LIVRE 2005 - page rieuse - Free

de quarante ans [...] au cours desquels
l'humanité avait cru plusieurs fois frôler
la vitrification nucléaire [...].
Le montant record des dépenses militaires
planétaires a en effet été atteint en
1985 avec 1200 milliards de dollars [...
Puis] ces dépenses ont progressivement
diminué, alors que Mikhaïl Gorbatchev
tentait [... une] réforme de l'Union soviétique
[4] [...]. La décrue se poursuit après
la chute de l'URSS [en 1991], jusqu'à
atteindre le minimum absolu, en 1998,
avec 785 milliards de dollars.
Cette année-là, [...] dans le contexte de
divers scandales, [William] Clinton a
perdu le soutien d'une partie des parlementaires
démocrates et s'est trouvé
minoritaire au Congrès. Les républicains
lui ont alors imposé le réarmement, puis
la guerre au Kosovo » [3]. Et « "depuis
cette période, la dépense mondiale n'a
cessé de croître à nouveau, [... poussée]
par celle du budget américain [..., et
atteignant au total] environ 900 milliards
de dollars en 2003" [4]. [... Puis 1000
milliards en 2004.]
En Europe, tous les États ont [cependant
d'abord] poursuivi la réduction de leur
budget militaire, à l'exception du
Royaume-Uni [... ;] Blair a engagé de
nombreuses fois les troupes britanniques
dans des guerres étrangères, et notamment
[après le 11 septembre en Afghanistan
et] en Irak [...].
En 2004, les dépenses militaires [étasuniennes]
officielles [devaient] atteindre
[à elles- seules] 410 milliards de dollars.
» [5] Mais, « dans le contexte de la
militarisation du régime, le budget du
Pentagone ne représente que les deux
tiers des dépenses militaires. De nombreux
autres ministères sont ponctionnés
pour participer à la “guerre globale
contre le terrorisme”. » [5]
C'est qu'on a des frais. Le « prix de 2 200
missiles US Tomahawk [..., par exemple,
est] de 1,8 milliards » de dollars [6]. « Le
retournement des chefs de guerre
afghans [Voir « Fumeux ? C'est de
l'Afghan ! », p. 598] et la trahison des
généraux de Saddam [Hussein, par
exemple,] ont été payés par le département
d'État. Dans le budget 2002, les
actions de corruption ont représenté [au
moins] 17 milliards de dollars. [...]
[Les] budgets étant en dépassement
reconductible, le gouvernement fédéral
doit payer des intérêts de sa dette militaire
: 138 milliards de dollars en
2002. » [5] En « additionnant les programmes
militaires gérés hors du
Pentagone, le budget réel de la "Défense"
US est en réalité [à l’époque] de
757 milliards de dollars. » [3] Ensuite...
« Pour atteindre cet objectif, l'administration
Bush [a coupé] systématiquement
toutes les autres dépenses compressibles.
Plus personne ne semble être
en mesure d'arrêter un phénomène qui,
pourtant, ne saurait continuer longtemps.
Le Pentagone est au bord de la
faillite. » [5] Mais nécessité fait loi !
« Derrière, [traîne] la Russie, avec 56 milliards
de dollars en 2002, a un budget 6
fois inférieur. Le reste de l'Europe agglomérée
n'atteint que péniblement les 100
milliards de dollars, si l'on exclut les 34,5
milliards de dollars dépensés par le
Royaume-Uni. [...]
Si l'on [agrège] les budgets militaires des
sept États dits "voyous" selon [...]
Washington, on atteint la somme de 13
milliards de dollars, soit 25 fois moins que
le budget militaire [... étasunien] : "il
n'existe [actuellement] aucune situation
stratégique imaginable dans laquelle les
forces [étasuniennes] pourraient se trouver
menacées ou en situation d'infériorité,
sur quelque terrain que ce soit" [4]. » [3]
« Dans la folie générale, le Pentagone a
653 Lutte finale