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aux et de colonels afin de préparer un<br />

coup de force militaire pour le cas où,<br />

dans les jours suivants, les partis du<br />

centre gauche n’auraient pas mis fin à la<br />

crise gouvernementale [...]. Un accord<br />

étant intervenu in extremis entre socialistes<br />

et démocrates chrétiens pour<br />

reconduire un gouvernement de centre<br />

gauche, le coup perdit sa justification et<br />

fut abandonné. Informés de ce qui se<br />

tramait, les dirigeants du parti socialiste<br />

préfèrent un mauvais accord de gouvernement<br />

avec la démocratie chrétienne à<br />

un putsch militaire. » [4] Comme on<br />

vote pour le moins pire… « Aldo Moro<br />

ne considéra donc pas nécessaire de<br />

passer à la phase [suivante] : Le<br />

Putsch. »[7]<br />

[1] : (Frédéric Laurent, « L'orchestre noir », Stock, 4/1978,<br />

p. 202)<br />

[2] : (« Le Terrorisme noir en Italie. Une histoire de<br />

réseaux », documentaire (2/2) de Fabrizio Calvi, Frédéric<br />

Laurent et Jean-Michel Meurice, 1997, Arte le 14/1/1998,<br />

rediffusé sur Arte le 14/3/2001)<br />

[3] : (Frédéric Laurent, op. cit., p. 204)<br />

[4] : (Jean-François Brozzu-Gentile, « L'Affaire Gladio, les<br />

réseaux secrets américains au cœur du terrorisme en<br />

Europe », Albin Michel, 3/1994, p. 75, d’après « Relazione<br />

della Commissionne d’inchiesta constitua dall’ ministro<br />

della Difesa e affidata al generale Beolchini », cité in<br />

L’Unità, 10/1/1991)<br />

[5] : (Roger Faligot et Rémi Kauffer, « Les Maîtres-espions.<br />

Histoire du renseignement. Tome 2. De la guerre froide à<br />

nos jours. » (Préface d’Alexandre de Marenches), Robert<br />

Laffont, 4/1994, p. 49)<br />

[6] : (Frédéric Laurent, op. cit., pp. 204-205)<br />

[7] : (Enrico Porsia, « Le réseau Gladio et la démocratie<br />

confisquée. Deuxième partie : Un pays à souveraineté limitée<br />

», Enquêtes interdites - amnistia.net, 3/1/2001)<br />

« L'Etat italien […] a pensé, tout<br />

comme un autre, à infiltrer des<br />

agents de ses services spéciaux dans<br />

les réseaux terroristes clandestins, où<br />

il leur est si facile ensuite de s'assurer<br />

une rapide carrière jusqu'à la direction,<br />

et d'abord en faisant tomber<br />

Label Europe 64<br />

leurs supérieurs, comme le firent, pour<br />

le compte de l'Okhrana tsariste,<br />

Malinovski qui trompa même le rusé<br />

Lénine ou Azev qui, une fois à la tête de<br />

"l'organisation de combat" du parti<br />

socialiste-révolutionnaire, poussa la maîtrise<br />

jusqu'à faire assassiner lui-même le<br />

premier ministre Stolypine [Voir « Raufer<br />

raille », p. 242].<br />

Une seule coïncidence malheureuse est<br />

venue entraver la bonne volonté de<br />

l'Etat : ses services spéciaux venaient<br />

d'être dissous. [Pourtant, jusqu'alors, un]<br />

service secret, […] gardant ses archives,<br />

ses mouchards, ses officiers traitants,<br />

[…] changeait simplement de nom. C'est<br />

ainsi qu'en Italie, le S.I.M., Service des<br />

Informations Militaires, du régime fasciste,<br />

si fameux pour ses sabotages et ses<br />

assassinats à l'étranger, était devenu le<br />

S.I.D., Service des Informations de la Défense,<br />

sous le régime démocrate-chrétien.<br />

[… Les ouvriers en révolte étaient ceux<br />

qu’on voulait atteindre.] C'est parce<br />

qu'un grand nombre d'ouvriers italiens<br />

ont échappé à l'encadrement de la police<br />

syndicale-stalinienne, que l'on a fait<br />

marcher la "brigade rouge", dont le terrorisme<br />

illogique et aveugle ne peut que<br />

les gêner ; les mass-média saisissent l'occasion<br />

pour y reconnaître sans aucun<br />

doute leur détachement avancé et leurs<br />

inquiétants dirigeants. […] La "brigade<br />

rouge" s'est [d’ailleurs] bien gardée de<br />

s'attaquer aux staliniens personnellement.<br />

[…]<br />

Dans un tel climat, on constate inévitablement<br />

l'élargissement d'une couche<br />

périphérique du petit terrorisme sincère,<br />

plus ou moins surveillé, et toléré<br />

momentanément comme un vivier dans<br />

lequel on peut toujours pêcher à la commande<br />

quelques coupables à montrer<br />

sur un plateau ; mais la "force de frappe"<br />

des interventions centrales n'a pu être<br />

composée que de professionnels, ce que

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