Pratchett,Terry-[Dis..
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ŕ Oh. De quoi parlions-nous ? ŕ Cette histoire d’étoile rouge. ŕ C’est ça. Il est très important que tu… ŕ Ohé ? Ohé ? Y a quelqu’un dehors ? » C’était une toute petite voix et elle sortait de la boîte à images toujours passée autour du cou inerte de Deuxfleurs. Le diablotin imagier ouvrit sa trappe et leva la tête pour regarder Rincevent en plissant les yeux. « On est où, là, patron ? fit-il. ŕ Je ne suis pas sûr. ŕ On est toujours morts ? ŕ Peut-être. ŕ Eh ben, espérons qu’on va aller quelque part où y aura pas trop besoin de noir parce que j’en ai plus. » La trappe se referma en claquant. Rincevent eut la vision fugitive de Deuxfleurs qui montrait ses images à la ronde et faisait des commentaires du genre : « Ça, c’est moi aux prises avec un million de démons » et « Ça, c’est moi avec un couple rigolo qu’on a rencontré sur les pentes glacées du Monde Inférieur. » Rincevent n’était pas sûr de ce qui se passait une fois qu’on était vraiment mort, les experts restaient vagues sur la question ; un marin basané de la région du Bord avait déclaré qu’il ne doutait pas d’aller dans un paradis où il y aurait du fromage et des houris. Quoique pas très sûr de ce qu’étaient des houris, Rincevent concevait mal l’agrément d’un paradis où il faudrait défendre sa pitance contre les rongeurs. De toute façon, le fromage lui donnait de l’urticaire. « Maintenant que cet incident est clos, dit une voix sèche et ferme, nous pouvons peut-être poursuivre. Il est de la plus haute importance que tu ne laisses pas les mages te reprendre le sortilège. De terribles événements se produiront si les sortilèges sont prononcés tous les huit trop tôt. ŕ Je veux seulement qu’on me fiche la paix, dit Rincevent. ŕ Bien, bien. Nous savions pouvoir compter sur toi dès le jour où tu as ouvert l’In-Octavo. » Rincevent hésita. « Minute, fit-il. Vous voulez que je cavale pour empêcher les mages de rassembler les sortilèges ? ŕ Exactement. 108
ŕ C’est pour ça que l’un de vous m’est entré dans la tête ? ŕ Précisément. ŕ Vous m’avez gâché la vie, vous savez ça ? fit violemment Rincevent. J’aurais vraiment pu devenir un mage si vous n’aviez pas décidé de me transformer en livre de sortilèges ambulant. Je suis incapable de retenir d’autres sortilèges, ils ont trop peur de rester dans la même tête que vous ! ŕ Nous sommes désolés. ŕ Je veux seulement rentrer chez moi ! Je veux retourner là où… (une trace humide apparut au coin de l’œil de Rincevent) là où on sent des pavés sous ses pieds, où on boit de la bière pas trop mauvaise, où on peut manger un bon morceau de poisson frit le soir, avec peut-être deux ou trois gros cornichons verts, et même de la tarte aux anguilles et un plat de buccins, où on trouve toujours une écurie bien chaude quelque part pour y dormir et on se réveille le matin au même endroit que la veille au soir sans toute cette atmosphère magique autour de soi. Je veux dire, la magie, je m’en fiche, je n’ai probablement pas, et ça vous le savez, la bonne étoffe pour faire un mage, je veux seulement rentrer chez moi !… ŕ Mais il faut que tu…» commença l’un des sortilèges. Trop tard. Le mal du pays, ce petit élastique dans le subconscient capable de remonter l’énergie d’un saumon pour le propulser à cinq mille kilomètres par-delà des mers étranges, ou de pousser un million de lemmings à courir joyeusement vers une terre ancestrale qui, par suite d’une légère anomalie dans la dérive des continents, ne se trouve plus à la même place, le mal du pays, donc, grandit en Rincevent comme le tarif de nuit d’un biriani aux crevettes, s’écoula le long du fil ténu reliant son âme torturée à son corps, s’ancra les talons et tira… Les sortilèges étaient seuls dans leur In-Octavo. Enfin, seuls si l’on excepte le Bagage. Ils le regardèrent, non pas avec des yeux mais avec une conscience aussi ancienne que le Disque lui-même. « Et toi aussi, tu peux foutre le camp », dirent-ils. * 109
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ŕ Je veux seulement qu’on me fiche la paix, dit Rincevent.<br />
ŕ Bien, bien. Nous savions pouvoir compter sur toi dès le<br />
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