LIVRE 2005 - page rieuse - Free

ment, donc, les « services français [à partir
de la Libération, collaboreront] étroitement
avec les services allemands du
général Gehlen, […] dotés de moyens
puissants pour remettre en marche sa
machine à renseigner. […Et] les agents
des services français [deviendront] les
auxiliaires dévoués de ceux du service
Gehlen, composé en majorité d’anciens
de la Gestapo et du S.D. des S.S. » [5]
« Surnommé le "Loup gris", le général
Gehlen a dirigé [jusqu’en] 1967 les services
secrets allemands (appelés "organisation
Gehlen" jusqu’en 1956, puis
B.N.D., Bundes Nachrichter Dienst). » [3]
« Aux initiatives spectaculaires, il a toujours
préféré la souplesse. La démonstration
de force lui paraît moins efficace
que l’infiltration en douceur. » [6]
« En 1955, il a été placé sous le commandement
de la Chancellerie fédérale
par Konrad Adenauer. Puis, en 1968, il a
été démilitarisé par les sociaux-démocrates
pour devenir un service de renseignement
civil. Ses effectifs sont évalués à
7 000 hommes » [7]. En mai 1968, le
Label Europe 94
Général gris [Gehlen] prend officiellement
sa retraite. Quelques jours plus tôt,
le 11 avril, le leader des étudiants gauchistes
ouest-allemand, Rudi Dutschke, a
été victime d’une tentative d’assassinat.
» [8] « Le remplacement de Gehlen
par Wessel en 1968 ne fera que renforcer
la cohésion du GLADIO allemand.
» [9]
Mais la collusion entre nazis et CIA peut
finalement se dissoudre dans la fusion
Vodka-Cola [Voir « Vodka-Cola »,
p. 558] : derrière les oppositions mortifères
Est-Ouest et grâce à elles, on travaille
ensemble. On se coordonne.
Mark Aarons et John Loftus, bons
connaisseurs des filiales vaticanes d’exfiltration
des nazis, expriment leur « point
de vue [... :] non seulement les agents
de Staline ont usé des mouvements d’extrême
droite comme d’un camouflage,
ils les ont en outre manipulés pour polariser
et réduire à néant la réaction anticommuniste
de l’Occident. » [10] « La
plupart des officiers de l’état-major du
CIC [Counter Intelligence Corps, service