LIVRE 2005 - page rieuse - Free

« Sans doute actif de 1979 à 1983, le
WNP [Westland new post … était
structuré] sur le modèle de la SS [... et]
ne pouvait nier son amour immodéré
pour le national-socialiste. Mais le [...]
WNP fut avant tout une organisation
clandestine dont le but était la déstabilisation
de [la Belgique] (par l’infiltration, la
manipulation et divers projets d’attentats).
Issu du Front de la jeunesse [FJ], il bénéficiait
d’un réseau d’information important
avec des tentacules au cœur même
de l’appareil de l’Etat [belge]. Beaucoup
[... d’observateurs] pensent que le WNP
devait en réalité être un groupe d’action
au service d’une structure encore plus
importante. [...] Plusieurs de ses activistes
seront ensuite cités dans l’enquête
sur les tueries du Brabant. » [1]
« Pour expliquer l'existence de la WNP,
[certains] ont invoqué le rôle occulte
d'une mystérieuse agence internationale
de renseignements, l'IRIS (International
Reporting Information System), sorte de
CIA privée fondée en 1981 par Henry
Kissinger [Voir « Kissinger, le "faucon
masqué" », p. 545]. Paul Latinus,
lui, » [2] « ne cache absolument pas qu’il
a fondé le WNP à la demande des services
secrets américains. Ceux-ci sont
brouillés depuis des années déjà avec le
chef de la sûreté d’Etat, Albert Raes, qui
tente de secouer le joug américain. » [3]
Et « Latinus reconnaît qu’il a fondé le
WNP avec l’intention de jeter le discrédit
sur le sommet de la hiérarchie de la
Sûreté de l’Etat. » [4]
Il a déclaré : « ''J’ai été recruté en 1967,
à l’âge de 17 ans, par une organisation
étrangère dont le but est de lutter par
tous les moyens contre le communisme
soviétique. J’ai été initié en 1973 au
contre-espionnage et aux techniques de
renseignement par un officier OTAN
[…]. En 1977 […], j’ai reçu ordre, par
l’organisation à laquelle j’appartiens […],
de m’introduire dans la sphère du Front
de la jeunesse […]. Ma nouvelle mission,
en 1980, fut alors de créer en Belgique
un groupe revanchard
nazi calqué
sur la Waffen-SS
[c’est-à-dire le
WNP]''. [5]
[... Lors] d’une instruction
judiciaire
dont il était l’objet,
Latinus désignera
cette organisation
étrangère : il s’agissait
de la Défense
intelligence agency
(DIA), l’équivalent
militaire de la CIA
[...] L’utilisation de l’extrême droite est
l’une des traditions des services secrets
occidentaux en général, de ceux des
Etats-Unis en particulier. En Italie, par
exemple, c’est le groupe Ordre nouveau
qui fut infiltré par la CIA afin qu’il participe
à la stratégie de la tension. » [6]
« Le 1 er octobre 1990, quelques semaines
avant que l'affaire Gladio se trouve sous les
feux des projecteurs, les militants du WNP
qui avaient volé les télex de l'OTAN sont
acquittés de toute poursuite judiciaire par
le conseil de guerre, pour cause de prescription.
Dans son plaidoyer, l'auditeur
militaire Nicolas van Winsen explique : "Le
WNP aurait pu être dangereux et a, en son
temps, été mis dans le même sac que les
CCC. Mais depuis, la guerre froide a pris fin
et les faits semblent moins graves qu'alors,
si bien que des peines criminelles ne se justifient
plus." » [7]
[1] : (« L'ombre de l'extrême droite ? », RésistanceS,
http://www.resistances.be/tueurs2.html)
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