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Introduction aux Probabilités - Université Rennes 2

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Chapitre 3<br />

Variables aléatoires à densité<br />

<strong>Introduction</strong><br />

Contrairement au chapitre précédent, on considère ici des variables aléatoires à valeurs dansÊ<br />

ou un intervalle deÊ. Parmi celles-ci, seules celles dont la loi admet une représentation intégrale<br />

nous intéresseront : on parle alors de variables à densité, ou absolument continues. On pourra ainsi<br />

retrouver l’ensemble des notions vues pour les variables discrètes.<br />

3.1 Densité d’une variable aléatoire<br />

Dans toute la suite, (Ω,F,È) désigne un espace probabilisé. On commence par définir la notion de<br />

variable aléatoire de façon très générale, valable en particulier pour les variables discrètes. Rappelons<br />

qu’un intervalle I deÊest un ensemble d’un seul tenant, c’est-à-dire de la forme I = [a,b] ou<br />

I =]a,b] ou I = [a,b[ ou I =]a,b[, avec a et b deux réels, voire −∞ et/ou +∞ à condition d’ouvrir<br />

les crochets.<br />

Définition 3.1 (Variable aléatoire)<br />

Une application<br />

X :<br />

→Ê <br />

(Ω,F,È)<br />

ω ↦→ X(ω)<br />

est une variable aléatoire si pour tout intervalle I deÊ:<br />

{X ∈ I} := X −1 (I) = {ω ∈ Ω : X(ω) ∈ I} ∈ F.<br />

Commençons par remarquer que siX prend ses valeurs dans un sous-ensemble au plus dénombrable<br />

X deÊ, on retrouve la définition 2.1 d’une variable discrète puisqu’alors :<br />

{X ∈ I} = <br />

{X = xi} ∈ F,<br />

i : xi∈I<br />

car la tribu F est stable par union au plus dénombrable. Réciproquement, si I = {xi} = [xi,xi],<br />

alors suivant la définition ci-dessus :<br />

et la boucle est bouclée.<br />

{X ∈ I} = {X = xi} ∈ F,<br />

Expliquons en deux mots la définition générale ci-dessus. L’intérêt de supposer qu’un événement<br />

appartient à F est bien sûr d’être assuré qu’on pourra en calculer la probabilité. Mais dans le

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