LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Evidemment, un « an tout juste après la
destruction du mur de Berlin » [4], la
« révélation par le gouvernement italien
de l'existence depuis quarante ans d'une
structure parallèle de renseignement et
d'action armée clandestine, pilotée par les
services secrets mais "sponsorisée" par
l'OTAN et la CIA, a provoqué un
choc [5]. » [6] Mais tout ça s’est fini au
moment même où on en a parlé, bien sûr
[Voir « Neuf ! Hein ? Hein ? », p. 609].
[1] : (Thierry Meyssan, « Stay-behind : les réseaux d'ingérence
américains », Réseau Voltaire, 20/8/2001,
http://www.voltairenet.org/article8691.html)
[2] : (François Vitrani, « L'Italie, un Etat de "souveraineté
limitée" ? », Le Monde diplomatique, 12/1990, p. 3)
[3] : (« Rapport Andreotti sur l'Opération Gladio », 2/1991,
republié par Réseau Voltaire, 26/2/1991, http://www.voltairenet.org/article8387.html)
[4] : (Roger Faligot et Rémi Kauffer, « Les Maîtres-espions.
Histoire du renseignement. Tome 2. De la guerre froide à
nos jours. » (Préface d’Alexandre de Marenches), Robert
Laffont, 4/1994, p. 47)
[5] : (Le Monde, 25/10/1990)
[6] : (Claude Patrice, « Italie : face aux interrogations de
l'opinion M. Andreotti lève le voile sur le passé d'une structure
armée parallèle patronnée par l'OTAN et la CIA », Le
Monde, 7/11/1990)
Giordano bruni
Petit joueur. « Au total, c'est près de 10
millions de francs qui auraient transité sur
les comptes de M gr Giordano, cardinal
archevêque de Naples. Pour aider son
frère dans le besoin, dit-il. » [1] « Fin août
[1998], M gr Giordano s'est vu signifier sa
mise en examen pour… usure, extorsion
de fonds et association de malfaiteurs.
Des centaines de millions de lires, destinées
au trafic usuraire mis sur pied par
son frère, [...] proviendraient du compte
personnel du cardinal, à l'Institut des
œuvres de la religion, la banque vaticane.
[...] "Dans sa jeunesse, indique
Panorama, il faisait partie de
Gladio [...]" ». [2] Péché de jeunesse. On
a fait bien pire au Vatican.
[1] : (Henri Haget & Vanja Luksic, « Le Monsignore
aux deniers occultes », L’Express, 5/11/1998)
[2] : (Michele Giordano, « L'archevêque qui voit
rouge », Courrier international, 3/9/1998, p. 10,
d’après Panorama)
Label Europe 78
« Cinq bombes en trois mois, dix
morts, une soixantaine de blessés :
comment ne redouteraient-ils pas le
retour de la "stratégie de tension" de
sinistre mémoire, cette longue litanie
d'attentats sanglants - entre
décembre 1969 et décembre 1984 -
et pour la plupart demeurés
impunis ? [... Et] l'escalade de la violence
intervient au moment où les
juges de "Mani Pulite", cette enquête
tentaculaire sur la corruption "unissant"
les milieux d'affaires et le
monde politique, s'apprêtent à porter
un coup violent au vieux "système".
Car des personnalités de premier plan
seraient impliquées dans l'affaire Enimont,
qui s'est déjà soldée par trois ["]suicides["],
dont celui de Raul Gardini. Risque-t-on de
découvrir derrière cette affaire l'existence
de trafics internationaux où l'Etat luimême
aurait trempé et tellement scandaleux
qu'il faudrait absolument faire taire
leurs derniers témoins ? » [1]
Enimont ? C'est l'histoire de Raoul
Gardini, PDG "suicidé" de Ferruzi, qui
avait monté le holding Enimont pour
racheter à l'Etat italien le géant de la chimie
Montedison, avec de l'argent que lui
prêtaient les banques du même Etat,