LIVRE 2005 - page rieuse - Free

tracts sont retrouvés sur la place encore
sanglante. Ils sont signés Ordine Nero, le
nouveau sigle de l’organisation néonazie
Ordine Nuovo, dissoute à la fin de
1973.
Le jour même, plusieurs fascistes
notoires sont arrêtés. Les enquêteurs
sont convaincus de l’existence d’un vaste
plan de subversion. Trois semaines plus
tôt, l’arrestation d’un nommé Carlo
Fumagalli leur avait permis d’éventer un
programme d’action terroriste qui devait
être mis en œuvre le 10 mai, quarantehuit
heures avant le référendum sur le
divorce. Ce plan prévoyait une série de
massacres, et en particulier le mitraillage
d’une manifestation ouvrière à Milan.
Prévue aussi, l’attaque de certaines
casernes et bases de l’O.T.A.N., sans
oublier quelques enlèvements et autres
attentats à faire attribuer à l’extrême
gauche. Pour cette opération, l’unité
s’était faite entre groupes terroristes
d’extrême droite. L’enquête révèlera
qu’elle était déjà connue des services
secrets, bien avant l’arrestation de
Fumagalli. Son nom de code était Stella
del mar (étoile de mer). » [2]
La « piste des assassins nous ramène
[...] vers le [...] "noyau pour la défense
de l'Etat" organisé, dans la région de
Padoue, par les fascistes Freda et
Ventura avec la couverture de l'étatmajor
de la Défense, ainsi que vers le
Movimento Azione Rivoluzionaria dont
le chef, Carlo Fumagalli, dépendait
directement du commandement de la
division des carabiniers "Pastrengo",
sous les ordres du général Palumbo
(membre de la loge P2 [...]). Ces
groupes armés étaient partie intégrante
du dispositif "atlantique Gladio". [… Il
existait] d'autres organisations, encore
plus secrètes, [...] couvertes par des
appareils de l'Etat italien dont des responsables
appartenaient à leur tour
aux réseaux de Gladio ainsi qu'à la [...]
loge P2. » [1]
[1] : (Enrico Porsia, « Le réseau Gladio et la démocratie
confisquée. Troisième partie: Le terrorisme "atlantique" »,
Les Enquêtes interdites - amnistia.net, 3/1/2001)
[2] : (Frédéric Laurent, « L'orchestre noir », Stock, 4/1978,
pp. 277-278)
« En cette année 1974, les services
américains avaient mis au point un
nouveau coup d'Etat. C'est à Edgardo
Sogno, [... que] revient, cette fois, le rôle
d'organiser la conjuration. Edgardo
Sogno, malgré sa médaille d'or de résistant
obtenue à la Libération, est un anticommuniste
viscéral [... Ce] "frère" de la
loge P2 [... a, en 1953, fondé la section
italienne d’une] association dénommée
"Pace e Libertà" (Paix et Liberté) [... « créée
deux ans auparavant par le député radical-socialiste
français Jean-Paul David » [1]
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