Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2
Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2
Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
46 Chapitre 1. Espaces probabilisés<br />
2. Pour trouver la limite de (pN) lorsque le nombre N d’urnes tend vers l’infini, il suffit d’appliquer<br />
le résultat sur les sommes de Riemann :<br />
1<br />
N +1<br />
On en déduit :<br />
N<br />
(k/N) n = N<br />
<br />
N 1<br />
(k/N)<br />
N +1 N<br />
n<br />
<br />
k=0<br />
k=1<br />
lim<br />
N→∞ pN = n+1<br />
n+2 .<br />
−−−−→<br />
N→∞<br />
1<br />
0<br />
x n dx = 1<br />
n+1 .<br />
Exercice 1.29 (Il Padrino)<br />
1. A et B sont indépendants si et seulement siÈ(A∩B) =È(A)È(B) = 0.09. Or dans le cas<br />
général on sait par la formule d’additivité forte que :<br />
È(A∩B) =È(A)+È(B)−È(A∪B) = 0.1+0.9−0.91 = 0.09,<br />
donc A et B sont bien indépendants.<br />
2. (a) Dans le cas d’un paquet groupé, dire qu’un cadeau au moins est bien arrivé signifie que<br />
le colis est bien arrivé, donc une probabilité p = 0.9. Dans le cas de deux paquets séparés<br />
indépendants, on cherche la probabilité complémentaire, c’est-à-dire la probabilité<br />
qu’aucun paquet n’arrive : 1−p ′ = 0.1 ×0.1 = 0.01, donc la probabilité qu’au moins<br />
un des deux arrive est p ′ = 0.99.<br />
(b) Dans le cas d’un paquet groupé, la probabilité est la même qu’en question précédente,<br />
c’est-à-dire p = 0.9. Dans le cas de deux paquets séparés indépendants, la probabilité<br />
est cette fois p ′′ = 0.9×0.9 = 0.81.<br />
3. On considère trois événements (mutuellement) indépendants A, B et C tels queÈ(A) = 0.8,<br />
È(B) = 0.5 etÈ(C) = 0.2. Pour calculerÈ(A∪B ∪C), deux solutions : ou bien on passe<br />
par la formule d’inclusion-exclusion (Poincaré) :<br />
È(A∪B∪C) =È(A)+È(B)+È(C)−(È(A∩B)+È(A∩C)+È(B∩C))+È(A∩B∩C)<br />
et on utilise l’indépendance pour évaluer les probabilités des intersections. Ou bien on passe<br />
par le complémentaire :<br />
È(A∪B ∪C) = 1−È(A∪B ∪C) = 1−È(A∩B ∩C),<br />
en se souvenant que l’indépendance de A, B et C équivaut à l’indépendance de leurs complémentaires,<br />
d’où : È(A∪B ∪C) = 1−È(A)È(B)È(C),<br />
c’est-à-dire :È(A∪B ∪C) = 1−(1−È(A))(1−È(B))(1−È(C)) = 0.92.<br />
Exercice 1.30 (Circuit électrique)<br />
Avec des notations évidentes, on cherche en faitÈ(A∪B ∪C), avec A, B et C indépendants. On<br />
applique donc la méthode de l’exercice précédent :<br />
È(A∪B ∪C) = 1−(1−È(A))(1−È(B))(1−È(C)).<br />
Il reste à voir que par indépendance sur chaque branche on aÈ(A) =È(A1)È(A2) = 0.45,È(B) =<br />
È(B1)È(B2)È(B3) = 0.108 etÈ(C) =È(C1) = 0.7, ce qui donne au totalÈ(A∪B ∪C) ≈ 0.85.<br />
Arnaud Guyader - <strong>Rennes</strong> 2 <strong>Probabilités</strong>