International Harp Competition International ... - les harpes camac

LeS HARPeS CAMAC
La Richerais - BP 15
44850 MoUZeIL / FRAnCe
Président
Jakez François
Directeur Commercial
eric Piron
e.piron@camac-harps.com
Rédactrice en chef
Florence Lédi
f.ledi@camac-harps.com
Ont participé à ce numéro :
Textes : Dalibor Bernatovic, Judy Crees-Morris,
Florence Lédi, Helen Radice.
Photos : Rebecca Finch, Antoine Heidler, Florence Lédi.
2 DeUx GRAnDeS DAMeS
de la petite harpe
3 TWo GRAnDeS DAMeS
of the little harp
4 eDMAR CASTAneDA
à l’espace Camac
at the espace Camac
6 PAyS De GALLeS / WALeS
2 ème Festival International de Harpe
2 nd International Harp Festival
8 FeRenC FARkAS
Œuvres pour harpe
Works for harp
10 LIMoGeS
Concours Français de la Harpe
Harp French Competition
11 TASMAnIe
Harp Island
12 SLovenIA
2 ème Concours International de Harpe
2 nd International Harp Competition
n°18
espace Camac
Les mois d’hiver sont arrivés à leur fin…
enfin ! Ils nous ont semblé longs mais ils ont été fructueux et
studieux. Les pages de ce double numéro en sont la preuve :
des ateliers, des concerts, des concours, à Paris, en Tasmanie,
en Slovénie, au Pays de Galles… Alors pour ces mois de
printemps puis d’été, nous vous offrons tout un bouquet de
floraisons : des plus émouvantes car fragiles, celles des jeunes
talents qui ne demandent qu’à exploser, aux plus troublantes
car gorgées des senteurs du passé et riches de compétences,
celles des harpistes chevronnés qui façonnent leurs propres
essences. Un numéro où se mêlent les échos du passé, ceux du
compositeur Ferenc Farkas dont on publie aujourd’hui les
œuvres pour harpe, ceux de Pancrace Royer dont Constance
Luzzati transcrit pour la harpe les œuvres pour clavecin, et les
éclosions à venir, les mutations en germination dans la tête des
compositeurs d’aujourd’hui. Un numéro dont il faudra se
souvenir dans quelques mois quand il sera temps de préparer
la prochaine floraison, de choisir le bon terreau, les bonnes
graines afin que s’épanouisse la fleur que l’on souhaite voir
fleurir, ni trop simple, ni trop sophistiquée, juste celle qui nous
correspond. Mais l’hiver et ses leçons de patience et de
persévérance sont derrière nous : il temps maintenant d’en
savourer les fruits !
PRIX / PRIZES
1 er Prix
Prix Louise Charpentier
Cité des Arts
6000 u
Une tournée de récitals en europe
(Paris, Berlin, Cardiff, Feignies/
Maubeuge et Milan)
organisée par les Harpes Camac
et leurs partenaires.
A recital tour throughout europe
(Paris, Berlin, Cardiff, Feignies/
Maubeuge and Milan)
organized by Camac Harps
and their partners.
Printemps/Été-Spring/Summer 2010
Lettre d'information - newsletter
Caernarfon edmar Castaneda
21 au 27 Novembre 2011
International Harp
Competition
of the
Cité des Arts de Paris
Paris - France
Cité Internationale des Arts de Paris
18 rue de l'Hôtel de Ville - 75180 PARIS - France
Métro : 7 Pont Marie ou 1 Saint-Paul
www.harpcompetition-citedesarts.com
Finally, the winter months have come to
an end! It feels like they’ve lasted forever, but they were
also studious and productive. This double issue is proof of that,
with tales of workshops, concerts and competitions in Paris,
Tasmania, Slovenia and Wales. For the coming spring and
summer, we offer you all a flowering bouquet. It is made up of
young talents, all the more moving because they are fragile,
plus those of experienced harpists who shape their own paths:
these are more complex, bursting with the scent of the past,
rich and diverse. This issue mixes the echos of the past with
what is dawning. From the past, there are people like Ferenc
Farkas whose works for harp are being published today, and
Pancrace Royer whose harpsichord pieces Constance Luzzati
has transcribed for the harp; from the future, we have the
transformations germinating in composers’ heads today. It will
be necessary to remember this issue in a few months, when we
come to prepare the next bouquet, choose the right soil and
seeds so the flower will bloom the way we like: neither too
simple, nor too sophisticated, just as we are. But winter and its
lessons of patience and perseverance are behind us: now it is
time to reap the fruit!
Florence Lédi
Tournée européenne sponsorisée par /
European concert tour sponsored by :

espace Camac
2
Cette année, l’espace Camac a choisi de mettre à l’honneur dans ses journées d’atelier et
ses concerts « Carte Blanche », quelques grandes figures de cette harpe dite « celtique »,
si petite par la taille mais si grande par l’étendue de son répertoire et la richesse des ses
interprètes . Ces dimanches ont été dédiés à des personnalités profondément authentiques
qui ont réussi à marier dans leur musique traditions folkloriques et création moderne, amour
de la terre natale et ouverture sur le monde contemporain. Des grands noms donc de la
« petite » harpe : Janet Harbison, elisa vellia, (mais aussi edmar Castaneda, (cf article pages
4 et 5). Avec elles, ce sont un peu des parfums de l’Irlande et de Corfou qui ont soufflé le
temps d’une journée sur Paris, des parfums qui ont su attirer de nombreux stagiaires, pas
moins de vingt-cinq pour des ateliers qui affichent complet et où il ne fait pas bon arriver
en retard, les places des retardataires étant bien vite prises d’assaut par les candidats sur
liste d’attente venus tenter leur chance. Tous ne sont pas très réveillés ni réchauffés, et le
petit tour de chauffe et de présentation permet à chacun de se mettre dans le bain, de
peaufiner l’accord de sa harpe pendant que les intervenantes, Janet le15 novembre 2009
et elisa le 17 janvier 2010, décident du programme de la journée en fonction du niveau
des élèves présents.
Janet commence la journée en expliquant tout d’abord, mi en français, mi en anglais, sa
façon d’enseigner oralement, présente quelques petites astuces techniques pour se chauffer
et régler le ton, et propose une première petite pièce pour mettre tout cela en application,
une pièce « carillonnante » pour apprendre à descendre et à monter les gammes de plus
en plus vite tout en marquant le rythme avec les pieds. Plus le rythme s’accélère, plus
les sourcils se froncent. Les moins aguerris, un peu distancés par la vitesse, sont placés
au plus près, juste devant, à portée de main de Janet, tandis que les autres sont divisés
en quatre groupes. Une longue expérience chez Janet de cet enseignement de groupe,
elle parfaitement où elle va et comment y aller ! La pause de midi est la bienvenue pour
recharger les batteries et regonfler le moral des plus perdus. L’après-midi commence avec
une mélodie du nord de l’Irlande, une chanson qui parle d’immigration : un homme part
pour new york, pense au pays de ses ancêtres… Une chanson tragique empreinte de se
sentiment si particulier aux irlandais chassés de leur pays par la famine, ce sentiment nourri
de l’arrachement et du dépaysement, ce sentiment qui a nourri la musique traditionnelle
dans un pays où la musique a pris d’autant plus d’importance que le progrès s’est installé
lentement et où le manque d’électricité a favorisé au cours de longues soirées, l’émergence
d’un répertoire folklorique foisonnant. Janet chante les paroles en irlandais, les traduit pour
en planter l’ambiance avant de passer à l’apprentissage de la mélodie à la main droite,
avec les doigts et la voix, puis les accords de la main gauche pour les ornementations.
A chaque mélodie ses ornementations. Une fois acquises, c’est à chacun de trouver ses
propres variations pour s’approprier la pièce. Pour secouer la nostalgie de ce début d’aprèsmidi,
Janet se lance dans une polka endiablée, une polka que tous connaissent et que
tous pourraient danser sur une table, la célèbre polka du film Titanic… Les débutants à
nouveau s’accrochent, mais en riant cette fois, pour suivre une Janet qui ne cille pas d’un
pouce et continue à jouer tout en lançant ses instructions… ouf ! A la pause, il y a ceux qui
répètent, répètent, ceux qui se jettent sur leurs crayons et tracent en vitesse quelques notes
sur des portées de peur de laisser filer mélodies et rythmes, et ceux qui tentent la chance :
y aurait-il quelques partitions disponibles ? Un atelier mené avec une fausse décontraction,
car si Janet reste enjouée, elle ne laisse personne baisser les bras et abandonner le fil de
ses explications, et si elle s’emballe parfois elle veille à ne laisser personne derrière. Le
premier enseignement de ces ateliers reste pour la plupart des participants l’apprentissage
de la méthode orale : impossible de se raccrocher à une partition, il faut donc utiliser
ses oreilles et non ses yeux, leur donner les pleins pouvoirs, se concentrer sur ce qu’elles
entendent et trouver comment les mettre en relation avec le cerveau ! Janet le dit et le
redit : « music must be heard ! » elisa, elle, ajouterait que la musique doit être chantée et
dansée ! Après les brumes irlandaises, le soleil des îles grecques et le parfum des citronniers
pour réchauffer la grisaille de l’hiver parisien. Le morceau travaillé par stagiaires d’elisa
en ce dimanche de janvier porte un nom enchanteur : « le citronnier du paradis »… Là
non plus pas de partition, et un apprentissage par l’oreille, phrase après phrase. Le seul
papier distribué aux élèves porte les paroles de la chanson, des paroles en grec écrites
phonétiquement, des paroles qu’il faut bien chanter puisqu’il s’agit d’un chant. Un gros
travail s’impose sur le rythme inhabituel aux doigts français. et comme décidément il ne
se laisse pas apprivoiser aussi facilement, tout le monde se lève, abandonne la harpe,
pour former une ronde et s’initier au sirtaki : quoi de mieux pour sentir un rythme et se
l’approprier que de le danser ? Simplicité, disponibilité, chaleur humaine, avec cette petite
pointe d’humour indispensable…la recette est la même ! Avec à la fin d’une journée de
travail, un même plaisir pour tous, celui du partage et de la découverte, et qui sait, l’envie
de donner à son propre instrument une nouvelle ouverture sur des sonorités et des couleurs
aux goûts d’ailleurs…
Point d’orgue de ces deux journées d’ateliers, les concerts « Carte Blanche » des ces deux
grandes dames de la harpe celtique, des concerts qui ont fait salle comble, comble comme
rarement à l’espace Camac un dimanche soir ! Janet, qualifiée de « patrimoine vivant de
la culture irlandaise » nous a prouvé combien elle est vivante, bien vivante, au cours d’un
concert qui est monté en puissance avec des pièces au rythme de plus en plus rapide dans
lesquelles la virtuosité de Janet a soulevé l’irrépressible enthousiasme de toute la salle. Un
peu de o’Carolan, quelques pièces de sa composition dont une berceuse écrite pour son
neveu, la chanson d’amour favorite des irlandais, « Carillon », le morceau qui a inauguré
l’atelier de l’après-midi, une petite promenade nostalgique dans les rues de Belfast et enfin
la fameuse polka du Titanic pour finir. Sans oublier un petit discours sur la «Janet », cette
harpe sur laquelle elle a joué ce soir-là, une harpe qui porte son nom et dont elle est
très fière, un fabuleux instrument taillé tout spécialement pour la musique irlandaise dans
les ateliers des Harpes Camac qui ont su restituer et l’écart et la tension des cordes des
Workshop : Janet Harbisson
harpes traditionnelles irlandaises. elisa nous a quant à elle présenté son dernier CD tout en
l’émaillant également de chansons traditionnelles des Cyclades et de l’Asie Mineure. Des
chansons à la nostalgie plus légère que celle de Janet, qui sentent bon les promenades le
long des petits ports bleus et blancs, des chansons qui évoquent les balcons fleuris sous
lesquels dansent des hommes aux bottes luisantes et desquels monte la voix de la belle
Ferouz. Une nostalgie qui, si elle n’évoque ni le lourd travail de la terre ni les fumées des
fabriques, fait elle aussi appel au voyage et à l’exil au gré d’une mer dont les vagues salées
portent des promesses d’ailleurs et de futur. Tout l’univers d’elisa en quelques chansons
offertes de façon très intimiste dans lesquelles brillent la chaleur des îles, la fierté d’un arbre
au cœur d’Athènes, les lumières de l’âme.
Deux grandes dames donc qui, avec leur si petite harpe, ont su nous offrir le temps d’un
passage à l’espace Camac, deux si beaux voyages dont chacun est rentré avec, au fond de
soi, une nouvelle voix à laquelle nourrir son propre univers. Deux très belles journées pour
lesquelles nous avons reçu avec émotion vos remerciements, des journées comme nous
espérons pouvoir vous en offrir longtemps encore !
Janet Harbisson
Photo : Rebecca Finch
15 novembre 2009
Deux Grandes
de la Petite
Workshop : elisa vellia

17 Janvier 2010
Dames
Harpe
Two
Grandes Dames
of the
Small Harp
Photo : Rebecca Finch
The espace Camac’s ‘Carte Blanche’ Sunday workshop/concert season has honoured some
great names of the instrument many people call the ‘Celtic’ harp. It is small in size, but
sizeably rich in repertoire and performers. We dedicated two days this winter to some genuine
personalities, who have succeeded in marrying their folkloric traditions with modern creativity,
and love for their native soil with openness to the modern world. Janet Harbison and elisa vellia
were these two great names of the ‘small’ harp (as well as edmar Castaneda
– see our article on page…). They blew perfumes of Ireland and Corfu
into Paris for a day, attracting no less than twenty-five workshop
participants each. Both courses were full and it was not a good
idea to arrive late, since any places belonging to latecomers
were quickly taken up by those on the waiting list. nobody
was all that awake or warmed up, so the short play-in and
introduction time allowed everybody to get into the swing
of things and check their tuning. During this time, Janet (on
november 15th , 2009) and elisa (January 17th , 2010) decided
on the day’s programme, according to the level of the pupils
present.
Janet began the day by first explaining her aural
teaching method, half in French and half in
english. She presented some short technical
tricks to warm up and establish the sound,
and suggested a brief initial piece to put it all
into practice. This carillon was an exercise in
ascending and descending scales with an everincreasing
tempo, all the while beating time
with the feet. The more the rhythm sped up,
the more people frowned. Janet placed the
less experienced, who were a little phased
by the speed, at the front by her side, while
the others were divided into four groups.
Janet has long experience of this type of
group teaching: she knew perfectly where she
was going and how to get there. The midday
break was a welcome chance to recharge our
batteries and boost the morale of those who
felt slightly more lost. The afternoon began
with a melody from northern Ireland, about
immigration. A man en route for new york looks
elisa vellia
and can dance it on a table top – it was the famous polka from the
film Titantic! The beginners clung to each other once again, but
laughing this time, as they struggled to follow Janet who never batted
a eye and continued to play, all the while issuing instructions. oof!
In the break, some people practised and practised, and those who
were afraid that the melodies and rhythms would slip though their
fingers grabbed their pencils and quickly jotted down some notes.
Some took the chance to ask: ‘are there any scores available?’ The
workshop was lead with deceptive ease, for though Janet stayed
light-hearted, she let no one give up and abandon the thread of her
explanations. Though she got carried away sometimes, she made
sure that nobody was left behind. For the majority of the participants,
the workshop’s primary lesson was the aural method. Since hiding
behind a score was impossible, they had to use their ears instead of
their eyes, to have full power to concentrate on what they heard,
and to find how to connect that to their brains! Again and again
Janet said, ‘music must be heard!’ elisa would add that music must
be sung and danced. After the Irish mists, the sunny Greek islands
and the scent of the lemon trees warmed up the greyness of wintry
Paris. The piece worked on by elisa’s course participants on this
January Sunday had a magical name: ‘The Lemon Tree of Paradise’.
elisa used no score either, but rather aural training, phrase by
phrase. The only paper given out to the pupils contained the lyrics
of the song, written out in phonetic Greek, words that beg to be
sung because they speak of song. The song’s rhythm turned out to
be a challenge French fingers were not used to. As it was clear that it
would not let itself be tamed so easily, everyone got up, abandoned
their harp and learnt a round dance, a sirtaki. Is there any better
way to feel a rhythm than to learn how to dance it? Together with
simplicity, willing, human warmth and a little touch of vital humour,
the recipe is the same! Finally, the work drew to a close. The day
had been an equal pleasure for all, one of sharing and discovery,
and - who knows - the impetus to open up one’s own instrument
to the sonorities and colours of foreign tastes.
back on the country of his ancestors, in a tragic
song full of sympathy for the Irish driven away
from their country by the famine. This feeling,
borne with a wrenching sense of disorientation,
has fuelled much of Irish traditional music.
Ireland is a country where music has assumed
all the more importance because of the slow
arrival of technological progress: long evenings
without electricity fed the emergence of an
abounding folk repertoire. Janet sang the lyrics
in Gaelic and then gave their translation, to set
the atmosphere, before moving on to teach
the melody in the right hand (by playing and
singing), which was decorated by chords in the
left hand. each melody must be embellished:
once the tune has been learnt, it is up to all to
find their own variations and make the piece
their own. To shake off the nostalgia at the
beginning of the afternoon, Janet threw herself
into a furious polka. everyone knows this polka
These two workshops were crowned by two ‘Carte Blanche’
concerts by the two grandes dames of the lever harp. They packed
the espace Camac’s hall as is rarely seen on a Sunday evening!
Janet, really a piece of ‘Irish culture’s living heritage’, showed
us just how alive she is: her concert steadily gained momentum
with pieces that went faster and faster, and her virtuosity aroused
irrepressible enthusiasm from the entire hall. Her programme
included some o’Carolan, some works of her own like a berceuse
written for her nephew, a favourite Irish love song called ‘Carillon’,
the piece which had begun the workshop in the afternoon, a little
nostalgic walk through the streets of Belfast and to finish, Titanic’s
famous polka. We shouldn’t forget her mention of the ‘Janet’, the
harp on which she played that evening, which carries her name
and of which she is very proud. It is a fabulous instrument specially
tailored to Irish music in Camac’s workshops, and it reproduces
the spacing and tension of the strings of traditional Irish harps. elisa
presented pieces from her most recent CD, along with traditional
songs from the Cyclades and Asia Minor. These songs had a lighter
nostalgia than Janet’s. They evoked walks along the little blue and
white ports, flower-strewn balconies under which men dance
with glowing boots, and from which come the voice of beautiful
Ferouz. This nostalgia, while it does not evoke the factory smoke
and heavy work on the land in Janet’s Irish music, did also refer
to travel and exile, exile at the will of a sea where the salty waves
carry the promises of distant lands and of the future. In a very
intimate way, elisa offered her whole universe within a few songs.
The warmth of the islands shone within them, along with the pride
of a tree in the heart of Athens, and the lights of the soul.
These two grandes dames, with their small harps and within the
space of a day each at the espace Camac, offered us two beautiful
journeys. everyone went home with a resonant new voice to
nourish their own universe. We were touched to receive your
thanks for these two lovely days, the like of which we hope to be
able to offer you many times again!
3
espace Camac

edmar Castaneda à l’espace Camac
4
Il est de ces journées qui s’inscrivent à jamais dans les mémoires et dans les cœurs, de
ces journées inattendues, surprenantes, qui ouvrent les portes sur des mondes jusqu’alors
inconnus : telle fut la journée du 18 avril 2010 à l’espace Camac qui ouvrait ses portes à un
artiste rare et saisissant, edmar Castaneda. D’autres l’ont dit avant moi (cf encart portrait),
edmar est « un monde à lui tout seul », un univers unique, né d’une vraie personnalité
où racines, vie moderne et imaginaire s’entremêlent étroitement. Un univers déroutant
fait d’un subtil mélange où se marient à merveille, douceur et force, candeur et malice,
authenticité et sophistication. Ce qui frappe avant tout dans la musique d’edmar, c’est
l’énergie qui en émane : le rythme y est prééminent et vertigineux. Rien d’étonnant pour
un musicien qui dès l’âge de sept ans, a fait ses débuts avec des maracas ! C’est en quelque
sorte en percussionniste qu’il découvre la harpe, plus tard, à treize ans, et qu’il se prend
alors de passion pour l’instrument. L’instrument ? La harpe colombienne, une harpe sans
pédales, sans demi-tons, avec une tension de cordes plus légère, une harpe à dimension
humaine, qui se joue debout, du bout des ongles, une harpe qui sert à faire danser, une
harpe autour de laquelle on peut danser. et edmar, qui a aussi été élevé au biberon de la
danse, la danse « Joropo », danse traditionnelle colombienne, danse avec sa harpe tout en
la jouant. edmar aurait pu en rester à cette musique et à cette danse traditionnelle…mais
à seize ans il rejoint son père à new york et découvre une autre musique pour laquelle
il s’enthousiasme : le jazz ! Il se met alors à la trompette, décroche son diplôme, joue
comme soliste dans des jazz bands… et apprend son métier dans les restaurants ! oui,
dans ces restaurants où les convives écoutent d’une oreille distraite les musiciens qui ont
eux tout le loisir de s’essayer à divers rythmes, accords, arpèges, et de roder leur art de
l’improvisation ! n’en déduisez pas pour autant trop rapidement que edmar fait du jazz.
Quand on lui pose la question, il s’en défend : il joue de la musique colombienne dans
laquelle il introduit des improvisations personnelles et contemporaines inspirées du jazz.
Un monde bien à lui, on vous le disait !
Un monde dont il a un peu ouvert les portes ce 18 avril 2010 lors d’un bref, trop bref
atelier, pour lequel plus de vingt stagiaires, élèves, professeurs et harpistes professionnels,
avaient répondu à notre invitation à sortir leur harpe de la routine. nous leur avions promis
du soleil et du dépaysement : et c’est bien ce qu’edmar leur a offert malgré la fatigue
d’une fin de tournée dans une europe paralysée par la grève des trains et la suspension
des vols internationaux… Le plus gros de son enseignement s’est porté sur…le rythme bien
sûr ! Il est catégorique : il faut travailler avec le métronome. Alors edmar se transforme en
métronome et frappe lui même le tempo sur sa harpe. Les stagiaires eux, serrent les dents,
se concentrent et tentent une difficile dichotomie : c’est que le sens de la syncope ne se
laisse pas attraper comme ça… Les accords eux sont simples, répétés une fois plaqués, une
fois arpégés. Très vite la salle résonne d’une joyeuse cacophonie alors que chacun s’exerce
de son côté. edmar fait le tour de chaque harpe, se penche, écoute, rectifie, conseille.
Puis certains sont prêts à jouer seuls, et enfin, juste pour tester leur concentration, en duo
avec edmar qui ajoute ses propres variations. La clé de cette musique colombienne : le
rythme qu’il faut avoir bien ancré dans la tête et les doigts pour pouvoir progresser en
improvisant des variations sur la mélodie quant à elle très simple. Il faut jouer rond et
simple, mais sans rythme, pas de groove ! Pour expliquer ce rythme, edmar s’empare des
maracas. Facile, il suffit de savoir battre une mesure à 3/4 à droite et une mesure à 6/8 à
gauche…en même temps ! vous l’avez ? Alors vous tenez la syncope ! Ce rythme basique
de la danse « Joropo », nécessite indépendance des mains et sens du rythme, un exercice
qui peut donc servir dans toute sorte de musique ! Les rythmes s’enchaînent, simples tout
d’abord avec une bossa nova, puis une samba, la même chose mais trois fois plus vite…
d’où la nécessité d’un travail régulier au métronome des arpèges de la main droite de plus
en plus vite, toujours, encore, en montant, et en descendant. Puis edmar fait travailler les
basses avec quelques effets sonores, un effet de slap identique à celui de la guitare : il s’agit
d’étouffer les cordes avec le plat de la main d’un coup sec. Un petit effet colombien qui
permet de terminer avec force un morceau, un basique facile pour commencer. Le plus
difficile pour tous ces stagiaires, fut donc d’oublier, le temps d’un après-midi, leurs doigtés
et positions habituels pour poser leurs doigts différemment, et donc d’arriver à se détendre
physiquement et intellectuellement ! A la fin de l’atelier les premières questions ont fusé et
le cours s’est transformé en rencontre amicale.
La journée s’est terminée avec le concert d’edmar en solo, une cascade de notes et de
rythmes violemment syncopés, adoucis par la rondeur des basses et la sensualité du jeu.
edmar quant à lui, danse autour de sa harpe, il l’entoure, glisse de haut en bas de la caisse,
pendant que ses doigts dégringolent vertigineusement le long des cordes : cela va vite, très
vite, si vite que son ombre en reste comme scotchée au mur ! vous pourriez vous faire une
idée de ce concert en écoutant le dernier CD d’edmar « entre Cuerdas » dont il a présenté
de nombreux morceaux, mais il va vous manquer, la chaleur de son sourire, l’éclat de ses
yeux dans lesquels se reflètent sa malice et sa joie de vivre, la générosité d’un artiste porté
par l’amour de Dieu et des autres qui dit bien haut son bonheur de partager sa musique
avec tant de harpistes, une musique qui, il y croit dur comme fer, peut changer le monde
et les gens !
Harpiste colombien, leader de jazz band, compositeur, edmar Castaneda est né en
1978 à Bogota en Colombie, où il a commencé à jouer de la harpe colombienne
dès l’âge de treize ans. né d’un père musicien et d’une mère qui a su nourrir ses évidents
talents naturels, il a embrassé les nobles traditions folkloriques de son pays natal. Depuis
qu’il s’est installé aux etats-Unis en 1994, il a littéralement pris d’assaut new york et la
scène internationale grâce à sa maîtrise virtuose de la harpe, révolutionnant la façon dont le
public et les critiques avaient l’habitude de considérer un instrument souvent relégué dans
la catégorie « insolite ». Harpiste qui en impose par son talent, il a transformé la harpe en un
instrument de premier plan aux effets phénoménaux. Passé maître dans l’art d’exprimer la
beauté des complexités de son temps en tirant habilement de sa harpe couleurs luxuriantes
et spiritualité dynamique, edmar a été défini par le new york Times comme « un monde
presque à lui tout seul ». Combinant jazz latin et musique traditionnelle colombienne,
capable de produire des rythmes tel un batteur, de claquer des ornements choraux
dignes d’un guitariste flamenco, d’unir bebop et musique colombienne, il s’est créé un
style percutant et fascinant et une sonorité inégalée. Le légendaire Paquito D’Rivera, qui
collabore souvent avec lui, a déclaré : « edmar est…un énorme talent, il a la polyvalence
et le charisme d’un enchanteur musicien qui a sorti sa harpe de l’ombre pour devenir l’un
d’un plus originaux musiciens de Big Apple ». Parce qu’il aime énormément donner, edmar
Castaneda s’est engagé à partager sa maîtrise avec les autres et à améliorer la vie des gens
par sa musique. Il s’est produit avec Paquitto D’Rivera, John Scofield, Wynton Marsalis
JLCo, John Patitucci, Pablo Zinger, Dave Samuels, Trio De Paz, Guiovani Hidalgo, Lila
18 avril 2010
Workshop
Downs, Janis Siegel, Chico o’Farrill, l’Afro-cuban Jazz Big Band, au Django Reinhardt ny
Festival, avec l’orchestre des nations Unies….entre autres. Il fait également régulièrement
des tournées en tant que leader du edmar Castaneda Quartet qu’il forme en compagnie
d’un tromboniste, d’un batteur et d’un chanteur. Tout récemment, les Harpes Camac,
lui ont commandé une œuvre pour une toute nouvelle harpe, appelée en son honneur
« Colombian-style harp », une œuvre coécrite avec Carlos Franzetti, un compositeur et
arrangeur argentin primé. Le dernier dique d’edmar, entre Cuerdas, a retenu l’attention
des critiques et d’une légion de fans toujours plus nombreux. Ce nouvel enregistrement
auquel ont participé Marshall Gilkes (trombone), Dave Silliman (percussions) ainsi que des
artistes invités comme Joe Locke (vibraphone), John Scofield (guitare), Andrea Tierra (voix)
et Samuel Torres (cajon), est le deuxième qu’il fait en tant que leader et marque ses débuts
d’ArtistShare.
Portrait

edmar Castaneda
Concert « Carte Blanche »
espace Camac
Colombian harpist, jazz band leader and composer, edmar Castaneda was born in
1978 in Bogota, Columbia, where he began to play the Colombian harp at the age
of thirteen. Born to a musician father and a mother who knew how to nourish his evident
natural talent, he embraced the noble folk traditions of his native country. When he moved
to the United States in 1994, he took new york and the international scene by storm. His
virtuoso mastery of the harp has revolutionized the image of an instrument which audiences
and critics were used to relegating to the ‘unusual’ category. Through his remarkable talent,
edmar has transformed the harp into a first-rate instrument capable of phenomenal effects.
Past master in the art of expressing the beauty and complexity of our age, he skillfully pulls
luxuriant colours and dynamic spirituality from his instrument, and was defined by the
new york Times as ‘almost a world unto himself’. edmar Castaneda’s fascinating, punchy
Photos : Antoine Heidler
It was one of those unexpected, surprising days that will live in our memories and
hearts forever, and which opened the doors to previously unknown worlds. on April
18th , 2010, the espace Camac welcomed a rare and striking artist, edmar Castaneda. As
others have said before me (see the enclosed portrait), edmar is ‘a world unto himself’, a
unique universe, born from an individual personality where his roots, modern life and the
world of his imagination are closely mixed together. It is a confusing universe made from a
subtle marriage of wonder, sweetness and power, ingenuity and mischief, authenticity and
sophistication. Above all, what immediately strikes you in edmar’s music is its energy, its
dominating, dazzling rhythm. This comes as no surprise with a musician who, at the age of
seven, began with the maracas! It was as a percussionist that the thirteen-year-old edmar
discovered his passion for the harp. His harp is the Colombian harp, without pedals or
levers and with lighter string tension. It is of manageable size, played standing up with the
tips of the fingernails, compelling you to dance around it. edmar also grew up steeped in
the traditional Colombian dance ‘Joporo’, and he dances with his harp as he plays it. He
could have stayed within the world of this traditional music and dance, but at sixteen he
followed his father to new york and was filled with enthusiasm for another music: jazz.
He applied himself to the trumpet, got his diploma, played as a soloist in jazz bands, and
learnt his craft in restaurants! In these restaurants, guests listened with half an ear, while
the musicians had all the time in world to try out diverse rhythms, chords, arpeggios, and
to polish up their art of improvisation. But don’t be too quick to assume that edmar played
jazz. When you ask him the question, he says he plays Columbian music in which he
introduces personal, contemporary improvisations inspired by jazz. As it has already been
said, he is a world unto himself.
He introduced this world to us during an all-too-brief workshop on April 18th . over twenty
participants - students, professors and professional harpists alike – took up our invitation to
release their harp playing from its normal routine. We had promised them sun and a change
of scene, and edmar gave them exactly that, despite the fatigue that comes at the end of a
tour, particularly in a europe paralysed by train strikes and suspended international flights.
of course, the biggest part of his teaching was about rhythm! one thing was non-negotiable:
you have to work with a metronome. edmar transformed himself into a metronome and
beat time on his harp. The course participants gritted their teeth, concentrated hard and
tried to grasp the feel of the syncopation, which did not let itself be caught so easily.
The chords themselves were simple, first played straight, then broken. A joyous cacophony
quickly broke out in the room while everyone practised their part. edmar went around
each harp, bent down, listened, corrected and advised. After that, some were ready to play
alone, and finally (just to test their concentration) in a duo with edmar, who added his own
variations. The key to this Columbian music is the rhythm, which must be well anchored
in the head and fingers to be able to progress to improvising variations on a melody. The
melody is in itself very simple, and needs to be played in a fluid and simple way, without
rhythm - no grooving! To explain the rhythm, edmar took up his maracas. It’s a simple
concept: beat 3/4 in the right hand, and 6/8 in the left…at the same time! once you’ve
got that, you’ve got the syncopation. The independence of the hands necessary to play the
Joropo dance’s basic rhythm can be useful in any sort of music. The rhythms followed one
another: firstly a simple bossa nova, then a samba, then the same thing but three times
faster. As the right hand arpeggios go faster and faster, up and down, you understand the
need to practise regularly with a metronome! next, edmar had everyone practise the bass
with some sound effects, such as a slap effect identical to that on a guitar: you have to damp
the chords with the flat of the hand to give a dry thud. This little Colombian effect allows
you to finish a piece forcefully, and is an easy basic to begin with. The most difficult thing
for all participants was to forget, within one afternoon, their usual fingerings and positions
in order to use their hands differently, a process of both physical and intellectual relaxation!
At the end of the workshop, the first questions rang out and the lesson was transformed
into a friendly meeting.
The day ended with edmar’s solo concert, a cascade of notes and violently syncopated
rhythms, softened by the round basses and the sensuality in his playing. edmar danced
around his harp, surrounded it, slid from the top to the bottom of the sound box while his
fingers brilliantly tumbled down the length of the strings. It all happened so fast that his
shadow was left behind, as if taped to the wall! you can get a feel for edmar’s music by
listening to his most recent CD, ‘entre Cuerdas’, from which he drew the majority of the
evening’s pieces. nonetheless, you will miss the warmth of his smile, the sparkle of his eyes
reflecting his mischief and joie de vivre, and his generosity. He plays with the generosity of
an artist sustained by the love of God and of others; every note proclaims his joy in sharing
his music with so many harpists. He passionately believes that this music has the power to
change people and the world!
style and unrivalled sound combine Latin jazz, bebop and traditional Colombian music,
ornaments worthy of a flamenco guitarist, and he is capable of playing rhythms like a
drummer. The legendary Paquito D’Rivera, with whom edmar often works, says: ‘he is…an
enormous talent, with the poly valence and the charisma of a musical enchanter, who has
brought the harp out of the shadows, becoming one of the most original musicians in the
Big Apple.’ Because he loves to give, edmar Castaneda takes it upon himself to share his
mastery with others, and improve others’ lives through his music. He has appeared with,
to name but a few, Paquitto D’Rivera, John Scofield, Wynton Marsalis JLCo, John Patitucci,
Pablo Zinger, Dave Samuels, Trio De Paz, Guiovani Hidalgo, Lila Downs, Janis Siegel, Chico
o’Farrill, the Afro-Cuban Jazz Big Band, at the Django Reinhardt ny Festival, and with
the orchestra of the United nations. He also undergoes regular tours as leader of the
edmar Castaneda Quartet, which he formed with a trombonist, drummer and singer. very
recently, Camac Harps have commissioned a piece for him for an entirely new harp, named
the ‘Colombian-style harp’ in his honour. This piece was co-written by Carlos Franzetti, a
leading Argentinian composer and arranger. edmar’s last disc, ‘entre Cuerdas’, has kept the
attention of critics and an ever-growing legion of fans. This new recording features Marshall
Gilkes (trombone) and Dave Silliman (percussion), as well as invited artists like Joe Locke
(vibraphone), John Scofield (guitar), Andrea Tierra (vocals) and Samuel Torres (cajon). It is
the second disc edmar has lead and it marks his debut at ArtistShare. To find out more:
www.edmarcastaneda.com
5
edmar Castaneda at the espace Camac

Pays de Galles
6
2 ème Festival International de Harpe du Pays de Galles
Caernarfon - 4/10 Avril 2010
Une deuxième édition aux allures faussement estivales pour cette semaine de Festival et de Concours International
de Harpe du Pays de Galles, car si le ciel s’est avéré étonnamment sec et lumineux au dessus de
Caernarfon et des superbes locaux de Galeri, seuls quelques privilégiés auront pu en profiter pleinement tant
l’ambiance fut studieuse : pas moins de cinq concours différents qui auront mobilisé plus d’une centaine de
candidats venus du monde entier – pas moins de vingt-quatre pays différents - et pour les départager, quinze
membres de jury : Andrea vigh, Helen Davies Mikkelborg et Wyn Thomas pour la catégorie des « moins de
14 ans », Rhian Samuel, valerie Aldrich-Smith et Ann Jones pour celle des « moins de 19 ans », Iwan Llewelyn
Jones, Milda Agazarian, Ieuan Jones, Germaine Lorenzini et Isa-
Constance Luzzati
Flora olasz Sophia kalandadze Joost Willemze valeria voshchennikova
belle Perrin pour celle des « moins de 30 ans », Wyn Thomas,
Ann Jones, Helen Davies Mikkelborg et Andrea vigh pour celui
des « Harpes celtiques et triples », Pwyll ap Sion, Rhodri Davies
et Jonathan Wyner pour le concours « Harpe Pop ». Les épreuves
se sont déroulées de très tôt le matin dans le studio 2 pour
les catégories « classiques », à tard le soir dans le foyer pour la
harpe Pop. Ce sont les jeunes candidats de la catégorie « moins
de 14 ans » qui ont ouvert la semaine dans une ambiance presque
détendue car exempte des grands stress des catégories plus
élevées. Aucune monotonie dans ce rapide ballet de harpes, les
portes battent, le public entre et sort au gré du défilé bigarré des
candidats : des petites filles sages tirées à quatre épingles aux
préadolescents en jean et baskets, de ceux qui tirent la langue
à ceux qui saluent comme des pros…toute une gamme entre
l’insouciante décontraction et l’application rigoureuse ! C’est
l’émouvante Flora olasz (Hongrie) qui l’a emporté alors que
Sophia kalendadze (Russie), si petite, s’est glissée à la deuxième
place devant un étonnant Joost Willemze (Pays-Bas). Tout aussi
nombreux, mais déjà plus conscients de l’enjeu, les concurrents
des « moins de 19 ans », se sont succédés à leur tour dans cette
salle, un peu vide et froide le matin, mais à l’acoustique parfaite.
Comble dès 10h00 du matin, elle a quand même pu accueillir
la télévision locale qui s’était déplacée pour l’événement. Si les
écarts de niveaux furent moins flagrants dans cette catégorie,
la difficulté s’avéra de s’approprier le morceau imposé puis de
savoir faire ressortir sa personnalité et son talent avec le programme libre : tout un art ! Programme libre aussi
pour une magnifique finale entre six finalistes que le jury a eu du mal à départager tant ils se tenaient de près !
Des personnalités déjà bien affirmées et parfaitement exprimées, du talent à foison, et beaucoup de bonheur
pour le public avec même quelques moments magiques : je garderai quant à moi longtemps le souvenir de la
prestation de la jeune Anne Denholm (Pays de Galles), arrivée en deuxième position entre valeria voshchennikova
(Russie), 1 er Prix et Glain Daffyd (Pays de Galles), 3 ème Prix. Le mercredi matin, le stress fut à son comble
avec le début du concours des « Chief Musicians », les « moins de 30 ans » avec une ambiance à couper au
couteau et une pression au niveau de l’enjeu. Sur les 37 inscrits, seuls 5 avaient déclaré forfait et les journées
de sélection furent longues et ardues. Le public, venu en nombre non pas pour écouter juste « son » candidat
mais bien le plus possible, s’est montré particulièrement concentré et impliqué, tout en s’échangeant, discrètement,
respectueusement, impressions et pronostics. De très beaux programmes, mais là aussi beaucoup
de chutes sur la pièce de John Parry pour laquelle peu sont arrivés à dépasser l’enjeu technique. La finale a
clôturé cette belle semaine avec un concert chargé en émotions à l’issue duquel seuls le 1 er et le 3 ème Prix ont
été attribués par le jury, le 3 ème Prix à Hannah Stone (Pays de Galles) et le 1er Prix à elizaveta kozina (Russie)
qui est donc repartie avec la superbe harpe Atlantide avec laquelle elle venait de remporter ce concours. Tous
les présidents de jury se sont accordés pour reconnaître, en annonçant officiellement les résultats, le très haut
niveau de tous ces concours et ont admis qu’il n’avait pas très aisé de départager tous ces jeunes qui ne font
que commencer à s’affronter sur les scènes internationales. Cependant, s’ils ont tous fait preuve de leur talent,
il leur reste à apprendre le dur métier de musicien, apprendre à monter sur scène et à affronter une salle,
apprendre à penser avant tout au public en portant loin le son, apprendre à affirmer leur personnalité et leur
sensibilité, apprendre à se libérer de l’enjeu pour donner du bonheur, le bonheur de la musique. Apprendre
donc à choisir le bon programme, renoncer à un choix trop acrobatique pour pouvoir donner toute sa mesure
d’interprète, trouver l’équilibre entre trop de dextérité et pas assez d’expressivité… C’est sur ces mêmes critères
qu’ont été départagés les candidats du concours « harpes celtiques et triples ». A ce jeu de savoir attraper
et séduire un public, à talent égal, certains ont été meilleurs que d’autres : Hannah Philips (ecosse) a remporté
le 1 er Prix, Anne Postic (Bretagne) le 2 ème Prix et le tout jeune Math Roberts (Pays de Galles) le 3 ème Prix.
Cette semaine qui, ne l’oublions pas, était aussi une semaine de festival, avait fait la part belle à la détente
et au plaisir en proposant chaque soir un concert différent. Ce 2 ème festival du Pays de Galles, placé en cette
année de 300 ème anniversaire de la naissance de John Parry, sous le patronage de ce célèbre harpiste gallois,
avait tout particulièrement à cœur de relever le défi d’une programmation qui fasse le lien entre musique
ancienne et musique contemporaine. Défi relevé à merveille par la soirée d’inauguration au cours de laquelle
les artistes nous ont amené de John Parry avec elinor Bennet à la harpe triple à la création contemporaine
avec Rhodri Davies à la harpe amplifiée. Se sont ainsi succédés sur la scène du Théâtre de Galeri, des artistes
de toute veine et toute sensibilité dont je n’aurai hélas la place de retenir que quelques coups de cœur
qui prouveront la grande diversité et la grande richesse de ce festival : Constance Luzzati, Rhodri Davies et
Deborah Henson-Conant. Constance Luzzati, vous vous en souvenez, fut la toute première lauréate de ce
Concours International du Pays de Galles en 2006. elle a depuis pris son envol sans rien perdre de sa riche
personnalité car elle a eu le courage et l’intelligence de prendre le risque de ne faire que ce qu’elle aime mais
de le faire à fond. Invitée à jouer pour cette deuxième édition, elle a su donner à son programme des plus
classiques une indéniablement touche de modernité. elle a non seulement offert une nouvelle vie à toute
une série d’œuvres écrites pour le clavecin par Pancrace Royer en les transcrivant patiemment, mais leur a
donné, par la virtuosité et la fougue de son interprétation, par la richesse jubilatoire et la générosité de son
jeu, une puissance impensable à l’époque sur une harpe. C’est ce même travail de remise en perspective
moderne d’une partition classique, mais poussé à l’extrême, qu’à effectué Rhodri Davies pour ce festival avec
son adaptation de l’œuvre de John Parry « Four lessons for harp ». Une partition à qui il a fait traverser les
siècles pour l’en faire ressortir découpée au laser, une partition qui s’ouvre tel un gruyère suisse sur des pages
pleines de trous par lesquels les pages s’imbriquent verticalement les unes aux autres, une partition devenue
graphique qui laisse alors toute liberté à l’improvisation. Superbe concept que ce traitement moderne d’une
partition classique, que cette interprétation contemporaine d’une musique autrefois jouée à la harpe triple
et ce soir-là sur une harpe à double mouvement amplifiée et dotée d’une pédale de traitement du son ! Un
travail original et personnel qui va bien au delà de celui d’interprète, une démarche intellectuelle inspirée des
recherches en art conceptuel d’un Marcel Duchamp sur la notion d’objet trouvé et qui a mené Rhodri à poser
un regard neuf sur cette vieille partition pour la considérer avant tout comme un objet et travailler en priorité
sur sa structure pour lui offrir une nouvelle incarnation. et pour finir de dépoussiérer la harpe, quoi de mieux
que le tout nouveau spectacle de Deborah Henson-Conant, de loin le plus jubilatoire de la semaine, pour le
public mais aussi pour les artistes conviés à y participer ! Fini en effet le one woman show de Deborah. voici
venues les grandes mises en scène avec orchestres et solistes invités à partager la scène sous la baguette d’une
Deborah compositrice, chef d’orchestre, meneuse de revue. Un spectacle qui réalise les rêves caressés depuis
de longues années par la star américaine : mêler théâtre et musique, histoires et harpes… véritable gageure
pour laquelle Deborah possède tous les talents dont celui de savoir entraîner un public dans son sillage, de le
pousser à entrer dans son propre monde onirique avec cette énergie et cet humour qui viennent à bout de
bien des résistances. Une des performances de cette soirée fut d’avoir réussi à intégré à son show des harpistes
plus classiques en les faisant entrer dans son univers : les voilà qui enfilent blouse de laboratoire ou voiles
vaporeux, qui se glissent dans la peau d’une scientifique déjantée pour se pencher sur la difficile « analyse du
stress d’une robe de soirée sans bretelles » - bravo à Amanda Whiting ! ou bien encore, se métamorphosent en
Shéhérazade pour entamer un dialogue sensuel avec leur harpe – bravo aussi à eleanor Turner ! Un spectacle
magique, une plongée au cœur d’un conte à l’américaine, un tourbillon de poésie électrique ponctué par
une vibrante standing ovation !
Standing ovation ! C’est bien ce qui vient à l’idée au souvenir de cette semaine de concours et de festival du
Pays de Galles : par la qualité de son festival et le niveau de son concours il a indéniablement pris sa place au
sein des grands évènements mondiaux de la harpe.
RESULTATS
Concours Moins de 14 Ans
1 er Prix = Flora OLASZ - Hongrie
2 ème Prix = Sophia KALANDADZE- Russie
3 ème Prix = Joost WILLEMZE – Pays-Bas
Concours Moins de 19 Ans
1 er Prix = Valeria VOSHCHENNIKOVA – Russie
2 ème Prix = Anne DENHOLM – Pays de Galles / Royaume-Uni
3 ème Prix = Glain DAFYDD – Pays de Galles / Royaume-Uni
Concours Moins de 30 Ans
1 er Prix = Elizaveta KOZINA – Russie
2 ème Prix = non attribué
3 ème Prix = Hannah STONE – Pays de Galles
Concours Harpes celtiques et triples
1 er Prix = Hannah PHILLIPS – Ecosse / Royaume-Uni
2 èm e Prix = Anne POSTIC – Bretagne / France
3 ème Prix = Math ROBERTS – Pays de Galles / Royaume-Uni
Concours POP
1 er Prix = Maria Christina PAPADOPOULOU - Grèce
2 ème Prix = Benjamin CREIGHTON GRIFFITHS – Pays de Galles / R.U.
3 ème Prix = Rosanna Moore – Angleterre / R.U.
Deborah Henson-Conant

2 nd Wales International Harp Festival
Caernarfon - April 4 th /10 th 2010
The weather at the second edition of the Wales International Harp Festival was deceptively summery, surprisingly
dry, and a bright sky stretched over Caernarfon. Within the superb venue of the Galeri we were
able to profit from an exceptionally studious atmosphere. There were no less than five different competitions,
which had rounded up over a hundred candidates from no less than twenty-four different countries across
the whole world. To decide between them all were fifteen jury members. For the classical harp, the juries
comprised Andrea vigh, Helen Davies Mikkelborg and Wyn Thomas for the under-14 category (U14); Rhian
Samuel, valerie Aldrich-Smith and Ann Jones for the U19s; and Iwan Llewelyn Jones, Milda Agazarian, Ieuan
Jones, Germaine Lorenzini and Isabelle Perrin for the U30s. The competition for triple and other non-pedal
harps was judged by Wyn Thomas, Ann Jones, Helen Davies Mikkelborg and Andrea vigh, and the pop harp
competition by Pwyll ap Sion, Rhodri Davies and Jonathan Wyner. The competition rounds began very early
in the morning in Studio Two for the classical harps, and late in the evening in the bar for pop. The young
candidates in the U14 category opened the week in an atmosphere than can almost be described as relaxed,
exempt from the stress that affected the more advanced divisions. There
Rhodri Davies
Anne Denholm Glain Dafydd
was no monotony in this rapid ballet of harps, as doors banged and the
public came in and left again alongside a colourful parade of competitors.
These ranged from well-behaved little girls dressed to the nines, to
preteens in jeans and trainers, from those who stuck out their tongues
to those who greeted us like professionals…everything between insouciant
relaxation and serious concentration! It was the touching Flora olasz
(Hungary) who won, while Sophia kalendadze (Russia) - so tiny - slid into
second place ahead of a remarkable Joost Willemze (Holland). The U19
contestants were equally numerous, but already more conscious of what
was at stake. They took their turn in this hall, which was a little empty and
cold in the morning, but which had a perfect acoustic and was packed
from 10AM. Local television also came along to film the event. If the differences
in level were less marked among the U19s, their chief difficulty
turned out to be in tackling the set work, then knowing how to express
their talent and personality again in the free choice: all quite an art! The
magnificent final round also had a free choice programme. There were
six finalists, and the jury had a hard time deciding between them, as close
as they were! They all had well established, perfectly expressed artistic
personalities already, talent in abundance, and gave the audience much
pleasure and some truly magical moments. For my part, I will never forget
the young Anne Denholm (Wales)’s performance, who came in second between valeria voshchennikova
(Russia, first prize) and Glain Daffyd (Wales, third prize). on Wednesday morning, the start of the U30 ‘Chief
Musician’ contest saw stress levels peak. you could have cut the atmosphere with a knife, and pressure was a
big issue. of the thirty-seven applicants, only five dropped out prior to the competition, and the initial rounds
were long and arduous. The public came in great numbers not only to hear ‘their’ candidate, but also as many
others as possible. They proved themselves to be especially concentrated and involved, swapping – discreetly
and respectfully – their impressions and predictions. There were some very beautiful programmes, but many
got stuck in the set work by John Parry, where few managed to master its technical challenges. The final round
that closed this fine week was an emotionally-charged concert, at the end of which only the first and third
prizes were awarded by the jury. Hannah Stone (Wales) received third prize and elizaveta kozina (Russia)
eleanor Turner Deborah Henson-Conant
Amanda Whiting
elizaveta kozina, Jakez François
first, leaving with the superb Atlantide harp she had come to
win at this competition. All the jury presidents recognized, when
officially announcing the results, the very high level of all the
competitions, and admitted that it had not been easy to rank
all these young people who had only just begun to confront
an international platform. However, though all the competitors
had proven their talent, they still needed to learn the musician’s
hard craft: how to come on stage and brave a hall, how to think
above all of the audience in projecting their sound far and wide,
how to assert their character and sensitivity, how to free them-
Hannah Phillips
selves from the thought of what is at stake to bring out the joy in
making music. They also needed to learn how to choose a good
programme: to turn down choices that are too acrobatic in or-
Anne Postic
der to be able to afford everything a full performance, and avoid
sacrificing expressivity for the sake of dexterity. The candidates
for the triple and non-pedal harps competition were judged
by the same criteria. Again, the level of talent was more or less
equal, but in this game of knowing how to catch and seduce an
audience, some were better than others. Hannah Philips (Scotland)
won first prize, Anne Postic (Brittany) second and Math
Roberts (Wales), third.
Don’t forget that this week was also a festival! A different concert
each evening shifted our attention to pleasure and relaxation.
This second Wales International Harp Festival, coinciding with
the 300th anniversary of the birth of famous Welsh harpist John
Parry, took to heart the challenge of linking early and contemporary
music. The challenge was marvellously taken up on the
opening evening, during the course of which artists brought us
John Parry in different forms, from elinor Bennett on the triple
harp to a contemporary world premiere by Rhodri Davies, on the amplified harp. other artists of every kind
and style also took to the Galeri’s theatre stage. Alas, I only have the space for some personal favourites who
demonstrated the great diversity and richness of the festival: Constance Luzzati, Rhodri Davies, and Deborah
Henson-Conant. Constance Luzzati, you will remember, was the first first prize winner of the Wales International
Harp Festival in 2006. Since then she has taken off without ever losing her rich individual character,
because she has had the courage and intelligence to take the risk of doing not only what she likes, but doing
it profoundly. Invited to play for the festival’s second edition, she gave her highly classical programme an
undeniable touch of modernity. She breathed new life into a whole series of pieces which she has patiently
transcribed from the harpsichord originals by Pancrace Royer. Through her virtuosity and the enthusiasm of
her performance, by the jubilant richness and the generosity of her playing, she gave them a power that would
have been unthinkable on the harp at the time they were written. Rhodri Davies also gave a classical score a
modern perspective – pushed to extremes - with his adaptation of music from John Parry’s ‘Four Lessons for
the Harp.’ He made the score travel across centuries and produced it literally full of holes made by a lasercutter,
so it opened like a Swiss cheese. In so doing, the score had become graphic and allowed the freest
improvisations. It was a superb contemporary treatment of a classical score, given to music that would have
originally been played on the triple harp, yet heard here on an amplified double-action harp equipped with
an effects pedal! It was an original and personal work which went well beyond a straightforward performance.
It was also an intellectual process inspired by research into the conceptual art of Marcel Duchamp on the idea
of the found object: Rhodri shed new light on the music by considering it as an object before all, and worked
primarily with its structure to offer it a new incarnation. For a further creative use of the harp, what better than
Deborah Henson-Conant’s new show, by far the most exuberant of the week, for both the audience and
the artists invited to participate. It saw the end of the Deborah one-woman show. Here, larger stagings with
orchestras and soloists shared the platform under the baton of Deborah, who was composer, conductor and
band leader. This show realized the dreams the American star had cherished for a long time, mixing theatre
and music, history and the harp. It presented a real challenge for which Deborah has all the necessary talents,
such as how to sweep an audience along with her, and push them into entering her own dream-like world
with the energy and humour which come at the end of many a difficult task. Two of the performances that
evening integrated the most classical harpists into Deborah’s show and her universe. There they were, wearing
white lab coats or soft veils. one stepped into the shoes of a mad scientist investigating the difficult ‘analysis of
the stress of a strapless evening gown’ - bravo, Amanda Whiting! The other turned herself into Sheherazade to
initiate a sensuous dialogue with her harp – bravo too to eleanor Turner! It was a magical show, a leap into the
heart of an American tale, and a swirl of electric poetry punctuated by a vibrant standing ovation.
A standing ovation! That is what comes to mind when remembering this week of competitions and festivals
in Wales. By the quality of the festival and the level of the competition it has undeniably taken its place at the
heart of big international harp events.
7
Math Roberts
Wales

Ferenc Farkas
8
Ferenc Farkas
Publication de ses œuvres pour harpe
Il y a dix ans, en octobre 2000, disparaissait Ferenc Farkas, compositeur hongrois
majeur du 20ème siècle (cf encart Portrait). Je n’ai pas eu la chance de le rencontrer,
et je le regrette, car ce que j’ai pu lire et apprendre sur lui ces derniers mois,
révèle une personnalité extrêmement séduisante, mêlant la curiosité et la finesse
intellectuelle à un amour profond des simples plaisirs de la vie. Une personnalité
solaire mais étonnamment humble pour un homme qui a sillonné l’europe, traversé
les tragédies d’une histoire mouvementée, s’est passionné pour l’homme en
général et ses plaisirs en particulier, musique, théâtre, poésie, cinéma, gastronomie...
Pour mieux le connaître et préparer cette page spéciale sur lui, je me suis
rendue chez son fils, Andras Farkas, très actif en cette année d’anniversaire où de
nombreux évènements commémoratifs ont été programmés, non seulement en
Hongrie, mais aussi partout en europe car, s’il était hongrois de naissance, Ferenc
Farkas se sentait profondément européen et plus précisément méditerranéen. De
tous ces évènements (concerts, sortie de CD…) je ne retiendrai ici que ce qui
intéresse tout particulièrement la communauté des harpistes à laquelle Ferenc
Farkas aura donné de nombreuses œuvres (cf encart Œuvres pour Harpe), des
œuvres dont il était difficile jusqu’à présent de se procurer les partitions. D’autant
plus dommage me direz-vous que le 2ème Concours International de Harpe de
Hongrie, qui se déroulera à Szeged à partir du 8 novembre 2010, a mis au programme
de toutes ses catégories, une œuvre de Ferenc Farkas afin de commémorer
à sa façon cette année anniversaire de sa mort. Devant cette difficulté annoncée
à se procurer les partitions notamment nécessaires à la préparation de ce
concours, le besoin de publier la totalité des œuvres pour harpe de Ferenc Farkas
est devenu flagrant et
a donc pris la décision
tes ces œuvres et a pour
d’édition AFPublishing
aujourd’hui possible de
partitions pour harpe.
de recherche, de trans-
2nd
International
HARP
Competition
H U N G A R Y-S Z E G E D
urgent. Andras Farkas
d’éditer lui-même tou-
ce faire, créé la maison
auprès de laquelle il est
commander toutes ces
Un travail considérable
cription, de mise en
page, de relecture… que les Harpes Camac,
particulièrement impli- quées dans ce Concours
International de Szeged, se devaient de saluer et
de faire connaître ! Un CD « anniversaire »
GovernmentofSzeged
regroupant
UniversityofSzeged
quelques- unes des œuvres pour
harpe de Ferenc Far- kas est également en
préparation avec la har- piste hongroise Melinda
SzegedSymphonyOrchestra
Felletar. Sa parution est prévue pour la fin du
mois d’octobre 2010. Je vous invite également à
aller à la rencontre de Ferenc Farkas et de
son univers en vous promenant sur le site
internet officiel que son fils Andras s’applique à
moderniser en année commémorative.
rizes Sponsors
NATEDBYCAMACHARPS
I.price II.price III.price
ARSOLD 200 € 150 € 100 €
ARSOLD 300 € 200 € 150 €
ARSOLD 500 € 300 € 200 €
ARSOLD 2000 € 500 € 300 €
SPECIALPRICESFROM:
FARKASANDRÁS
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HUNGARIANHARPDUET
NOVOTELSZEGED
JURY
ISABELLEMORETTI(FRANCE)
ELINORBENNETT(WALES)
ANIONRONCEA(ROMANIA)
ANDREAVIGH(HUNGARY)
ELINDAFELLETÁR(HUNGARY)
DRÁSFARKAS(SWITZERLAND)
SÁNDORGYÜDI(HUNGARY)
www.harpcompetition.eu
info@harpcompetition.eu
N O VEMBER -1 ,20
9 4 1 0
PoRTRAIT
: Ferenc Farkas est né le 15 décembre 1905 à nagykanizsa
en Hongrie et mort à Budapest le 10 octobre
2000. Il étudia la composition à l’Académie de Musique de Budapest avec
Leò Weiner et Albert Siklòs de 1922 à 1927 puis se perfectionna pendant deux
ans à Rome à l’Accademia Santa Cecilia de Rome auprès d’ottorino Respighi.
C’est de ce séjour qu’est né son intérêt pour les cultures des siècles antérieurs
dont on retrouvera la trace dans les accents méditerranéens qui marquent son
œuvre ultérieure. De 1932 à 1935, il a séjourné un an à vienne, puis deux ans
Copenhague où il composa de nombreuses musiques de film pour le metteur en
scène Paul Fejös – un art auquel se prêtent alors de grands compositeurs comme
Honegger ou Milhaud. De retour en Hongrie en 1935, il assura plusieurs fonctions
musicales à Budapest, kolozsvàr et Székesfehérvàr et il enseigna la composition
à l’Académie de Musique Franz Liszt de Budapest de 1949 jusqu’à sa retraite en
1975. Ce poste lui donnera l’occasion de former plusieurs compositeurs majeurs
parmi lesquels, György Ligeti, György kurtag, emil Petrovics, Zsolt Durkò, Sàndor
Szokolay, Attila Bozay, Zoltàn Jeney. Ferenc Farkas a multiplié les voyages dans
toute l’europe et s’est imposé peu à peu comme l’un des compositeurs hongrois
contemporains les plus populaires après Béla Bartòk et Zoltan kodaly, en Hongrie
et dans le monde entier. Ferenc Farkas a puisé son inspiration dans la musique
populaire hongroise et la tradition musicale italienne tout en explorant les courants
modernes comme la dodécaphonie. Son œuvre, plus de 700 titres, s’étend
à tous les genres de musique : opéras, comédies musicales, ballets, musiques de
film et de scène, œuvres pour orchestre, concertos, musique de chambre, messes,
cantates, oratorios, chœurs et lieder. Une invention mélodique, un goût du
rythme, vif et spontané, une parfaite aisance à écrire dans tous les styles et pour
tous les instruments, une culture cosmopolite, un désir constant de concilier tradition
et modernité sont les composantes du microcosme très personnel de Ferenc
Farkas. D’innombrables concerts, une abondante discographie et de nombreuses
distinctions ont ponctué une carrière exemplaire parmi lesquelles nous pouvons
citer, le Prix kossuth (1950, 1991), le Prix Gottfried von Herder (1979) et le titre
de Chevalier de l’ordre de la République Italienne (1984).
Remarquable polyglotte, Ferenc Farkas s’est passionné pour la poésie d’époques
et de cultures très diverses, trouvant souvent son inspiration musicale dans la sonorité
propre de chacune de ces langues. Dans une interview accordée en 1995
à Àgnes C. Szalai pour le magazine europa Cantate il a déclaré : « Les langues
sont des amies très chères qui nous mènent au monde merveilleux de la poésie,
parlant en nous, par nous, Pétrarque, Michel-Ange, Guillevic, Ramuz, Jean Cuttat,
emile verhaeren, la Fontaine, villon, victor Hugo, kavafis, omar khayyam, Rilke,
m’ont poussé à développer la musique de leur langue, la mélodie de leur poésie.
A côté des poèmes d’une cinquantaine d’auteurs hongrois qui se voient cantonnés
et emprisonnés par notre belle langue, je voudrais en citer deux qui restent mes
favoris, à cheval sur deux époques et sur deux cultures : d’une part Janus Pannonius,
poète hongrois du 15ème siècle, qui s’adressait au monde en écrivant ses
poèmes en latin de la Renaissance. C’était un véritable humaniste qui mena une
vie complexe et surtout un grand poète. Il m’inspira trois de mes oratorios. D’autre
part Fernando Pessoa, un portugais né en 1888, qui publia ses poèmes en quatre
styles et sous quatre noms différents. »
en conclusion de ce portrait, une citation choisie par Ferenc Farkas lui-même :
« Pour terminer, je voudrais citer quelques lignes d’un poète hongrois contemporain,
Sàndor Weöres, se rapportant à la personnalité : « on a une personnalité ou
on n’en a pas. Si on n’en a pas, tout contrôle est superflu ; si on en a, alors elle ne
se trouvera qu’enrichie et développée par les influences extérieures. Car la personnalité
ne tient pas à des vertus stylistiques artificiellement formulées ou à des
poses caractéristiques, comme on peut en voir aujourd’hui, c’est
un surplus de l’âme qui ne se laisse pas conquérir à dessein et qui
n’a pas besoin d’être préservé. »
Œuvres pour Harpe
ConCeRToS
Concertino for harp and orchestra (Universal edition Wien)
Concertino for harp and string orchestra (AFPublishing)
CHAMBeR MUSIC
Ahogy tetszik / As you like it for violon, viola and harp
(AFPublishing)
Ahogy tetszik / As you like it for 2 violon, viola and harp
(AFPublishing)
Antiche danze ungheresi del 17. Secolo for violon, viola and harp (AFPublishing)
eclogue for violoncello and harp (AFPublishing)
eclogue for flute and harp (AFPublishing)
Petite ouverture for flute, horn and harp (AFPublishing)

PoRTRAIT : Ferenc Farkas was born on December 15th , 1905,
in nagykanizsa, Hungary, and died in Budapest on
the 10 of october 2000. Between 1922 and 1927 he studied composition at the
Budapest Music Academy with Leò Weiner and Albert Siklòs, then continued his
studies for two years in Rome at the l’Accademia Santa Cecilia de Rome with ottorino
Respighi. It was this time in Rome that gave birth to his interest in the cultures
of the Ancient World, which you find in the Mediterranean accents marking his
subsequent work. Between 1932 and 1935, he spent a year in vienna, then two
years in Copenhagen where he composed numerous pieces of film music for the
director Paul Fejös – an art to which great composers like Honegger or Milhaud
also turned their hand. on returning to Hungary in 1935, Farkas assumed several
musical roles in Budapest, kolozsvàr and Székesfehérvàr, and taught composition
at the Franz Liszt Academy of Music in Budapest from 1949 until his retirement
in 1975. This position gave him the opportunity to train diverse major composers,
such as György Ligeti, György kurtag, emil Petrovics, Zsolt Durkò, Sàndor Szokolay,
Attila Bozay, and Zoltàn Jeney. Ferenc Farkas increased his travel throughout
europe and established himself, little by little, as one of the most popular Hungarian
contemporary composers after Béla Bartòk and Zoltan kodaly, in Hungary
and throughout the whole world. Ferenc Farkas drew his inspiration from popular
Hungarian music and the Italian musical tradition, all the while exploring modern
trends like dodecaphony. His body of work comprises more than 700 titles across
all musical genres: opera, musical comedy, ballet, film and stage music, orchestral
works, concertos, chamber music, masses, cantatas, oratorios, choral pieces
and lieder. Melodic invention, a taste for lively and spontaneous rhythms, perfect
ease in writing in all styles and for all instruments, a cosmopolitan outlook and
a constant desire to reconcile tradition and modernity make up Ferenc Farkas’s
very personal microcosm. His exemplary career has been marked by numerous
concerts, an abundant discography and many honours, among which we can
quote the kossuth Prize (1950, 1991), the Gottfried von Herder Prize (1979) and
the title of knight of the order of the Republic of Italy (1984).
A remarkable polyglot, Ferenc Farkas had a passion for the poetry of very diverse
ages and cultures, often finding musical inspiration in the individual sonority of
languages. In an interview given in 1995 to Àgnes C. Szalai for the europe Cantate
magazine he declared: ‘Languages are very dear friends which bring us into a
marvellous world of poetry, speak in us, for us. Petrach, Michelangelo, Guillevic,
Ramuz, Jean Cuttat, emile verhaeren, la Fontaine, villon, victor Hugo, kavafis,
omar khayyam and Rilke have pushed the development of their languages’ music,
with the melody of their poetry. Alongside the poems of fifty Hungarian authors
who saw themselves imprisoned and confined by our fine language, I would like
to quote two who remain my favourites, astride two epochs and two cultures. The
first is Janus Pannonius, Hungarian poet of the fifteenth century, who addressed
the world through his Renaissance Latin poems. He was a true humanist who lead
a complex life, and was certainly a great poet. He inspired three of my oratorios.
The second is Fernando Pessoa, a Portuguese born in 1888, who published his
poems in four styles and under four different names.’
To end this portrait, here is a quotation chosen by Ferenc Farkas himself: ‘to finish,
I would like to quote some lines by a contemporary Hungarian poet, Sàndor
Weöres, which relate to character. ‘you either have character or you don’t. If you
don’t, any test of it is pointless; if you do, then it will only be enriched and developed
by external influences. This is because character does not adhere to artificially
formed stylistic virtues or to characteristic posturing (such as are seen today). It is
rather an excess of the soul which does not let itself be conquered by design, and
which does not need to be preserved.’
Works for Harp
InSTRUMenTAL SoLo
Allegro impetuoso for harp (AFPublishing)
Fantasia for 2 harps (AFPublishing)
old hungarian mélodies / Régi magyar dallamok for harp (Ascolta)
Pàsztortànc / Hirtentanz / Sheperd dance for har (AFPublishing)
Quatre préludes for harp (Bèrben)
Régi magyar tàncol a xvII. Szàzadbòl / early hungarian dances from 17 th century
for harp (editio Musica Budapest 8627)
Sonatina for harp (AFPublishing)
voICe AnD HARP
Come away for voice and harp (AFPublishing)
Sonnet vII de Louise Labé for voice (soprano), flute and harp (AFPublishing)
AFPublishing / Andras Farkas
Ch. Des Bouvreuils 12, CH-1009 PULLy / email : andrasfarkas@hotmail.com
Ferenc Farkas
Publication of his Works for Harp
Ten years ago, the major Hungarian composer of the twentieth century, Ferenc
Farkas, died in october 2000 (see enclosed portrait). I regret that I did not
have the chance to meet him, because what I have been able to read and learn
about him over the last months reveals a charming personality, mixing curiosity and
intellectual finesse with a deep love of life’s simple pleasures. His was a sunny personality,
but one surprisingly humble for a man who travelled all over europe. He
weathered the tragedies of a turbulent history, and was passionate about human
beings in general and their pleasures in particular, such as music, theatre, poetry,
cinema and gastronomy. To get a better sense of who he was and to prepare this
special page, I met his son, Andras Farkas, who is very active in this anniversary
year where numerous commemorative events have been programmed – not only
in Hungary, but also everywhere in europe. Hungarian by birth, Ferenc Farkas
felt deeply european and more precisely, Mediterranean. of all the anniversary
events, I will mention those that are of particular interest to the harp community.
Ferenc Farkas has written numerous harp pieces (see enclosed list of works), but
it has been difficult up until now to get hold of the scores. This is all the more unfortunate
because the second International Harp Competition in Hungary (which
will take place in Szeged from november 8th , 2010) has put a piece by Farkas in
all competition categories, in order to commemorate the anniversary of his death.
Given this difficulty in obtaining the scores necessary to prepare this competition,
the need to publish Ferenc Farkas’s complete works became obvious and urgent.
Andras Farkas has therefore made the decision to edit all the works himself, and in
order to do this, he has created the publishing house AF Publishing, from which it
is now possible to order all the harp scores. He has done a considerable amount
of work researching, transcribing, formatting and proofreading, to which Camac
Harps, who are particularly involved in this International Competition in Szeged,
have a duty to salute and recognise! An anniversary CD collecting together some
of Ferenc Farkas’s harp works is also in preparation with the Hungarian harpist
Melinda Felletar. Its release is planned for the end of october, 2010. I also invite
you to discover Ferenc Farkas and his world on the official website, which his son
Andreas is updating in this anniversary year : www.ferencfarkas.org.
welcome
DearHarpistsandHarpFans
Harpmusiclovers,
I am delighted to invite you to the II. Szeged International
Harp Competition.
Szeged has always been famous for its flourishing
cultural life.
The Szeged Open-Air Festival has been attracting the
European audience for decades, the Szeged Symphony
Orchestra and the Szeged National Opera enjoy a high
reputation all over the country. The University of
Szeged is a popular educational establishment for
students from all parts of the world.
We cherish the hope that this harp competition will
become an important social and cultural event not only
for Szeged, but also for the whole country. We believe
that this is a good opportunity for new talents to be
discovered, for the participants to gain experience, and
also the audience will derive great pleasure from harp
music.
NataliaGorbunova-artistdirector
ADDRESSFORCORRESPONDENCE:
+36/20/49-30-013
NataliaGorbunova-artistdirector
+36/30/34-98-065
HelgaFüzesi-coordinationmanager
+36/20/96-22-056
NorbertSzabó-coordinationmanager
E-mail: info@harpcompetition.eu
Web: www.harpcompetition.eu
RULES
CATEGORIES
UNDER13YEARSOLD
forharpistbornafter9thofNovember,1997
STAGEI.
Freeprogrammenotlongerthan 7min utes,
includingFerencFarkas"PasztorTanc”
STAGEII.
freeprogrammeofupto10minutes
UNDER17YEARSOLD
forharpistbornafter9thofNovember,1993
STAGEI.
Freebalancedprogrammeofup15minutes,including
FerencFarkas"Old hungarianmelodies"(AscoltaMusic
Publishing)orFerencFarkas"Sonatina”
STAGEII.
freebalancedprogramme ofupto 20minutesduration
UNDER21YEARSOLD
forharpistbornafter9thofNovemb er1989 ,
STAGEI.
Freebalancedprogrammeofup to 20 minutes,including
FerencFarkas"Old hungarian dancesfrom the XVIIth
centur y"(transcriptionbyLianaPasquali)
STAGEII.
Freebalancedprogrammeofup to 25 minutes
UNDER30YEARSOLD
forharpistbornafter9thofNovember,1980
STAGEI.
Freebalancedprogrammeofup to 25 minutes,including
FerencFarkas"AllegroImpetuoso"(editedbyNoraMercz)
STAGEII.
Balancedprogrammeofupto35minutes
STAGEIII.
Original solo pieceforharp,composedinXX-XXthcentur
I y
SETWORK:FerencFarkas"Concertino” forharp
withtheaccompofSzegedSymphonyOrchestra
Allworksmustbeperformedbymemory
Norepeatsfrompreviousrounds.
Ifyouhaveanyquestionsaboutthemusicscore
PleasecontactMr.Farkas
(e-mail:andrasfarkas@hotmail.com)
9
Ferenc Farkas
Application
Last name: ..................................................................................
First & Middle name: ..................................................................
Date of birth: ..............................................................................
Citizenship: ................................................................................
Address: ......................................................................................
City: .......................................... Zip code: ...................................
Telephone: .............................. Mobile: .....................................
E-mail: ................................@......................................................
ChosenrepertoirefortheCompetition
Pleaseinclosethelistofworkschosenfortheprogram
(withtimings)onaseperatesheet.
Category
CategoryICategoryIICategoryIII
Iwillbringmyownharp:YesNo
Enclosers:
TwoPublicityphotographs,suitableforprinting
Copyofbirthcertificateorpassport
Detailedbiography
AllworksintheContestRepertoiremustbeperformed
frommemory
Letterofrecommendationfromharpteacheror
professionalmusicians
Nopiecefromthepreviousroundcanberepeated.

Limoges
10
Anne n’Doro
C
’est sous une fine couche neige, que s’est
ouvert à Limoges, les samedi 30 et dimanche
31 janvier 2010, la toute première
édition d’un tout nouveau concours international,
le « Concours Français de la Harpe »,
ouvert aux harpistes de toutes nationalités et
de tous niveaux, sans limite d’âge. Un nouveau
concours…oui, mais pourquoi ? Ses
deux instigatrices, Marie-Monique Popesco,
professeur au Conservatoire de Limoges et
véronique Chenuet, professeur au Conservatoire
d’Angers, débordantes d’enthousiasme
et d’énergie, sont intarissables à ce sujet. Tout
est parti d’une amitié tissée entre elles depuis
quelques années, une amitié basée sur leur
goût et leur talent mutuels à entreprendre :
elles ont commencé par monter des échanges
entre leurs classes pour faire se rencontrer
leur élèves, puis elles ont créé un duo et participé
à l’organisation de plusieurs concours
avant de se lancer dans cette aventure d’envergure.
Leur toute première motivation est
venue des nouvelles modalités des conservatoires,
ces modalités qui ont fait que les élèves harpistes ne passent plus désormais devant
un jury chaque année comme auparavant, mais seulement tous les quatre ans. Mais elles
ont aussi pensé à tous ceux qui apprennent la harpe hors du cadre établi des conservatoires
et qui ressentent eux aussi le besoin de s’évaluer en se mesurant à d’autres harpistes et en
se confrontant à un jury. enfin, pour tous, elles ont voulu créer une réelle opportunité de se
rencontrer, d’échanger, de partager une passion commune, celle de la musique en général,
celle de la harpe en particulier, et plus précisément, celle de son répertoire français. D’où
le qualificatif de « Français » pour ce concours qui propose aux candidats de se mesurer sur
le répertoire de harpe du 20ème siècle où Hasselmans, Renié, Tournier… ont fait la gloire
et la renommée de l’ecole Française de Harpe. ecole Française que l’on retrouve au jury
par ses professeurs, véronique Chenuet à Angers, Marie-Pierre Cochereau à Caen, Marie-emmanuelle
Allant-Dupuy à Bordeaux, et par ses compositeurs, Bernard Andrès que
l’on ne présente plus…et Alain voirpy, directeur du Conservatoire de Limoges, mais aussi
compositeur, auteur notamment de pièces pour harpe seule et pour harpe et orchestre.
Un concours ambitieux donc, né de l’initiative personnelle de deux amies débordantes
d’idées et d’énergie, qui ont su susciter autour de leur projet l’investissement de partenaires
indispensables à sa réalisation, la ville de Limoges par l’intermédiaire de son adjointe aux
affaires culturelles, Mme Torlosa, le Conservatoire de Limoges dont le directeur, Mr voirpy,
a mis à disposition les locaux ainsi que l’infrastructure administrative, l’APeC, Association
des Parents d’elèves du Conservatoire, et enfin les facteurs de harpe, les maisons Salvi,
Lyon&Healy et Camac, grâce auxquelles chaque candidat a pu répéter et jouer sur la harpe
de son choix, et chaque harpiste découvrir les dernières nouveautés en matière de harpe,
dont la fameuse harpe MIDI des Harpes Camac.
Ce sont donc cent-seize candidats, frigorifiés et inquiets, qui ont poussé ce week-end-là les
portes vitrées d’un Conservatoire flambant neuf, pour prendre connaissance des plannings,
choisir leur harpe, s’installer dans leur salle de répétition, avant de s’avancer sur la scène de
l’auditorium, face au public avec, au premier le rang, le jury sous la direction de Bernard
Andrès. La télévision régionale est aussi de la partie qui filme tout le monde, interviewe
organisateurs et candidats. La première journée voit concourir les soixante candidats les
plus jeunes et les moins aguerris : fraîcheur et saveur d’enfance pour une journée qui se
termine dans une ambiance de remise de prix de fin d’année et à l’issue de laquelle chacun
repart avec son diplôme, sa récompense, que ce soit une 13ème , 2ème ou 1ère Médaille,
avec félicitations ou non, mais surtout avec ses souvenirs, une toute nouvelle expérience
pour l’avenir et le sentiment d’avoir relevé son défi personnel. Après la candeur de cette
journée, le stress fait véritablement son apparition le jour suivant avec les niveaux les plus
hauts de harpe à pédales. L’agréable surprise de la veille se confirme, 20% des candidats à
monter sur scène sont des garçons. Des candidats de haut niveau, notamment pour ceux
du niveau « Supérieur » qui décrochent une pluie de 1ères Médailles, alors que leurs camarades
du niveau « excellence » semblent accuser un léger manque de préparation. or,
comme annoncé par son titre, pour cette catégorie d’excellence, le jury a beaucoup exigé
en matière de respect de la partition, et tout particulièrement des nuances et du tempo.
D’où peut-être quelques déceptions à l’annonce des résultats pour les candidats dont une
seule a obtenu un 2ème Prix… Jeune concours certes, mais qui ne se laisse pas pour autant
aisément décrocher…et qui a su réserver quelques coup de cœur au public pour de jeunes
talents prometteurs, comme Léo Doumène, 15 ans, dont la fougue augure au mieux de
ses qualités de musicien dans la pure ligne de l’école française de harpe. Quant à Anne
n’Doro, en 5ème CHAM, c’est par sa musicalité qu’elle a ému et enthousiasmé l’assistance.
A tout seigneur, tout honneur, c’est à Bernard Andrès, président du jury, que revient le
mot de la fin. Après avoir remercié l’organisation pour cet événement qu’il souhaite voir
devenir annuel et les parents pour leur investissement et le soutien qu’ils ont apporté à leurs
enfants, il n’oublie pas de féliciter les concurrents
qui ont assuré à ce concours un niveau des plus
honorables, et même excellent pour les catégories
« DFM » et « Supérieur ». Il souligne, à l’instar
des autres membres du jury, le choix judicieux
des morceaux présentés, mais rappelle, compositeur
oblige, l’absolue nécessité de respecter le
texte afin d’en exprimer avec précision le tempo
Concours Français de la Harpe
French Harp Competition
Limoges - 30/31 Janvier 2010
Marie-Monique Popesco, véronique Chenuet , Alain voirpy, Bernard Andrès,
Marie-Pierre Cochereau, Marie-emmanuelle Allant-Dupuy
Léo Doumène
et les nuances et de servir fidèlement le compositeur,
et il termine non sans humour par
un appel au travail sans lequel aucun plaisir
n’est possible : « Quand vous voulez manger
un bonbon, il faut enlever le papier ». Un
nouveau concours vient donc de naître. Un
concours qui a sans conteste tenu toutes ses
promesses et a de toute évidence répondu à
un réel besoin. La preuve, la prochaine édition
est aujourd’hui attendue de tous ! on
peut d’ores et déjà lui prédire un long avenir,
ou du moins, lui souhaiter !
It was under a fine layer of snow that the
first edition of an entirely new international
competition opened, on Saturday the 30th and Sunday the 31st of January, 2010. The
French Harp Competition was open to harpists
of all nationalities and levels, with no age
limit. And why a new competition? Its two
instigators, Marie-Monique Popesco (professor
at the Limoges Conservatoire) and véronique
Chenuet (professor at the Angers Conservatoire), brimming with enthusiasm and
energy, are inexhaustible on this subject! It all started with the friendship spun between
them over many years, based on their love and mutual talent for enterprise. They began
by putting on exchanges between their two classes, so that their students could meet each
other; then they created a duo and participated in the organization of several competitions,
before throwing themselves into this substantial adventure. Their first and foremost
motivation came from some new rules at their conservatories, which put a stop to student
harpists performing before a jury each year, and now only offer this opportunity once every
four years. Marie-Monique and véronique also wanted to help all those who learn the harp
outside an established conservatory setting, who nonetheless need to evaluate themselves
against other harpists and before a jury. Lastly, they wanted to create a genuine opportunity
for everyone to meet, exchange ideas, and to share their common passion for music in
general and the harp in particular: more precisely, for its French repertoire. This is where
the qualifying ‘French’ came from for this competition. It has candidates pit their strength
against the twentieth-century harp repertoire of Hasselmans, Renié, Tournier and other
greats who created the French harp school’s legacy and renown – a school that was plain to
see in the jury. There were professors (véronique Chenuet from Angers, Marie-Pierre Cochereau
from Caen and Marie-emmanuelle Allant-Dupuy from Bordeaux), and composers
(Bernard Andrès, who needs no further introduction, and Alain voirpy, director of the Limoges
Conservatoire and also a composer, especially of pieces for solo harp and for harp with
orchestra). It was an ambitious competition, born from the personal initiative of two friends
full of energy and ideas. They also garnered investments by partners for their project, all
of which were vital to its realization. one of their sponsors was the town of Limoges via its
assistant for cultural affairs, Madame Torlosa. Another was the Conservatoire of Limoges,
whose director Monsieur voirpy put the venue and administrative infrastructure at the
competition’s disposal. APeC (The Association of Parents and Pupils of the Conservatoire)
lent their support, as did the harp makers. It was thanks to Salvi, Lyon & Healy and Camac
that each candidate was able to rehearse and perform on the harp of their choice, and
discover the latest innovation in the harp field – Camac’s famous MIDI harp.
on this weekend one hundred and sixteen cold, nervous candidates pushed open the glass
doors to the brand new conservatory, to find out about the schedule, choose their harps
and settle themselves into their practice rooms. They then progressed onto the auditorium
stage, to face their audience: the jury was in the first row, led by Bernard Andrès. Regional
television also filmed and interviewed organizers and candidates. The first day saw the
sixty youngest and least hardened candidates compete: the freshness of childhood was in
the air, and the day finished in an atmosphere of an end-of-year prize giving ceremony. At
the end, each left with his diploma and category of medal: bronze, silver or gold, with or
without special commendation, and in every case with memories, brand-new experiences
for the future, and the feeling of having met one’s personal challenges. After this straightforward
day, stress truly manifested itself on Sunday with the more advanced, pedal harp
divisions. The previous evening, we had been pleasantly surprised to find out that 20% of
the candidates who took to the stage were boys. The level was high, notably in the ‘superior’
category, which saw a shower of gold medals: only those in the ‘excellence’ category
seemed to suffer from a slight lack of preparation. As the title of this category implies, the
jury demanded a great deal of respect for the score, most particularly for the dynamics and
tempi. Perhaps it was because of this that there were some disappointments when the results
were announced, and only a single candidate won a second prize. Admittedly it was
a young competition, but one for all that which held itself to high standards! Some young,
promising talents emerged as particular favourites. Fifteen-year-old Léo Doumène’s natural
enthusiasm, coupled with the pure lines of the French harp school, boded best for his musical
future. As for Anne n’Doro, in her second
year of secondary music studies, she moved and
enthused the audience with her musicality.
To give credit where it is due, jury president Bernard
Andrès had the last word. After thanking
the organization for the event, which he wished
to see become an annual one, and the parents
for their investment in and support of their chil-

Marie-Monique Popesco, Alain voirpy, Marie-emmanuelle Allant-Dupuy, Marie-Pierre Cochereau,
véronique Chenuet, Bernard Andrès
dren, he did not forget to congratulate the competitors. They gave this competition a
most creditable level, even an excellent one in the ‘DFM’ and ‘Superior’ categories.
He stressed, as did other jury members, how well-chosen the programmes had been,
but equally he reminded us - as the composer must! - of the the absolute obligation
to respect the text, in order to express tempo and dynamics precisely and to serve the
composer faithfully. He finished – with some humour - with a call to work, without
which no pleasure is possible: ‘When you want to eat a sweet, you have to take off
the paper.’ In this way, a new competition was born. Without question, it fulfilled all its
promises, and all evidence shows it answered a real need. Today, everyone is waiting
for the planned, next edition. A long future for it can already be predicted, or at least,
wished for!
Bernard Andrès, Jakez François
MIDI Harp
RESULTATS
Sur 113 candidats présents ,94 récompensés dont
18 1 ère Mention ,Médaille, Prix,unanimité et Félicitations
17 1 ère Mention ,Médaille, Prix,unanimité
16 1 ère Mention ,Médaille, Prix,
15 2 ème Mention ,Médaille, Prix,unanimité
14 2 ème Mention ,Médaille, Prix
13 3 ème Mention ,Médaille, Prix
12 3 ème Mention ,Médaille, Prix
Voir détails sur
https://sites.google.com/site/concoursfrancaisdelaharpe/
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HARPSeASonS - Florence LeDI-MARQUe
12 rue Philippe De Lassalle - 69004 Lyon - FRAnCe - f.ledi@camac-harps.com
Harp Island
Tasmanie - 5/8 mars 2010
Ce fut un grand plaisir d’accueillir cette année, merci aux Harpes Camac, Gabriella
Dall’olio comme tuteur de « Harp Island », un événement qui se tient depuis ces
cinq dernières années au Diamond Island Resort de Bicheno sur la côte est de la Tasmanie,
une île-état d’Australie. Cette fois encore des harpistes de tous âges et tous niveaux
se sont réunis pour s’immerger le temps d’un week-end dans la harpe.
Arrivant d’une Angleterre sous une neige hivernale, je sais que Gabriella a apprécié
notre climat un peu plus chaud, et nous avons pu partager avec elle nos merveilleux
produits et vins locaux. Le week-end fut très studieux, mélangeant masterclasses et
cours privés pour les quinze participants. Le point culminant en fut le concert public
dans la salle locale, au cours duquel les étudiants ont pu joué un programme très bien
accueilli, de solos, duos, et de musique d’ensembles. Puis Gabriella offrit au public
l’« etude de Concert en Mi bémol mineur op. 193 de Godefroid et el Picaflor » de John
Marson pour lesquels elle a reçu une standing ovation.
nous tenons à souligner le soutien que nous recevons chaque année de la part de Stephen
Carter, de Carter Harps d’Australie du Sud, qui nous apporte jusqu’en Tasmanie
en grande quantité, partitions, accessoires et harpes diverses. Bow Band nous a également
gentiment fourni cette année, le prix de notre tombola, tirée le dernier soir et
remportée par l’un des deux participants présents avec une harpe à pédales.
en tant que tuteur, Gabriella est une véritable source d’inspiration dotée d’un grand
sens de l’humour, et c’est une atmosphère exaltante qui a régné pendant tout le weekend.
Dans mon nouveau rôle de président, je tiens à remercier tous ceux qui ont
été impliqués dans la conceptualisation et l’organisation de notre «Harp Island» : les
membres du Comité passé et présent, les membres de la Harp Society et leurs familles
et, bien sûr, les Harpes Camac en France, sans le parrainage et le soutien desquelles,
«Harp Island» n’existerait pas.
This year it was with great pleasure that we welcomed Gabriella Dall’olio, courtesy
of Camac Harps, as our tutor at “Harp Island”. This event has been held for the past
five years at the Diamond Island Resort, Bicheno on the east coast of Tasmania, Australia’s
island state. once again harpists of all ages and experience gathered to immerse
themselves in a weekend of harp activities.
Coming from a wintery snowbound england, I know that Gabriella appreciated our
somewhat warmer weather, and we were able to share with her our wonderful local
foods and wines. The weekend was very busy, comprising a mixture of masterclasses
and private lessons for the 15 participants. The culmination was a public concert in the
local hall, at which the students performed a very well-received programme of solos,
duets and ensemble music. Gabriella then treated the audience to Felix Godefroid’s
Etude de Concert in E flat minor Op. 193 and John Marson’s El Picaflor, for which she
received a standing ovation.
We would like to acknowledge the support we receive each year from Stephen Carter
of Carter Harps, South Australia, who brings an enormous supply of sheet music,
accessories and a variety of harps to Tasmania for us. Also this year Bow Brand kindly
provided the prize for our raffle, which was drawn on the last evening and won by one
of the two participants present with a pedal harp!
Gabriella is a truly inspiring tutor with a tremendous sense of fun, and an atmosphere of
excitement pervaded the whole weekend. In my new role as president, I would like to
thank everyone who has been involved in the conceptualisation and organisation of our
“Harp Island” events; Committee members past and present, Harp society members
and their families and, of course, Camac Harps, France, without whose sponsorship and
support “Harp Island” would not exist.
Judy Crees-Morris
President - Harp Society of Tasmania
11
Tasmanie

Brin Bernatović
Slovénie
12
Deuxième Concours de Harpe de
l’Association de Harpe de Slovénie
27/28 Février 2010
« L’Association de Harpe de Slovénie DHS, sous la présidence du professeur Dalibor Bernatovic,
est une association réunissant professionnels, amateurs et amoureux de la harpe. elle est basée
sur le principe du libre arbitre, elle est apolitique et non partisane. Fondée à velenje, en
Slovénie, le 28 janvier 1995, elle informe les harpistes slovènes sur les évènements nationaux et
internationaux, apporte son aide ou organise concerts, concours, séminaires, enregistrements,
échanges entre étudiants et professeurs, et collabore avec le World Harp Congress.
Le deuxième Concours International de Harpe visait à promouvoir la culture musicale, l’échange
d’expériences entre jeunes musiciens de Slovénie et d’ailleurs, et à encourager l’éducation
musicale de la jeunesse. Des étudiants des écoles de musique publiques et privées,
les élèves des cours particuliers, les universitaires diplômés ou non, les jeunes
musiciens professionnels, étaient tous invités à participer à ce concours organisé
par la Slovenian Harp Association et l’ecole de Musique Fkk de velenje dont le
directeur, Boris Stih assurait la co-présidence.
L’organisation de ce concours a demandé de rélever deux principaux défis :
coordonner avec la précision d’une montre suisse tant de collègues travaillant
ensemble, et rechercher les sponsors et le financement en ces temps difficiles de
récession. nous pouvons heureusement remercier tous ceux qui ont si bien apporté
leur collaboration : tout s’est passé au mieux ! Bien sûr, toute cette organisation a
grandement été facilitée par l’assistance et les prix - un concert à Paris et une harpe
celtique avec sa housse de transport - gracieusement offerts par les Harpes Camac
et leur directeur Commercial, eric Piron.
Quatre-vingt-un concurrents se sont inscrits au concours, venus de dix pays différents (Autriche,
République Tchèque, Bulgarie, Monte negro, Croatie, Italie, Hongrie, République Serbe,
Turquie et Slovénie). Agés de huit à vingt-huit ans, ils ont été divisés en cinq catégories. Le
jury était composé des harpistes Sofia Ristic (Italie), Ivana Pejoska (Serbie), du chef d’orchestre
nikolaj Zlicar (Slovénie), sous la direction de la harpiste Marija Mlinar (Croatie).
L’atmosphère était à la compétition mais agréable, et les candidats ont déjà demandé quand
aura lieu le prochain concours. Les professeurs de harpe et les harpistes ont également répondu
à merveille, et la télévision et la presse, très intéressées, ont assuré une très bonne couverture
médiatique.
Le 3ème Concours de Hapre de Slovénie aura lieu à la fin de octobre 2012. Je ne formulerais
qu’un seul vœu : trouver plus d’argent
et de sponsors en Slovénie même, pour
les prix des lauréats.
Dalibor Bernatovic
RESULTATS
La harpe est…
« …sophistiquée, jolie, divine, mais là
encore, très truculente ». C’est ce qui
traverse mon esprit lorsque l’on parle
de la harpe. A l’école de musique de
velnje nous aimons cet instrument
depuis un certain temps maintenant.
notre école a été l’une des premières
en Slovénie à initier un cours de harpe
- et ceci même au niveau primaire -
merci à M. Marin (le premier directeur
de l’école de musique velenje), et à M.
Bertonovic.
Ce contexte a contribué à faire naître
l’idée d’un concours international. Les
harpiste ont montré un tel intérêt, que
je fus convaincu d’avoir pris la bonne
décision en l’organisant. La liste des
candidats le confirme. Je crois que
vous tous, jeunes concurrents, en
retirerez une précieuse expérience,
en vous donnant de nouvelles façons
de comprendre la musique comme
un art universel. Je vous souhaite une
compétition très réussie, et tout le
meilleur dans la suite de votre parcours
artistique!
Boris Stih, directeur de l’ecole de
Musique Fkk de velenje.
Category A (born in or before 1998)
First Prize: Taja Rijavec
Second Prize: Julija Temlin
Third Prize: Verona Rapuc
Category B (born in 1997, 1996, 1995, 1994)
First Prize: Brin Bernatović
Second Prize: Ula Mlakar
Third Prize: Naja Mohorič
Third Prize: Katarina Stanković
Category C (born in 1993, 1992, 1991, 1990)
First Prize: Astrid Ana Kljun
Second Prize: Zsofia Kiss
Third Prize: Anja Kožuh
Category D (born in 1989, 1988, 1987, 1986)
First Prize: Ana Marija Franc
Second Prize: Alida Fabris
Third Prize: Hana Paraušič
Category E (born in 1985, 1984, 1983, 1982)
First Prize: Marta Marinelli
Second Prize: Mina Marinković
Third Prize: Milica Pašič
Camac Online Boutique
Nous avons le plaisir de vous annoncer le lancement de la boutique en ligne des Harpes Camac !
Dès aujourd’hui, notre boutique internet est à votre disposition pour vous expédier toutes nos cordes, partitions,
CD, DVD ainsi que tous les accessoires pour votre harpe, livrables partout dans le monde.
Camac Harps are delighted to announce the launch of the Camac Harps online boutique!
Now live at www.camac-harps.com, our internet shop can conveniently supply you with all our strings, sheet
music, CDs, DVDs and all harp accessories, deliverable to anywhere in the world.
www.camac-harps.com
Second Harp Competition
of the Slovenian Harp Association
February 27 th /28 th 2010
“The Slovenian Harp Association DHS, presided over by professor Dalibor Bernatovic, is an
association of professionals, amateurs and harp lovers. It is based on the principles of free
will, is non-political, and non-partisan. It was founded in velenje, Slovenia on January the
28 th , 1995, and informs Slovenian harpists about events at home and abroad; helps with and
organizes concerts, competitions, seminars, recordings, student and professor exchanges; and
co-operates with the World Harp Congress.
The Second International Competition aimed to promote musical culture, the exchange of
experiences between young musicians from Slovenia and elsewhere, and to encourage youth
music education. Students of both state and private music schools, pupils receiving private
lessons, undergraduates, postgraduates and young professional musicians were all invited to
participate the competition. It was organized by the Slovenian Harp Association and the Fkk
Music School in velenje: Boris Štih, professor at and director of the school was the competition’s
co-president.
organizing the competition posed two main challenges: co-ordinating the Swiss watch
mechanism of so many colleagues working together, and finding sponsors and funding in these
difficult times of recession. Fortunately, thanks to everyone collaborating so well, everything was
great! of course, the process was also greatly eased by the assistance and prizes kindly donated
by Camac Harps and their Commercial Director eric Piron: a concert in Paris and a lever harp
with a transport cover.
eighty-one contestants registered for the competition, from 10 different countries (Austria,
the Czech Republic, Bulgaria, Monte negro, Croatia, Italy, Hungary, the Republic of Serbia,
Turkey and Slovenia). They ranged in age from eight to twenty-eight, and were divided into five
categories. The jury was made up of the harpists Sofia Ristic (Italy), Ivana Pejoska (Serbia), and
the conductor nikolaj Žličar (Slovenia), chaired by the harpist Marija Mlinar (Croatia).
The atmosphere was competitive, yet pleasant, and contestants are already asking when the
next competition is going to be. Harp teachers and harpists also responded excellently, and
there was very good coverage and interest from television and the press.
The Third Slovenian Harp Competition will take place at the end of october, 2012. I have only
one wish - to find more money and sponsors from within Slovenia, for the competitors’ prizes
and awards.
Dalibor Bernatovic
The harp is…
“…sophisticated, pretty, divine, but then again, very earthy”. This is what runs through my
mind when someone mentions the harp. In the velenje Music School we have loved this
instrument for some time now. our school was one of the first in Slovenia to start a harp course
– also at elementary level - thanks to Mr. Marin (the first velenje Music School director), and to
Mr. Bernatovic.
This background helped the idea of an international competition to be born. Harpists showed
such great interest, that I was convinced we had made the right decision to organize it. The list
of applicants confirms this.
I believe that all of you, you young competitors, will receive invaluable experiences, giving you
new ways to understand music as a universal art. I wish you a very successful competition, and
all the best in following your artistic path!
Boris Štih, director of the Fkk Music School, velenje
www.abacomprod.com