LIVRE 2005 - page rieuse - Free

dit… et se sucre » [4]
Le « conflit d’intérêts de Berlusconi [...]
ne se limite pas à la propriété de trois
chaînes de télévision, mais touche aussi
aux secteurs les plus vitaux de l’économie
et des finances. Chaque fois que le
gouvernement est appelé à s’occuper
d’édition, de télécommunications, de
téléphonie portable, d’assurances, de
grande distribution, de cinéma et d’audiovisuel,
du bâtiment, d’affaires immobilières,
de sport, etc., le président du
Conseil des ministres
Silvio Berlusconi devrait
sortir de la salle du Conseil
pour incompatibilité
manifeste. » [5]
Parfois, bien sûr, les profits
illicites apparaissent.
« En quelques années, la
Suisse a restitué à l'Italie
plus de 100 millions de
francs saisis dans ses
banques. Où des politiciens
et de gros industriels
italiens avaient transféré
leurs fonds occultes. La
plus connue des personnalités
de cette
Tangentopoli (la cité des pots-de-vin)
n’est autre que Silvio Berlusconi […
Début 2002, il était] d’ailleurs impliqué
dans plusieurs procédures pénales
concernant la gestion frauduleuse de sa
société Fininvest. » [6] « Fininvest, dont
Mediaset est la filiale [... et] dont la plupart
des hauts dirigeants ont été arrêtés
et/ou mis en examen et/ou inculpés
et/ou condamnés pour des délits
graves ». [7]
Mais, de « fait, le gouvernement
Berlusconi a fourni à Mediaset, société
appartenant à Berlusconi, l’interprétation
de la loi du gouvernement de
Berlusconi permettant à Berlusconi de
gagner 250 milliards [de lires]. » [8] Et déjà,
Label Europe 80
quelques mois avant, on notait :
« Berlusconi vient de faire adopter par le
Parlement italien une loi sur le droit des
sociétés qui va lui permettre d'échapper à
trois procès ». [9] ; Eva « Joly confirme la
défaite des juges de "Manu pulite", la nouvelle
loi sur les falsifications de bilan
menant, par son effet rétroactif de prescription,
à l’annulation de la moitié des procédures
engagées par "Manu pulite". » [10]
Son parti, « Forza Italia, souligne son
porte-parole, M. Sandro Bondi, se fonde
essentiellement sur la
personnalisation et la
spectacularisation de la
vie politique à partir d’un
leader charismatique. La
télévision permet le rapport
direct de ce leader
avec les électeurs. » [11]
Ainsi, nous avons vu
« surgir une république
nouvelle. Cogérée entre
l'ex-membre de la loge
P2 [12], Berlusconi, et les
"post" fascistes de Fini,
elle pourra enfin boucler
la boucle : assassiner l'histoire
de la résistance antifasciste
et absoudre les criminels ayant
les moyens de payer une caution. » [2]
Car Berlusconi n’est pas seul.
« Gianfranco Fini, numéro deux du gouvernement
italien et leader de l’Alliance
nationale (AN) [... est] fils et petit-fils de
fascistes [...]. Devenu [... dirigeant du]
Mouvement social italien [...], il comprend
que, pour percer, le MSI doit
devenir "respectable", et [...] le transforme
en Alliance nationale. » [13]
Le « Mouvement Social Italien (MSI) [fut]
fondé par d’anciens dignitaires de la
République de Salo » [14] « à la fin de
1946. » [15] « Son symbole est un catafalque
et une flamme tricolore [...]. Le
sigle M.S.I. signifie aussi : Mussolini Sei