Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2

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172 Chapitre 3. Variables aléatoires à densité 5. On a donc via une intégration par parties E[X] = +∞ 0 x 2 e −x2 2 dx = +∞ 0 x× xe −x2 2 dx = −xe −x2 +∞ 2 + 0 +∞ 6. Soit U une variable aléatoire distribuée suivant une loi uniforme sur ]0,1]. 0 e −x2 π 2 dx = 2 . (a) La fonction de répartition FU vaut 0 à gauche de 0, 1 à droite de 1, et FU(u) = u pour 0 ≤ u ≤ 1. (b) Puisque U prend ses valeurs entre 0 et 1, la variable aléatoire X = √ −2lnU prend ses valeurs dans l’intervalle [0,+∞[. (c) De fait sa fonction de répartition FX vaut 0 surÊ− , et pour x ≥ 0, il suffit d’écrire que FX(x) =È(X ≤ x) =È( √ −2lnU ≤ x) =È(0 ≤ −2lnU ≤ x 2 ) =È(U ≥ e −x2 2 ) c’est-à-dire FX(x) = 1−FU(e −x2 2 ) = 1−e −x2 2 . Ainsi X suit bien une loi de Rayleigh de paramètre 1 et la messe est dite. Exercice 3.32 (Loi de Rademacher et marche aléatoire) Soit X une variable suivant une loi de Bernoulli de paramètre 1/2. 1. Moyenne et variance valent respectivement E[X] = 1/2 et Var(X) = 1/4. 2. La variable aléatoire Y = 2X−1 peut prendre les valeurs−1 et 1, et ce de façon équiprobable. 3. Sa moyenne et sa variance découlent directement de celles de X : E[Y] = 2E[X]−1 = 0 et Var(Y) = 2 2 Var(X) = 1. 4. (a) Une seconde de réflexion permet de voir que la variable S100 peut prendre toutes les valeurs paires de -100 à 100, c’est-à-dire que S100 ∈ {−100,−98,...,98,100}. Par linéarité de l’espérance, on a tout d’abord E[S100] = 100E[Y1] = 0, et par indépendance des variables intervenant dans la somme, on a aussi Var[S100] = 100Var[Y1] = 100. (b) Nous sommes exactement dans le cadre de la question précédente : l’ivrogne part du point d’abscisse 0, puis Y1 = 1 s’il fait son premier pas à droite (respectivement Y1 = −1 s’il fait son premier pas à gauche), et ainsi de suite jusqu’au centième pas. La variable S100 correspond donc à l’abscisse de l’aviné au bout de 100 pas. Puisque les pas sont indépendants et identiquement distribués, on peut appliquer le théorème central limite pour approcher la loi de cette variable : S100 ≈ N(0,10 2 ). De fait, il y a 95% de chances de trouver le poivrot à une distance inférieure à deux fois l’écart-type de sa moyenne, c’est-à-dire à une distance inférieure à 20 mètres de son point de départ. Exercice 3.33 (Précipitation vs. précision) On note Φ la fonction de répartition de la loi normale centrée réduite. 1. La quantité annuelle de précipitations (en cm) dans une certaine région est une variable X distribuée selon une loi normale de moyenne 140 et de variance 16. (a) La probabilité qu’en une année il pleuve plus de 150 cm est d’environ 0.6% puisque 5 È(X ≥ 150) = 1−Φ ≈ 0.0062 2 (b) La probabilité qu’il faille attendre au moins 10 ans est la probabilité qu’un événement de probabilité 0.9938 se répète 10 années de suite, c’est-à-dire p = 0.9938 10 ≈ 0.9397 ≈ 94% Arnaud Guyader - Rennes 2 Probabilités

3.6. Corrigés 173 2. La largeur (en cm) d’une fente entaillée dans une pièce est une variable X qui suit une loi normale de moyenne m = 2 et d’écart-type σ. Les limites de tolérance sont données comme étant 2±0.012. (a) Si σ = 0.007, le pourcentage de pièces défectueuses est 1−È(2−0.012 ≤ X ≤ 2+0.012) = 2−2Φ(1.71) ≈ 0.0892 soit environ 9% de pièces défectueuses. (b) Avec le même raisonnement, la valeur maximale que peut prendre σ de sorte que le pourcentage de pièces défectueuses ne dépasse pas 1% est telle que 0.012 0.012 2−2Φ ≤ 0.01 ⇔ Φ ≥ 0.995 ⇔ σ σ 0.012 ≥ 2.58 σ c’est-à-dire σ ≤ 0.0047 ≈ 0.005. Exercice 3.34 (Loi de Weibull) On considère une variable aléatoire X de densité 3x2 e−x f(x) = 3 si x ≥ 0 0 si x < 0 Figure 3.24 – Densité et fonction de répartition de la loi de Weibull. 1. f est positive et elle intègre à 1 puisque +∞ −∞ f(x)dx = +∞ 0 3x 2 e −x3 dx = −e −x3 +∞ = 1. 0 2. La dérivée de f est bien sûr nulle à gauche de 0, et pour tout x ≥ 0 : f ′ (x) = 3x(2−3x 3 )e −x3 Le mode de f se situe donc au point x0 = (2/3) 1/3 ≈ 0.87. 3. La représentation de f est fournie figure 3.24 à gauche. 4. La fonction de répartition F de X est nulle sur ]−∞,0] et pour tout x ≥ 0 on trouve F(x) = x 0 f(t)dt = −e −t3 x Sa représentation de f est fournie figure 3.24 à droite. 0 = 1−e−x3 . Probabilités Arnaud Guyader - Rennes 2 (3.2)

172 Chapitre 3. Variables aléatoires à densité<br />

5. On a donc via une intégration par parties<br />

E[X] =<br />

+∞<br />

0<br />

x 2 e −x2<br />

2 dx =<br />

+∞<br />

0<br />

x×<br />

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xe −x2<br />

2<br />

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dx = −xe −x2<br />

+∞<br />

2 +<br />

0<br />

+∞<br />

6. Soit U une variable aléatoire distribuée suivant une loi uniforme sur ]0,1].<br />

0<br />

e −x2<br />

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π<br />

2 dx =<br />

2 .<br />

(a) La fonction de répartition FU vaut 0 à gauche de 0, 1 à droite de 1, et FU(u) = u pour<br />

0 ≤ u ≤ 1.<br />

(b) Puisque U prend ses valeurs entre 0 et 1, la variable aléatoire X = √ −2lnU prend ses<br />

valeurs dans l’intervalle [0,+∞[.<br />

(c) De fait sa fonction de répartition FX vaut 0 surÊ− , et pour x ≥ 0, il suffit d’écrire que<br />

FX(x) =È(X ≤ x) =È( √ −2lnU ≤ x) =È(0 ≤ −2lnU ≤ x 2 ) =È(U ≥ e −x2<br />

2 )<br />

c’est-à-dire<br />

FX(x) = 1−FU(e −x2<br />

2 ) = 1−e −x2<br />

2 .<br />

Ainsi X suit bien une loi de Rayleigh de paramètre 1 et la messe est dite.<br />

Exercice 3.32 (Loi de Rademacher et marche aléatoire)<br />

Soit X une variable suivant une loi de Bernoulli de paramètre 1/2.<br />

1. Moyenne et variance valent respectivement E[X] = 1/2 et Var(X) = 1/4.<br />

2. La variable aléatoire Y = 2X−1 peut prendre les valeurs−1 et 1, et ce de façon équiprobable.<br />

3. Sa moyenne et sa variance découlent directement de celles de X : E[Y] = 2E[X]−1 = 0 et<br />

Var(Y) = 2 2 Var(X) = 1.<br />

4. (a) Une seconde de réflexion permet de voir que la variable S100 peut prendre toutes les<br />

valeurs paires de -100 à 100, c’est-à-dire que S100 ∈ {−100,−98,...,98,100}. Par linéarité<br />

de l’espérance, on a tout d’abord E[S100] = 100E[Y1] = 0, et par indépendance des<br />

variables intervenant dans la somme, on a aussi Var[S100] = 100Var[Y1] = 100.<br />

(b) Nous sommes exactement dans le cadre de la question précédente : l’ivrogne part du<br />

point d’abscisse 0, puis Y1 = 1 s’il fait son premier pas à droite (respectivement Y1 = −1<br />

s’il fait son premier pas à gauche), et ainsi de suite jusqu’au centième pas. La variable<br />

S100 correspond donc à l’abscisse de l’aviné au bout de 100 pas. Puisque les pas sont<br />

indépendants et identiquement distribués, on peut appliquer le théorème central limite<br />

pour approcher la loi de cette variable : S100 ≈ N(0,10 2 ). De fait, il y a 95% de chances<br />

de trouver le poivrot à une distance inférieure à deux fois l’écart-type de sa moyenne,<br />

c’est-à-dire à une distance inférieure à 20 mètres de son point de départ.<br />

Exercice 3.33 (Précipitation vs. précision)<br />

On note Φ la fonction de répartition de la loi normale centrée réduite.<br />

1. La quantité annuelle de précipitations (en cm) dans une certaine région est une variable X<br />

distribuée selon une loi normale de moyenne 140 et de variance 16.<br />

(a) La probabilité qu’en une année il pleuve plus de 150 cm est d’environ 0.6% puisque<br />

<br />

5<br />

È(X ≥ 150) = 1−Φ ≈ 0.0062<br />

2<br />

(b) La probabilité qu’il faille attendre au moins 10 ans est la probabilité qu’un événement<br />

de probabilité 0.9938 se répète 10 années de suite, c’est-à-dire<br />

p = 0.9938 10 ≈ 0.9397 ≈ 94%<br />

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