LIVRE 2005 - page rieuse - Free

lions de dollars du marchand d'armes
Pierre Falcone, dirigeant de la société
Brenco. » [7]
« Récapitulons [quelques éléments
connus] : un Gaydamak branché sur le
FSB, le Mossad et la DST [s’associe] à un
Falcone branché sur la famille Bush et
donc la CIA. Leurs audacieux montages
“secret Défense” passent par les paradis
fiscaux, mêlent diamants, dette et
nucléaire, dans une ambiance fraternelle
de franc-maçonnerie otanienne. [...]
Le FMI a injecté 10 milliards de dollars
dans le système, s’est aperçu qu’ils
s’étaient volatilisés, mais n’a pas protesté
quand le FBI a bloqué l’enquête. » [8]
Et bien heureusement, l'atlantiste Pierre
Lelong, président de la CCSDN (Commission
consultative du secret de la
défense nationale) et président de
chambre à la Cour des Comptes, s'oppose
[durablement] à ce que soient communiqués
à la Justice des documents sur
l'Angolagate [9]. Ensuite...
[1] : (« Algérie : le jeu secret de la France », L'Express,
11/8/1994, cité par Eric Lemasson, « Marchiani. L'agent
politique », Seuil, 3/2000, p. 165)
[2] : (Cf. François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », les
Arènes, 3/2002, chap. 15)
[3]: (François-Xavier Verschave, op. cit., p. 145)
[4] : (François-Xavier Verschave, « Nappes de pétrole et
d’argent sale : de la Françafrique à la Mafiafrique. »,
Mouvements, 5-6/2002, http://www.survie-france.org/ar
ticle.php3?id_article=110)
[5] : (François-Xavier Verschave, op. cit., 4/2002, p. 158)
[6] : (Rapport de la brigade financière, 8/7/2004, cité par
Nicolas Beau, « Le courtier en armes alimentait les
comptes suisses du clan Pasqua », Le Canard enchaîné,
4/8/2004, p. 3)
[7] : (Elio Comarin, « Noël en prison pour Jean-Christophe
Mitterrand », RFI, 12/2000, http://www.rfi.fr/actufr/articl
es/012/article_5186.asp)
[8] : (François-Xavier Verschave, op. cit., 4/2002, p. 162)
[9] : (Fabrice Lhomme, « Affaire Falcone : la commission
sur le secret-défense s'oppose à la déclassification de trois
documents », Le Monde, 6-7/5/2001)
Lutte finale 646
Peu avant
son assassinat,
Jaurès
pensait que
« faire de la
mobilisation
de l'armée la
mobilisation
de la nation
elle-même, c'est rendre plus difficile
aux gouvernements les pensées
d'aventure. Et quand la France aura
fait cela, [...] l'Allemagne [...] finira
[... par, elle-même,] faire appel aux
couches profondes de la nation. Pour
elle aussi, il y aura là, avec un accroissement
de la sécurité nationale,
un obstacle au militarisme belliqueux.
» [2] Les citoyens appelés sous
les drapeaux devaient empêcher les
militaires professionnels de fomenter
la guerre.
Les temps ont changé. Peu importe
qu’on se prétende « socialiste », on
reste d'abord « réaliste ». « La France
["de gauche"] reste bien le troisième
vendeur d'armes, derrière les Etats-
Unis et la Russie. Preuve que le gouvernement
Jospin [Voir « Jospin dans la
gueule », p. 224] peut, en ce domaine,
faire aussi bien qu'un gouvernement
de droite. » [3]
Comment fait-on, par exemple, de l'argent
avec les fournitures de l’armée ?
C’est de notoriété publique. « L’ancien
ministre socialiste Alain Richard a fustigé
d’un ton martial, le 1 er juin [2004]
devant le tribunal de Marseille, les “errements”,
les “surfacturations massives, la
corruption” qui régnaient à la Direction
des constructions navales (DCN) et, singulièrement,
à l’arsenal de Toulon. Son