LIVRE 2005 - page rieuse - Free

troisième occurrence. » [25]
« Que reste-t-il [alors] du fan-club de
[Sarkozy], pace Beauvau ? Il a fortement
diminué depuis que les flics ont découvert
le projet de budget 2005 de leur
ancien patron, passé avec armes et
bagout à Bercy. » [26] Le dépit laissera
des séquelles. « Le syndicat UNSA-police,
réputé proche du PS, est arrivé en tête
[fin 2006] chez les gradés et gardiens de
la paix lors des élections professionnelles
dans la [police,] devançant Alliance » [27].
Douze ans plus tôt, on avait déjà noté
un phénomène similaire. « Le 28 mars
1993, [Sarkozy] déclare qu’”il faut que la
justice dispose de 1 milliard de plus”.
Nommé [peu après] au Budget, il envoie
une “lettre de cadrage budgétaire” à
Méhaignerie, lui demandant de faire des
économies… » [4]
Il est vrai que l'homme est notoirement
capable de délicates contorsions mentales.
En témoigne, un « feuilleton publié
à l’été 1995 par “Les Echos”, sous le titre
“Les lettres de mon château” et présenté
par un certain Mazarin. Il se compose de
missives imaginaires » [28], où il flingue
« ses amis en cachette [...] Neuf ans plus
tard [...], l’auteur de cette correspondance
fictive [s’est démasqué] : c’était
Sarkozy [29]. [...]
Sarkozy sait pratiquer l’autocritique !
Tout à son souci d’égarer les soupçons,
[... il s’y] administre en effet de vigoureuses
châtaignes, au point de risquer
la diffamation. Exemple : l’”ignoble
Sarkozy”, presque aussi “traitre professionnel”
que Bayrou et élu par ces “crétins
de Neuilly”, a laissé derrière lui une
“situation financière calamiteuse” en
quittant le ministère du Budget. [... On y
lit] aussi dans un [... de ses billets d’alors,
prétendument de] Chirac à Balladur [... :
“…] L’état des finances publiques est
sinistré […] et la Sécurité sociale, au bord
de la cessation de paiements.” Tant de
lucidité confine à l’héroïsme. » [28]
Le grand écart n'effraie pas notre maître
en contredanses. Sarkozy, ministre d'Etat
d'un Chirac opposé à la seconde guerre
du Golfe, est, lui, bien plus proche de
Bush et de l'Otan. « Le débat qui agite la
France depuis [avril 2003] “à propos” du
voile islamique a en réalité été volontairement
provoqué par le ministre de
l'Intérieur Nicolas Sarkozy. Se plaçant sur
la même ligne que l'administration Bush
en matière de politique internationale, il
entend mettre le président de la
République en difficulté en montrant
que le soutien français aux États musulmans
ne serait pas payé de retour sur le
plan intérieur. Ce faisant, il importe le
“clash des civilisations” [Voir « Bâtissons
667 Lutte finale