Pratchett,Terry-[Dis..
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ŕ Je disais : où est le Bagage ? » souffla Bethan dans le dos de Rincevent. Deuxfleurs regarda autour d’eux. Le Bagage n’était plus là. Rincevent produisait l’effet désiré sur les étoilés, en tout cas. Ils se comportaient devant sa main qui ondulait mollement comme s’il s’agissait d’une faux rotative et ils cherchaient à se cacher les uns derrière les autres. « Alors, où il est parti ? ŕ Comment je le saurais ? dit Deuxfleurs. ŕ C’est votre Bagage ! ŕ Ça m’arrive souvent de ne pas savoir où est mon Bagage, c’est le lot des touristes. De toute façon, il part régulièrement se promener tout seul. Il vaut probablement mieux ne pas demander pourquoi. » La populace finit par s’apercevoir qu’il ne se passait rien et que Rincevent n’était pas en état de lancer des insultes, à plus forte raison du feu magique. Ils s’approchèrent en suivant ses mains d’un œil prudent. Deuxfleurs et Bethan s’éloignèrent à reculons. Deuxfleurs regarda alentour. « Bethan ? ŕ Quoi ? fit-elle sans cesser de fixer le groupe qui avançait. ŕ C’est un cul-de-sac. ŕ Vous êtes sûr ? ŕ Je pense savoir reconnaître un mur de briques quand j’en vois un, dit Deuxfleurs sur un ton de reproche. ŕ Alors, c’est fini, dit Bethan. ŕ Vous ne croyez pas que si je leur expliquais… ? ŕ Non. ŕ Oh. ŕ Je ne crois qu’ils soient du genre à écouter des explications », ajouta Bethan. Deuxfleurs les observa. Il était, rappelons-le, d’ordinaire inconscient des dangers qui le menaçaient. Allant à l’encontre de l’ensemble des expériences humaines, Deuxfleurs croyait que si seulement les gens se parlaient les uns les autres, vidaient quelques verres, échangeaient les portraits de leurs petitsenfants, peut-être même visitaient une exposition ou n’importe 158
quoi, tous les problèmes se résoudraient. Il croyait aussi que les gens étaient fondamentalement bons même s’ils avaient parfois leurs mauvais jours. Ce qui arrivait dans la rue lui faisait à peu près le même effet qu’un gorille dans une verrerie. Un tout petit bruit se produisit dans son dos, pas tant un bruit du reste qu’un changement dans la texture de l’air. Les visages devant lui ouvrirent des bouches toutes grandes, firent demi-tour et détalèrent rapidement dans la ruelle pour disparaître. « Hé ? » fit Bethan qui maintenait toujours debout un Rincevent désormais sans connaissance. Deuxfleurs s’était retourné et regardait une grande vitrine pleine d’articles bizarres, une porte doublée d’un rideau de perles et une grande enseigne chapeautant le tout, qui maintenant disait, après que tous les caractères eurent fini de gigoter pour se mettre dans le bon ordre : Gamelle, Wang, Yrxle !yt, Gâcheraide, Cwmgars et Patelle Maison fondée en : ça dépend Fournisseurs * Le bijoutier tourna lentement l’or sur la minuscule enclume et donna de petits coups de marteau pour mettre en place un dernier diamant curieusement taillé. « D’une dent de troll, vous dites ? marmonna-t-il, les yeux plissés sur sa tâche. ŕ Ch’est cha, dit Cohen, et je vous jachure, vous pouvez garder le rechte. » Il montrait du doigt un plateau de bagues en or. « Très généreux », murmura le bijoutier, un nain qui savait reconnaître une bonne affaire quand il en voyait une. Il soupira. « Pas beaucoup d’ouvrage, ches temps-chi ? » fit Cohen. Il jeta un coup d’œil par la petite vitrine et observa un groupe de gens aux regards vides qui se rassemblaient de l’autre côté de la rue étroite. « Les temps sont durs, oui. 159
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quoi, tous les problèmes se résoudraient. Il croyait aussi que les<br />
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bruit du reste qu’un changement dans la texture de l’air.<br />
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« Hé ? » fit Bethan qui maintenait toujours debout un<br />
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Le bijoutier tourna lentement l’or sur la minuscule enclume<br />
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ŕ Ch’est cha, dit Cohen, et je vous jachure, vous pouvez<br />
garder le rechte. » Il montrait du doigt un plateau de bagues en<br />
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« Très généreux », murmura le bijoutier, un nain qui savait<br />
reconnaître une bonne affaire quand il en voyait une. Il soupira.<br />
« Pas beaucoup d’ouvrage, ches temps-chi ? » fit Cohen. Il<br />
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