Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2

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192 Annexe A. Annexes Université de Rennes 2 Licence MASS 2 Durée : 2 heures Corrigé du Contrôle Lundi 22 Novembre 2010 Calculatrice autorisée Aucun document I. Evénements indépendants On considère deux événements indépendants A et B de probabilités respectives 1/4 et 1/3. 1. La probabilité que les deux événements aient lieu vautÈ(A ∩ B), et en tenant compte de l’indépendance il vient È(A∩B) =È(A)È(B) = 1 12 . 2. La probabilité que l’un au moins des deux événements ait lieu estÈ(A∪B), ce qui donne È(A∪B) =È(A)+È(B)−È(A∩B) = 1 1 1 1 + − = 3 4 12 2 . 3. La probabilité qu’exactement l’un des deux événements ait lieu s’écrit par exemple È((A∪B)\(A∩B)) =È(A∪B)−È(A∩B) = 1 1 5 − = 2 12 12 . II. Un tirage en deux temps Une boîte contient une balle noire et une balle blanche. Une balle est tirée au hasard dans la boîte : on remet celle-ci ainsi qu’une nouvelle balle de la même couleur. On tire alors une des trois balles au hasard dans la boîte. 1. Notons B2 l’événement “la seconde balle tirée est blanche”. Avec des notations naturelles, la probabilité de cet événement s’écrit : È(B2) =È(B2|B1)È(B1)+È(B2|N1)È(N1) = 2 1 1 1 1 × + × = 3 2 3 2 2 . Ce résultat est logique puisque les 2 couleurs jouent des rôles complètement symétriques. 2. La probabilité que l’une au moins des deux balles tirées soit blanche vaut : È(B2 ∪B1) = 1−È(N2 ∩N1) = 1−È(N2|N1)È(N1) = 1− 2 1 2 × = 3 2 3 . 3. La probabilité que la première balle tirée soit blanche, sachant que l’une au moins des deux balles tirée est blanche est È(B1|B2 ∪B1) =È(B1 ∩(B2 ∪B1)) È(B2 ∪B1) = È(B1) È(B2 ∪B1) = 1 2 2 3 = 3 4 . Arnaud Guyader - Rennes 2 Probabilités

A.1. Annales 193 III. Pièces défectueuses Une usine produit des objets par boîtes de deux. Sur le long terme, on a constaté que : 92% des boîtes ne contiennent aucun objet défectueux ; 5% des boîtes contiennent exactement 1 objet défectueux ; 3% des boîtes contiennent 2 objets défectueux. Une boîte est choisie au hasard sur la chaîne de production et on tire au hasard un des deux objets de cette boîte. 1. Notons D l’événement “l’objet est défectueux”, B0 (respectivement B1, B2) l’événement “l’objet vient d’une boîte contenant 0 (respectivement 1, 2) objet défectueux”. La probabilité que l’objet tiré soit défectueux se décompose alors via la formule des probabilités totales : È(D) =È(D|B0)È(B0)+È(D|B1)È(B1)+È(D|B2)È(B2). Or il est clair queÈ(D|B0) = 0,È(D|B1) = 0.5 etÈ(D|B2) = 1, donc È(D) = 0×0.92+0.5×0.05+1×0.03 = 0.055. Il y a donc 5.5% de chances que cet objet soit défectueux. 2. Notons D ′ l’événement “l’autre objet est également défectueux”. La probabilité cherchée s’écrit doncÈ(D ′ |D) et peut se calculer comme suit : IV. Lancer de dé Un dé équilibré est lancé 10 fois de suite. È(D ′ |D) =È(D ′ ∩D) È(D) =È(B2) 0.03 = È(D) 0.055 = 6 11 . 1. Notons p la probabilité d’au moins un 6 sur les 10 lancers. 1−p est donc la probabilité de n’avoir aucun 6 sur les 10 lancers, d’où 1−p = 10 5 6 ⇒ p = 1− 10 5 ≈ 0.84. 6 2. Le nombre de 6 sur les 10 lancers est une variable aléatoire X qui suit une loi binomiale B(10,1/6). On en déduit que le nombre moyen de 6 sur les 10 lancers vaut E[X] = 10× 1 5 = 6 3 . 3. Soit U1,...,U10 les nombres obtenus aux lancers successifs. Les variables Ui suivent toutes une loi uniforme sur {1,...,6}, de moyenne 3.5. La somme des nombres obtenus est alors la variable S = U1 +···+U10, dont la moyenne vaut : E[S] = E[U1 +···+U10] = E[U1]+···+···+E[U10] = 10×E[U1] = 35. ) le nombre de 6 obtenus sur les 5 premiers (respectivement le nombre de 6 obtenus sur les 10 lancers. La probabilité d’obtenir exactement deux 6 lors des 5 premiers lancers sachant qu’il y en a eu 4 sur les 10 lancers s’écrit alors 4. Notons X5 (respectivement X ′ 5 derniers) lancers et X10 = X5+X ′ 5 È(X5 = 2|X10 = 4) =È({X5 = 2}∩{X10 = 4}) È(X10 = 4) = 2}) . È(X10 = 4) =È({X5 = 2}∩{X ′ 5 Les 5 premiers lancers sont bien entendu indépendants des 5 derniers, donc ceci s’écrit encore È(X5 = = 2)È(X 2|X10 = 4) =È(X5 ′ 5 = 2) . È(X10 = 4) Probabilités Arnaud Guyader - Rennes 2

A.1. Annales 193<br />

III. Pièces défectueuses<br />

Une usine produit des objets par boîtes de deux. Sur le long terme, on a constaté que : 92%<br />

des boîtes ne contiennent aucun objet défectueux ; 5% des boîtes contiennent exactement 1 objet<br />

défectueux ; 3% des boîtes contiennent 2 objets défectueux. Une boîte est choisie au hasard sur la<br />

chaîne de production et on tire au hasard un des deux objets de cette boîte.<br />

1. Notons D l’événement “l’objet est défectueux”, B0 (respectivement B1, B2) l’événement “l’objet<br />

vient d’une boîte contenant 0 (respectivement 1, 2) objet défectueux”. La probabilité que<br />

l’objet tiré soit défectueux se décompose alors via la formule des probabilités totales :<br />

È(D) =È(D|B0)È(B0)+È(D|B1)È(B1)+È(D|B2)È(B2).<br />

Or il est clair queÈ(D|B0) = 0,È(D|B1) = 0.5 etÈ(D|B2) = 1, donc<br />

È(D) = 0×0.92+0.5×0.05+1×0.03 = 0.055.<br />

Il y a donc 5.5% de chances que cet objet soit défectueux.<br />

2. Notons D ′ l’événement “l’autre objet est également défectueux”. La probabilité cherchée<br />

s’écrit doncÈ(D ′ |D) et peut se calculer comme suit :<br />

IV. Lancer de dé<br />

Un dé équilibré est lancé 10 fois de suite.<br />

È(D ′ |D) =È(D ′ ∩D)<br />

È(D) =È(B2) 0.03<br />

=<br />

È(D) 0.055<br />

= 6<br />

11 .<br />

1. Notons p la probabilité d’au moins un 6 sur les 10 lancers. 1−p est donc la probabilité de<br />

n’avoir aucun 6 sur les 10 lancers, d’où<br />

1−p =<br />

10 5<br />

6<br />

⇒ p = 1−<br />

10 5<br />

≈ 0.84.<br />

6<br />

2. Le nombre de 6 sur les 10 lancers est une variable aléatoire X qui suit une loi binomiale<br />

B(10,1/6). On en déduit que le nombre moyen de 6 sur les 10 lancers vaut<br />

E[X] = 10× 1 5<br />

=<br />

6 3 .<br />

3. Soit U1,...,U10 les nombres obtenus <strong>aux</strong> lancers successifs. Les variables Ui suivent toutes<br />

une loi uniforme sur {1,...,6}, de moyenne 3.5. La somme des nombres obtenus est alors la<br />

variable S = U1 +···+U10, dont la moyenne vaut :<br />

E[S] = E[U1 +···+U10] = E[U1]+···+···+E[U10] = 10×E[U1] = 35.<br />

) le nombre de 6 obtenus sur les 5 premiers (respectivement<br />

le nombre de 6 obtenus sur les 10 lancers. La probabilité<br />

d’obtenir exactement deux 6 lors des 5 premiers lancers sachant qu’il y en a eu 4 sur les 10<br />

lancers s’écrit alors<br />

4. Notons X5 (respectivement X ′ 5<br />

derniers) lancers et X10 = X5+X ′ 5<br />

È(X5 = 2|X10 = 4) =È({X5 = 2}∩{X10 = 4})<br />

È(X10 = 4)<br />

= 2})<br />

.<br />

È(X10 = 4)<br />

=È({X5 = 2}∩{X ′ 5<br />

Les 5 premiers lancers sont bien entendu indépendants des 5 derniers, donc ceci s’écrit encore<br />

È(X5 =<br />

= 2)È(X<br />

2|X10 = 4) =È(X5 ′ 5 = 2)<br />

.<br />

È(X10 = 4)<br />

<strong>Probabilités</strong> Arnaud Guyader - <strong>Rennes</strong> 2

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