LIVRE 2005 - page rieuse - Free

le “choc des civilisations” ! », p. 566] et
remet en cause le pacte laïque tout en se
réclamant de lui. » [30]
Et c'est efficace ! Le clash des civilisations
prend ici à merveille. Le 30 août 2004,
« Al-Jazeera diffuse une vidéo dans
laquelle les deux journalistes français
[otages Georges Malbrunot et Christian
Chesnot] appellent leurs compatriotes à
manifester contre la loi d’interdiction du
voile à l’école publique, en soulignant
que leur vie est en danger » [31]
Puis, après le « non » français à la
« Constitution » européenne, notre
héros rechange de fauteuil. « Plusieurs
amis de Nicolas
Sarkozy sont montés
au créneau,
discrètement, pour
lui faire passer […
le message :] qu’il
cesse de justifier
son retour au
ministère de l’Intérieur
par le souci
de se protéger des
“affaires” qu’”on” a
montées ou pourrait
monter contre
lui. [... Il a donc]
tenu à faire des
mises au point :
non, il n’a pas
accepté le ministère
de l’Intérieur
“uniquement (sic)
pour se protéger” :
“J’y compte beaucoup
d’amis et je n’ai pas besoin d’y être
pour savoir ce qui s’y passe.” Bigre ! » [6]
Il est partout. « Non seulement le
ministre de l’Intérieur est en même
temps président de l’UMP, mais il [a fait]
savoir qu’il resterait, en plus, président
du conseil général des Hauts-de-Seine.
Ainsi il ne respecte aucune des règles
Lutte finale 668
anti-cumul édictées par [Chirac] pour ses
[ministres] en 2002. » [32]
C'est la guerre, donc on flingue :
« “Gaymard n’est jamais que le neuvième
sur la liste de ceux qui devaient me
contrer et qui explosent en vol”, constatait
Sarkozy le 2 mars [... 2005. Et il énumérait
alors] Delevoye (candidat de
l’Elysée à la présidence du RPR en 1999),
Raffarin (que Chirac a préféré comme
Premier ministre), Juppé, Fillon, on en
passe, et pour finir Gaymard. » [33]
Pourtant, ce dernier avait été prudent,
notait-on : « Hervé Gaymard, le ministre
des finances, a visiblement confiance en
son prédécesseur
Sarkozy [...]. Il a
demandé à une
équipe de la DST
de vérifier qu’il n’y
avait pas de micros
cachés à son
étage. » [34]
De son côté,
« Sarkozy n’ignore
pas qu’il est
chaque jour sous
surveillance rapprochée
et que ses
conversations sont
[...] écoutées. » [35]
[Voir « Ecoutons
l'autorité », p. 437]
Vu le rappport de
forces, il peut faire
fléchir le Président
encore en place.
Explication « d’un
proche [de Sarkozy], à l’usage des béotiens
: “Sarko va expliquer à Chirac que
son intérêt est de voir un président de
droite lui succéder. Sans quoi plus rien ne
pourra arrêter les juges.” » [35] [Voir « Chie !
Raque ! », p. 312]
Autre position de force : « Comme
ministre il a la responsabilité de l’organi-