Commerce et<br />
d’Industrie (CCI-CI) au prix de 18 francs l’unité.<br />
3- La procédure allégée <strong>des</strong> petits commerçants et artisans<br />
Elle concerne les petits opérateurs qui relèvent de régimes<br />
forfaitaires (impôt synthétique ou taxe forfaitaire municipale)<br />
et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 millions de francs<br />
pour les commerçants et 25 millions pour les prestataires de<br />
services.<br />
Ces petits opérateurs n’ayant pas l’habitude de s’adresser à<br />
<strong>des</strong> imprimeurs pour leurs factures, la Chambre de<br />
Commerce et d’Industrie (CCI-CI) met à leur disposition, au<br />
prix de 2000 francs, le carnet de factures normalisées<br />
préimprimées.<br />
Après leur acquisition, les factures préimprimées qui sont<br />
éditées en carnet de 50 feuillets et vendues avec les stickers<br />
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déjà apposés sur chacune d’elles, doivent être<br />
personnalisées par les acquéreurs au moyen d’un tampon<br />
comportant les noms, adresse, numéro de compte<br />
contribuable et le centre <strong>des</strong> <strong>Impôts</strong> de rattachement.<br />
Outre les factures normalisées proprement dites, certains<br />
documents utilisés à l’occasion de transactions particulières ou<br />
internes, doivent également être normalisés. Il s’agit notamment<br />
<strong>des</strong> bulletins, bordereaux d’achat ou bordereaux de transfert.<br />
IV - LES SANCTIONS APPLICABLES<br />
Le dispositif fiscal prévoit <strong>des</strong> sanctions applicables en cas de non-<br />
utilisation de la facture normalisée. Il s’agit :<br />
- du rejet de toute charge inscrite dans la comptabilité et non<br />
justifiée par une facture normalisée ;<br />
- de la réintégration de la TVA déduite à partir d’une facture<br />
qui n’est pas normalisée ;<br />
- de l’amende de 100 000 francs par facture irrégulière émise<br />
par un vendeur ou prestataire ;<br />
- de l’amende de 100 000 francs pour chaque vente sans<br />
facture.<br />
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