Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2

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214 Annexe A. Annexes (c) La variable Y étant centrée en 35000, qui est le milieu du segment [25000,45000], il est clair que p3 = p1 (au besoin, faire un dessin pour s’en convaincre). Si on aime faire des calculs inutiles, ceci s’écrit : p3 =È(Y ≤ 45000) =È Y −35000 5000 (d) On cherche le quantile q tel queÈ(Y ≤ q) = 0.8, or È(Y ≤ q) = 0.8 ⇔È X ≤ ce qui donne q −35000 5000 ≤ 45000−35000 =È(X ≤ 2) = Φ(2) ≈ 0.0228 5000 q −35000 = 0.8 ⇔ Φ 5000 ≈ 0.84 ⇔ q ≈ 39200 km q −35000 = 0.8 5000 2. La fréquence cardiaque chez un adulte en bonne santé est en moyenne de 70 pulsations par minute, avec un écart-type de 10 pulsations. Soit X la variable aléatoire représentant la fréquence cardiaque chez un adulte. (a) A l’aide de l’inégalité de Tchebychev, nous obtenons È(50 < X < 90) =È(|X −E[X]| < 20) = 1−È(|X −E[X]| > 20) et puisque Var(X) = 100, on obtient au final : È(50 < X < 90) ≥ 1− Var(X) 3 = 202 4 (b) Si on suppose que X suit en fait une loi normale, ce qui est tout à fait raisonnable, on se rend compte que la probabilité est en fait bien plus grande : X −20 È(50 < X < 90) =È −2 < < 2 = Φ(2)−Φ(−2) = 2×Φ(2)−1 ≈ 0.9544 10 IV. Dé coloré Un joueur dispose d’un dé équilibré à six faces avec trois faces blanches, deux vertes et une rouge. Le joueur lance le dé et observe la couleur de la face supérieure : – s’il observe une face rouge, il gagne 2 euros ; – s’il observe une face verte, il perd 1 euro; – s’il observe une face blanche, il relance le dé et : pour une face rouge, il gagne 3 euros ; pour une face verte, il perd 1 euro; pour une face blanche, le jeu est arrêté sans gain ni perte. Soit X la variable aléatoire égale au gain (positif ou négatif) de ce joueur. 1. Les valeurs prises par X sont {−1,0,2,3}. Avec des notations allant de soi, la loi de X est alors donnée par : –È(X = −1) =È(V1 ∪(B1 ∩V2)) =È(V1)+È(B1)È(V2) = 2 3 2 1 6 + 6 × 6 = 2 ; –È(X = 0) =È(B1 ∩B2) =È(B1)È(B2) = 3 3 1 6 × 6 = 4 ; –È(X = 2) =È(R1) = 1 6 ; –È(X = 3) =È(B1 ∩R2) =È(B1)×È(R2) = 3 1 1 6 × 6 = 12 . 2. L’espérance de X est donc : E[X] = −1× 1 1 1 1 1 +0× +2× +3× = 2 4 6 12 12 . Arnaud Guyader - Rennes 2 Probabilités

A.1. Annales 215 3. Pour la variance de X, commençons par calculer son moment d’ordre 2 : d’où E[X 2 ] = (−1) 2 × 1 2 +02 × 1 4 +22 × 1 6 +32 × 1 23 = 12 12 , Var(X) = E[X 2 ]−(E[X]) 2 = 23 12 − 1 12 2 = 275 ≈ 1.91 144 275 et l’écart-type vaut : σ(X) = 144 ≈ 1.38. 4. Notons S la variable correspondant au gain du joueur sur 144 parties successives de ce jeu. Il est clair queS = X1+···+X144, oùXi représente le gain à la partiei. Puisque les 144 variables Xi sont indépendantes et identiquement distribuées, le Théorème Central Limite s’applique, à savoir que S suit approximativement une loi normale N(144 × E[X],144 × Var(X)) = N(12,275). Dès lors, une valeur approchée de la probabilité que le gain sur les 144 parties soit positif est : S −12 È(S > 0) =È √ > 275 −12 √ 275 −12 12 ≈ 1−Φ √ = Φ √ ≈ 0.7642. 275 275 Le joueur a donc environ 76% de chances d’avoir un gain global positif sur 144 parties successives. V. Beaujolais nouveau Le beaujolais nouveau est arrivé. 1. Un amateur éclairé, mais excessif, se déplace de réverbère en réverbère. Quand il se lance pour attraper le suivant, il a 80% de chances de ne pas tomber. Pour gagner le bistrot convoité, il faut en franchir 7. On notera X le nombre de réverbères atteints sans chute. (a) La variable aléatoire X peut prendre les valeurs {0,1,...,6,7}. (b) La loi de X est en gros celle d’une variable géométrique commençant à 0 et “tronquée” à droite puisque etÈ(X = 7) = 0.8 7 . ∀k ∈ {0,1,...,6} È(X = k) = 0.2×0.8 k 2. La variable Y suivant une loi de Poisson P(4), la probabilité de faire au plus deux chutes est tout simplement È(Y ≤ 2) =È(Y = 0)+È(Y = 1)+È(Y = 2) = e −4 40 41 42 + + = 13e 0! 1! 2! −4 ≈ 0.238 3. Avant toute chose, notons qu’il est clair d’après l’énoncé que l’alarme fait partie des 8 boutons. (a) Sur les 8 boutons, 2 conduisent à l’arrêt du “jeu” (le bon étage ou l’alarme), pour les 6 autres on rejoue. En ce sens, la variable Z suit une loi géométrique de paramètre 1/4. (b) On en déduit que E[Z] = 4 et Var(Z) = 12. VI. Loi de Gumbel 1. On considère la fonction g définie pour tout réel x par g(x) = e−e−x. Puisque limx→−∞e−x = +∞ etlimx→+∞e −x = 0, il s’ensuit quelimx→−∞g(x) = 0 etlimx→+∞g(x) = 1. Par ailleurs, la fonction g est dérivable en tant que composée de fonctions dérivables et sa dérivée vaut g ′ (x) = e−x−e−x. L’allure de g est donnée en figure A.6 à droite. Probabilités Arnaud Guyader - Rennes 2

214 Annexe A. Annexes<br />

(c) La variable Y étant centrée en 35000, qui est le milieu du segment [25000,45000], il est<br />

clair que p3 = p1 (au besoin, faire un dessin pour s’en convaincre). Si on aime faire des<br />

calculs inutiles, ceci s’écrit :<br />

p3 =È(Y ≤ 45000) =È Y −35000<br />

5000<br />

(d) On cherche le quantile q tel queÈ(Y ≤ q) = 0.8, or<br />

È(Y ≤ q) = 0.8 ⇔È<br />

X ≤<br />

ce qui donne<br />

q −35000<br />

5000<br />

≤ 45000−35000<br />

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=È(X ≤ 2) = Φ(2) ≈ 0.0228<br />

5000<br />

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q −35000<br />

= 0.8 ⇔ Φ<br />

5000<br />

≈ 0.84 ⇔ q ≈ 39200 km<br />

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q −35000<br />

= 0.8<br />

5000<br />

2. La fréquence cardiaque chez un adulte en bonne santé est en moyenne de 70 pulsations par<br />

minute, avec un écart-type de 10 pulsations. Soit X la variable aléatoire représentant la<br />

fréquence cardiaque chez un adulte.<br />

(a) A l’aide de l’inégalité de Tchebychev, nous obtenons<br />

È(50 < X < 90) =È(|X −E[X]| < 20) = 1−È(|X −E[X]| > 20)<br />

et puisque Var(X) = 100, on obtient au final :<br />

È(50 < X < 90) ≥ 1− Var(X) 3<br />

=<br />

202 4<br />

(b) Si on suppose que X suit en fait une loi normale, ce qui est tout à fait raisonnable, on<br />

se rend compte que la probabilité est en fait bien plus grande :<br />

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X −20<br />

È(50 < X < 90) =È<br />

−2 < < 2 = Φ(2)−Φ(−2) = 2×Φ(2)−1 ≈ 0.9544<br />

10<br />

IV. Dé coloré<br />

Un joueur dispose d’un dé équilibré à six faces avec trois faces blanches, deux vertes et une rouge.<br />

Le joueur lance le dé et observe la couleur de la face supérieure :<br />

– s’il observe une face rouge, il gagne 2 euros ;<br />

– s’il observe une face verte, il perd 1 euro;<br />

– s’il observe une face blanche, il relance le dé et : pour une face rouge, il gagne 3 euros ; pour une<br />

face verte, il perd 1 euro; pour une face blanche, le jeu est arrêté sans gain ni perte.<br />

Soit X la variable aléatoire égale au gain (positif ou négatif) de ce joueur.<br />

1. Les valeurs prises par X sont {−1,0,2,3}. Avec des notations allant de soi, la loi de X est<br />

alors donnée par :<br />

–È(X = −1) =È(V1 ∪(B1 ∩V2)) =È(V1)+È(B1)È(V2) = 2 3 2 1<br />

6 + 6 × 6 = 2 ;<br />

–È(X = 0) =È(B1 ∩B2) =È(B1)È(B2) = 3<br />

3 1<br />

6 × 6 = 4 ;<br />

–È(X = 2) =È(R1) = 1<br />

6 ;<br />

–È(X = 3) =È(B1 ∩R2) =È(B1)×È(R2) = 3 1 1<br />

6 × 6 = 12 .<br />

2. L’espérance de X est donc :<br />

E[X] = −1× 1 1 1 1 1<br />

+0× +2× +3× =<br />

2 4 6 12 12 .<br />

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