LIVRE 2005 - page rieuse - Free

opposé à l'apartheid et apportait un
important soutien au Congrès national
africain (ANC) […, alors illégal.
Anthony White était l'un] des éléments
les plus "efficaces" de l'unité "Rhodesian
Selous Scouts" qui menait la lutte dans
les années 70 contre les militants noirs
en lutte contre la minorité blanche [2].
[... Le] colonel De Kock, [... qui a succédé
à Coetzee à la tête du Vlakplaas,] jugé
par la Cour suprême, a révélé l'existence
d'une opération secrète - "Opération
Longreach" - au cours de laquelle les
agents de l'apartheid auraient aidé à
assassiner Olof Palme. » [3]
Mais « Olof Palme n'était pas seulement
un partisan de la social-démocratie,
c'était aussi un leader international. » [1]
Dans un « contexte de nouvelle guerre
froide, le premier ministre suédois Olof
Palme poursuit [en effet] une politique
de “détente” avec l’U.R.S.S. : désireux de
négocier avec les dirigeants de l’Est une
démilitarisation du Nord de l’Europe, il
est perçu comme un “ennemi” par
l’O.T.A.N. et ses services secrets. Ami de
l'Inde, il [soutiendrait] secrètement son
programme nucléaire militaire : en cela,
il peut être perçu comme un ennemi
par l’Inter Service Intelligence (I.S.I.)
pakistanais [Voir « Fumeux ? C’est de l’afghan
! », p. 598] et ses alliés de l’appareil
clandestin américain. » [4]
En fait, il « s'était particulièrement investi
dans la lutte contre l'apartheid en
Afrique du Sud, le soutien aux mouvements
populaires d'Amérique centrale, la
défense de l'OLP de Yasser Arafat et de
la révolution cubaine de Fidel Castro. Il
était devenu l'adversaire personnel du
vice-président des États-Unis, George H.
Bush (le père), et l'homme à abattre
pour l'OTAN. » [1] Il « est considéré
comme un ennemi par les dirigeants de
Pretoria et les mouvements d’extrême-
droite qui les soutiennent, ainsi que par
leurs alliés secrets de l’”appareil” américain,
complices des trafics de l’Etat sudafricain.
Aussi l’”appareil” sous-traite-t-il son élimination
à l’Allied Coordination Committee
(A.C.C.) de l’O.T.A.N. [Voir « CCUO-CPC-
ACC : Assez ! Cessez ! », p. 47] et à son
service secret le Special Operations
Planning Staff (S.O.P.S.), lesquels soustraitent
eux-mêmes le projet au groupe
suédois Yggdrasil. C’est l’opération Tree,
qui se solde par l’assassinat du dirigeant
social-démocrate » [4].
« Au stade où il se trouvait de son enquête
[lorsqu'il fut assassiné, Allan]
Francovich [Voir « Allan Francovich »,
p. 49] avait établi que l'élimination du
Premier ministre suédois avait été décidée
fin 1995 par le SOPS, [... une] cellule
de l'OTAN.
Il s'agissait [notamment] d'empêcher Olof
Palme de continuer ses tractations avec
l'URSS alors que se poursuivait la démilitarisation
de la Finlande, de manière à ne
pas dégarnir le flanc Nord de l'OTAN. En
outre, il fallait empêcher la Suède de favoriser
la nucléarisation de l'Inde. Les documents
que Francovich s'était procurés
montrent que "la gestion du projet est
locale, les techniciens sont importés". [...
Donc] des services suédois auraient organisé
eux-mêmes l'assassinat mais en faisant
appel à un tueur extérieur, un ancien
membre de la Savak iranienne [...].
Ces documents révèlent également l'implication
personnelle dans ce complot
de Licio Gelli, le Grand-maître de la Loge
P2. » [5] [Voir « Calibre P2 », p. 68] « Un
télégramme envoyé par Licio Gelli [...] à
son ami Philip Guarino – agent des services
américains et haut dignitaire républicain,
suggère que le vice-président
George Bush [père] lui-même est au courant
du complot contre Palme… » [4]
663 Lutte finale