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Jean Massart - La Presse Clandestine dans la Belgique Occupee

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Dans le n deg. 30 de <strong>La</strong> Libre <strong>Belgique</strong>, le meme qui donne aussi l'amusant portrait du gouverneur[43], on<br />

raconte son instal<strong>la</strong>tion au chateau de Trois−Fontaines.<br />

[Note 43: Voir Comment les Belges resistent..., fig. 1.]<br />

Inconvenients des grandeurs.<br />

Les sommets attirent <strong>la</strong> foudre. M. le freiherr von Bissing, gouverneur general “oberst” de <strong>la</strong> <strong>Belgique</strong>, s'est<br />

installe gratis, on le sait, <strong>dans</strong> le beau domaine des Trois−Fontaines−lez−Vilvorde, appartenant a M. Orban,<br />

celui−ci ayant refuse de le lui louer. Des pancartes mises au coin des rues principales de Bruxelles annoncent<br />

a tout le monde <strong>la</strong> route qu'on doit prendre pour se rendre chez le bien−aime gouverneur: Zum Schloss<br />

Trois−Fontaines.<br />

Or, il parait qu'il vient de demenager a <strong>la</strong> suite de l'incident qui a marque <strong>la</strong> chute des zeppelins d'Evere, de<br />

Mont−Saint−Amand−lez−Gand. Un des aviateurs ang<strong>la</strong>is aurait, parait−il, en passant par−dessus les<br />

Trois−Fontaines, salue irrespectueusement le chateau d'une bombe qui ne l'a pas atteint. M. von Bissing a juge<br />

qu'il serait plus surement protege contre ces manifestations intempestives, en logeant en dessous des greniers<br />

qui abritent momentanement les Belges signales a <strong>la</strong> vindicte de <strong>la</strong> “Kommandantur allemande”. Les aviateurs<br />

allies respecteront evidemment des citoyens aussi dignes d'egards.<br />

Un conseil, M. von Bissing; allez a Saint−Gilles, vous y serez certainement en securite, et <strong>la</strong> societe qu'on y<br />

trouve actuellement est des plus honorables.<br />

HELBE. (<strong>La</strong> Libre <strong>Belgique</strong>, n deg. 30, juin 1915, p. 4, col. 1.)<br />

Un article qui a du faire particulierement p<strong>la</strong>isir a notre gouverneur general est celui ou l'on rappelle ses<br />

instincts de pil<strong>la</strong>rd:<br />

Les exploits du gouverneur general en <strong>Belgique</strong>, baron von Bissing, pendant <strong>la</strong> guerre de 1870.<br />

RECIT D'UN TEMOIN AMERICAIN<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>C<strong>la</strong>ndestine</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>Belgique</strong> <strong>Occupee</strong><br />

Dans le numero du 25 mars 1913, <strong>la</strong> revue Le Correspondant publiait une etude intitulee: “Le premier des<br />

correspondants de guerre", contenant l'histoire du celebre Russell, correspondant du Times, sur les principaux<br />

theatres des diverses guerres survenues depuis un demi−siecle. Au sujet de <strong>la</strong> guerre franco−allemande de<br />

1870 et plus particulierement de l'incendie de Saint−Cloud, nous trouvons page 1211 ce qui suit:<br />

“Russell, charge de suivre <strong>la</strong> campagne, ne voulut pas voir bruler Saint−Cloud, mais il eut les impressions<br />

toutes fraiches d'un de ses collegues, le Dr Scoffern, correspondant occasionnel d'un journal AMERICAIN.<br />

Celui−ci fut le seul civil qui se trouvait au chateau quand l'incendie ec<strong>la</strong>ta. Il profitait d'une accalmie du<br />

bombardement pour verifier les degats causes par les obus.<br />

“C'est seulement jeudi matin 17 octobre, dit−il, que je m'aventurai a visiter le pa<strong>la</strong>is et je suis bien content de<br />

l'avoir fait et d'avoir vu ces merveilles, meme abimees. Ce qu'il y avait de porce<strong>la</strong>ines, de lits, de pendules, de<br />

statues, etc., vous pouvez vous l'imaginer, mais ce<strong>la</strong> ne peut se decrire. Le capitaine von Strautz, commandant<br />

du pa<strong>la</strong>is, m'avait donne <strong>la</strong> permission de ramasser tout ce que je voudrais de porce<strong>la</strong>ines brisees; je l'ai fait,<br />

ne me doutant guere que, quelques heures plus tard, nous pourrions prendre autant de tresors que nous serions<br />

capables d'en emporter.<br />

“Vers 2 heures, comme nous dinions, nous entendimes un craquement si pres qu'il nous etonne, quelque<br />

accoutumes que nous fussions a cette sorte de bruit. “Le pa<strong>la</strong>is brule", crie un homme de garde. Nous<br />

II. COMMENT LES BELGES SE COMPORTENT EN BELGIQUE 112

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