26.06.2013 Views

Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2

Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2

Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Chapitre 2<br />

Variables aléatoires discrètes<br />

<strong>Introduction</strong><br />

Lorsque le résultat d’une expérience où intervient le hasard est à valeurs dans un ensemble au plus<br />

dénombrable, on parle de variable aléatoire discrète. Celles-ci sont complètement caractérisées<br />

par les valeurs qu’elles peuvent prendre et les probabilités avec lesquelles elles les prennent. On<br />

définit alors facilement diverses notions utiles en calcul des probabilités : fonction de répartition,<br />

espérance, variance, indépendance, etc.<br />

2.1 Loi d’une variable discrète<br />

Dans toute la suite, (Ω,F,È) désigne un espace probabilisé. On rappelle qu’un ensemble X =<br />

(xi)i∈I est au plus dénombrable s’il est fini ou dénombrable, c’est-à-dire si on peut énumérer tous<br />

ses éléments sous la forme d’une séquence finie ou infinie. Dans toute la suite, X sera typiquement<br />

un sous-ensemble fini deÆouÆtout entier. La définition qui suit peut sembler un peu abstruse,<br />

mais donne le bon cadre pour manipuler des quantités aléatoires.<br />

Définition 2.1 (Variable aléatoire discrète)<br />

Soit X = (xi)i∈I un ensemble au plus dénombrable contenu dansÊ. Une application<br />

X :<br />

est une variable aléatoire discrète si<br />

(Ω,F,È) → X = (xi)i∈I<br />

ω ↦→ X(ω)<br />

∀i ∈ I {X = xi} := X −1 ({xi}) = {ω ∈ Ω : X(ω) = xi} ∈ F.<br />

Justifions brièvement le pourquoi de cette affaire : on aura besoin des probabilités du style<br />

È(X = xi), ou de probabilités faisant intervenir des unions d’événements {X = xi}. Un prérequis<br />

naturel est donc de s’assurer que ces probabilités sont bien définies, autrement dit que ces<br />

événements sont bien dans la tribu F.<br />

Remarque. La notion de variable aléatoire discrète est stable par toutes les opérations classiques<br />

sur les fonctions : la combinaison linéaire, le produit, le minimum, le maximum de deux variables<br />

aléatoires discrètes X et Y sont des variables aléatoires discrètes. Ces propriétés élémentaires étant<br />

plus fastidieuses à démontrer que difficiles à concevoir, on n’insistera pas plus.<br />

Exemples :

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!