LIVRE 2005 - page rieuse - Free

l'Aviation US. » [3] « Selon le bras droit
du Prince Noir, le président Nixon aurait
[...] suivi tous les préparatifs du coup
d’Etat dont il était informé par deux
hommes de la C.I.A. » [4]
« Dans la nuit du 7 au 8 décembre, un
groupe de putschistes, avec à leur tête
Stefano Delle Chiaie, fondateur de l'organisation
fasciste Avanguardia
Nazionale, pénètrent dans le ministère
de l'Intérieur. [... Des] fonctionnaires du
ministère avaient reçu l'ordre de leur
ouvrir grand les portes. Les putschistes
pouvaient donc tranquillement prendre
possession des armes qui se trouvaient
dans ce palais de la République.
Pendant ce temps un autre [...] commando
putschiste [...] était chargé d'investir
le ministère de la Défense. Quant
au major Berti, [...] il avait la mission de
prendre le contrôle des bureaux de la
télévision d'Etat. Pendant ce temps Licio
Gelli (le grand maître de la toute-puissante
loge P2) [...] aurait eu la tâche d'arrêter
le président de la République. Tout
le dispositif était déjà en place, quand,
soudainement, [...] Borghese ordonna
de tout arrêter. Sans autres
explications. » [3] « Il semble [...] – et
c’est l’avis de nombreux journalistes italiens
– que le prince Noir, lui-même, a
été la victime de plus malins que lui, qu’il
était destiné à servir d’appât pour la
prise du pouvoir par d’autres, mais qu’il
s’en est aperçu à temps.
L’occupation des ministères n’avait en
fait qu’un but : créer un climat de
panique qui autoriserait l’intervention
des forces armées et la mise en place
d’un plan d’urgence de l’O.T.A.N. [dont
l’existence sera révélée par le complot
"Rose des Vents" (Voir l’article suivant)],
pour s’emparer de Borghese, de Delle
Chiaie et de ses amis. Ainsi, l’armée
ayant empêché un coup d’Etat fasciste,
aurait pu légitimement imposer l’état
d’exception et la formation d’un gouvernement
de salut public militaire et civil,
sans que la gauche et les syndicats puissent
s’y opposer. L’opération aurait finalement
échoué à cause d’un coup de
téléphone avertissant Borghese au dernier
moment du piège dans lequel il
s’apprêtait à tomber. » [5]
Borghese mourra en exil « en Espagne,
après son coup d’Etat manqué de
1970 » [6]. Mais tout se termine bien
puisque « le 14 juillet 1978, la cour d’assises
de Rome clôt par une sentence
d’acquittement le procès des conspirateurs
du putsch Borghese » [7].
[1] : (Jean Belot, Télérama, 7/3/2001, à propos de « Le
Terrorisme noir en Italie. Une histoire de réseaux », documentaire
(2/2) de Fabrizio Calvi, Frédéric Laurent et Jean-
Michel Meurice, 1997, Arte le 14/1/1998, rediffusé sur
Arte le 14/3/2001)
[2] : (Frédéric Laurent, « L'orchestre noir », Stock, 4/1978,
pp. 246-257)
[3] : (Enrico Porsia, « Le réseau Gladio et la démocratie
confisquée. Troisième partie: Le terrorisme "atlantique" »,
Enquêtes interdites - amnistia.net, 3/1/2001)
[4] : (Frédéric Laurent, op. cit., p. 253)
[5] : (Frédéric Laurent, op. cit., pp. 255-256)
[6] : (Frédéric Laurent, op. cit., p. 260)
[7] : (Jean-François Brozzu-Gentile, « L'Affaire Gladio, les
réseaux secrets américains au cœur du terrorisme en
Europe », Albin Michel, 3/1994, p. 49)
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