LIVRE 2005 - page rieuse - Free

sation des élections auxquelles il est candidat.
» [37] Et pour attirer les voix, tout
est permis. « De nombreux internautes
[ont ainsi reçu] dans leur [boîte] de
réception un message électronique [...
de] Nicolas Sarkozy [38]. » [39]
« Sarkozy [...] "cherche [aussi] à séduire
les électeurs du FN" [40]. "Oui, je
cherche à les séduire. [...] Qui pourrait
m'en vouloir de récupérer ces gens [...]
J'irai même les chercher un par un, ça ne
me gêne pas. Si le FN a progressé, c'est
que nous n'avons pas fait à droite notre
boulot [...]. En refusant de parler d'un
certain nombre de sujets dont Le Pen
s'est emparé, nous avons désespéré une
partie de notre électorat", accuse Nicolas
Sarkozy, selon lequel "cela ne veut pas
dire, bien sûr, que je partage les thèses
lepénistes". [Non, bien sûr ! Hein ?] Et
d'ajouter : "Je l'ai affronté, moi, Le
Pen" » [41]. A la pétanque ?
« Manuel Aeschlimann, le “Monsieur
Sondages” de l’UMP – et proche du
ministre de l’Intérieur – expliquait [...] à
propos de l’électorat du FN : “L’idée est
d’essayer de gagner les électeurs qui ne
sont pas naturellement enclins à voter
Nicolas Sarkozy, mais qui le feront s’il
répond à leurs attentes [...]. Nous pensons
que 50 % d’entre eux pourraient
être persuadés de voter pour Nicolas
Sarkozy si nous faisons de la loi et de
l’ordre une priorité [...]” [42] » [43].
Peu après, il se félicite déjà. « Je ne vise
pas l’électorat du FN, je l’ai déjà. » [44]
[Voir « Faits de Le Pen », p. 318] Ou
encore : « “pourquoi chercherais-je l’électorat
du Front national ? Je l’ai
déjà !” » [45]
On a en effet fait de la loi et de l'ordre
une priorité. « De nombreux textes ont
été votés depuis [décembre 1995] en
matière de procédure pénale, de peines,
d’ordre public, citons la loi sur la sécuri-
té quotidienne, la loi sur la sécurité intérieure,
les lois Perben I & II, la loi sur la
récidive, la loi sur l’égalité des chances...
Ces textes [Voir « Modèle suivi ? Allah
loupe ! », p. 331] [...] instauraient un état
sécuritaire.
[Mi-2006, le] nouveau projet Sarkozy
intitulé prévention de la délinquance
[46] est d’une autre nature, il jette
les bases symboliques et réelles d’un
Etat totalitaire... Et les termes sont
[mesurés]... » [47]
« Désormais, tous les [ingrédients] nécessaires
sont en place [en France aussi]
pour passer d'une dictature molle et
cachée à une dictature musclée qui ose
s'affirmer :
- Les outils législatifs ont été créés et installés
;
- Les outils policiers ont été créés et installés
(la Bac par exemple) ;
- Les outils de contrôle [poussé] des
populations sont créés et installés (caméras
de surveillance qui se multiplient
[Voir « Je passe à la télé ! », p. 385], carte
d'identité numérique [Voir « L'INES paierait
? », p. 378] [...], généralisation des
puces [Voir « Erre, affidé ! », p. 398],
[etc.]) ;
- Les médias sont [presque] tous contrôlés
et délivrent un message unique [Voir
« Tambour battant », p. 638] ;
- La volonté populaire, au travers du
vote négatif au dernier référendum, est
niée et trahie et donc bafouée. [...]
Voulant imprimer sa marque dans
tous les domaines [Voir « Tiens nous,
Show », p. 673], [Sarkozy] sème sa haine
partout. Si, par malheur, nous réagissions
par la violence, il en bénéficierait
encore. Que [pouvait-il] espérer de
mieux pour s'emparer définitivement du
pouvoir, que ce soit par [un] vote qui ne
veut plus rien dire ou par la force, que
669 Lutte finale