Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2
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36 Chapitre 1. Espaces probabilisés<br />
ce qui est exactement la formule de récurrence à l’ordre (n+1) :<br />
n+1 <br />
È(A1 ∩···∩An+1) ≥<br />
i=1È(Ai)−n.<br />
Exercice 1.13 (Alea jacta est)<br />
1. Pour tout i ∈ {2,...,12}, on note pi la probabilité que la somme fasse i. Si on regroupe ces<br />
i dans le vecteur ligne p = [p2,...,p12], on obtient :<br />
p = 1<br />
36 [1,2,3,4,5,6,5,4,3,2,1].<br />
2. On répète maintenant l’expérience précédente jusqu’à ce qu’une somme de 5 ou 7 apparaisse.<br />
On désigne par En l’événement : “Une somme de 5 apparaît au n-ème double jet et sur les<br />
(n−1) premiers coups ni la somme de 5 ni celle de 7 n’est apparue.”<br />
(a) A chacun des (n − 1) premiers coups, la probabilité pour que ni une somme de 5 ni<br />
une somme de 7 n’apparaisse est 1−(p5 +p7) = 13/18. Au n-ème coup, la probabilité<br />
qu’une somme de 5 apparaisse est p5 = 4/36 = 1/9. On en déduit :<br />
È(En) = (1−(p5 +p7)) n−1 p5 = 1<br />
9 ×<br />
n−1 13<br />
18<br />
(b) Pour que l’événement E (“on s’arrête sur une somme de 5”) se réalise, il faut et il suffit<br />
que l’un des En se réalise, c’est-à-dire en termes ensemblistes : E = ∪ ∞ n=1 En. Puisque<br />
les En sont deux à deux incompatibles, la sigma-additivité deÈdonne :<br />
∞<br />
È(E) = =<br />
n=1È(En) 1<br />
∞<br />
n−1 13<br />
,<br />
9 18<br />
n=1<br />
où on reconnaît la somme des termes d’une suite géométrique de raison 13/18 :<br />
È(E) = 1<br />
9<br />
1<br />
1− 13<br />
18<br />
= 2<br />
5 .<br />
Ce résultat pouvait se trouver sans ces calculs : puisqu’on va nécessairement s’arrêter<br />
sur une somme de 5 ou de 7, la probabilité que l’on s’arrête sur une somme de 5 est<br />
tout simplementÈ(E) = p5/(p5 +p7) = 2/5, et celle qu’on s’arrête sur une somme de<br />
7 estÈ(E) = 1−È(E) = 3/5.<br />
Exercice 1.14 (Application de la sous-σ-additivité)<br />
La sous-σ-additivité permet d’écrire :<br />
n<br />
i=1È(Ai) ≥È n<br />
i=1<br />
Ai<br />
<br />
=È(Ω) = 1.<br />
Si tous lesÈ(Ai) étaient de probabilité strictement inférieure à 1/n, ceci serait clairement impossible<br />
puisque la somme des probabilités serait alors strictement inférieure à 1. On en déduit que<br />
l’un au moins des événements Ai est bien de probabilité supérieure ou égale à 1<br />
n .<br />
Exercice 1.15 (Limites supérieures et inférieures d’ensembles)<br />
1. Soit A et B deux parties de Ω et la suite (An) définie par A2n = A et A2n+1 = B pour tout<br />
n ∈Æ.<br />
Arnaud Guyader - <strong>Rennes</strong> 2 <strong>Probabilités</strong>