LIVRE 2005 - page rieuse - Free

confisquée. Troisième partie: Le terrorisme "atlantique" »,
Enquêtes interdites - amnistia.net, 3/1/2001)
[3] : (Frédéric Laurent, op. cit., pp. 275-276)
[4] : (Frédéric Laurent, op. cit., pp. 286-288)
Le peuple italien s’agitait depuis Mai 68
sans que les syndicats ni le PCI ne
sachent le contenir. C’était le "Mai rampant".
« En 1977, [...] le ministre de
l’Intérieur évaluait la "population socialement
subversive" [...] à 100 000 personnes
en Italie, selon les calculs du ministère
de l’Intérieur ». [1] « Moro croyait au
"compromis historique" [avec les chefs
"communistes"], c'est-à-dire à la capacité
des staliniens de briser finalement le mouvement
des ouvriers révolutionnaires.
Une autre tendance, celle qui [… était] en
situation de commander aux contrôleurs
de la "brigade rouge", n'y croyaient pas ;
ou du moins, estimaient que les staliniens,
pour les faibles services qu'ils [pouvaient]
rendre, et qu'ils rendront de toute
façon, [n’avaient] pas à être exagérément
ménagés, et qu'il [fallait] les bâtonner
plus rudement pour qu'ils ne deviennent
pas trop insolents. » [2]
Et, en 1978, Moro est enlevé. « Un général
des carabiniers lié aux services secrets
aurait "infiltré" un homme des clans cala-
Label Europe 76
brais dans le commando des Brigades
rouges qui a enlevé l'homme politique.
[... C’est] Mario Moretti, à l'époque chef
des [Brigades Rouges], qui a exécuté
Moro. » [3] Son « cadavre sera déposé,
en plein centre de Rome, à mi-parcours
entre le siège de son propre parti [DC] et
celui du Parti communiste » [4]. « Le
colonel Oswald Le Winter de la C.I.A. qui
a servi comme officier de liaison américain
avec Gladio, va jusqu'à affirmer que
l'équipe organisatrice des Brigades
rouges était constituée d'agents secrets
[…]. Les balles qui ont tué les gardes du
corps [d'Aldo Moro] étaient... d'un type
uniquement utilisé par les services spéciaux
italiens... » [5] La conscience de
l’infiltration est tellement répandue que
même un film de comédie écrit pour un
large public [6] peut montrer des
"Brigades pourpres" comme étant une
création de la police de César.
Le futur « président de la république, M.
Fernando Cossiga, […] s'est entouré au
moment de l'enlèvement d'Aldo Moro,
alors qu'il était ministre de l'intérieur,
d'un ''comité de crise'' composé exclusivement
d'hommes de la loge P2 » [7].
Mais, plus tard, on a « découvert, mystérieusement,
un paquet de textes manuscrits
de l'ancien président de la
Démocratie chrétienne (DC), Aldo Moro
[...], mettant en cause de nombreuses
personnalités de la classe politique italienne,
au premier rang desquelles M.
Giulio Andreotti, le président du Conseil.
[...] Dans un tel contexte de crise, la
publication des lettres d'Aldo Moro pourrait
bien constituer un avertissement de
la Mafia en direction de la Démocratie
chrétienne.
En effet, la Mafia serait en possession de
documents compromettants qu'elle
aurait récupérés à la préfecture de
Palerme dans le bureau du général Della