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sée égarer. « Le détonateur du sursaut<br />

italien a été l’assassinat spectaculaire du<br />

juge Falcone, à une époque où la péninsule<br />

"digère" lentement la pilule de la<br />

censure par l’exécutif et que l’actualité se<br />

demande comment la Mafia pouvait<br />

connaître l’horaire du juge, mis au point<br />

quelques jours auparavant par les services<br />

secrets italiens responsables de sa<br />

sécurité. Ce genre de détail en dit long<br />

sur l’idylle que vivent le monde du renseignement<br />

et les parrains de Cosa<br />

Nostra depuis le second conflit mondial.<br />

» [4]<br />

[1] : (Enrico Porsia, « Le réseau Gladio et la démocratie<br />

confisquée. Première partie : La particularité française »,<br />

Enquêtes interdites - amnistia.net, 3/1/2001)<br />

[2] : (Roger Faligot et Rémi Kauffer, « Les Maîtres-espions.<br />

Histoire du renseignement. Tome 2. De la guerre froide à<br />

nos jours. » (Préface d’Alexandre de Marenches), Robert<br />

Laffont, 4/1994, p. 48)<br />

[3] : (Jean Belot, Télérama, 7/3/2001, à propos de « Le<br />

Terrorisme noir en Italie. Une histoire de réseaux », documentaire<br />

(2/2) de Fabrizio Calvi, Frédéric Laurent et Jean-<br />

Michel Meurice, 1997, Arte le 14/1/1998, rediffusé sur<br />

Arte le 14/3/2001)<br />

[4] : (Jean-François Brozzu-Gentile, « L'Affaire Gladio, les<br />

réseaux secrets américains au cœur du terrorisme en<br />

Europe », Albin Michel, 3/1994, p. 53)<br />

« La droite italienne a été traumatisée<br />

par les événements du<br />

mois de juillet 1960 où une véritable<br />

insurrection populaire a fait<br />

chuter le gouvernement démocrate-chrétien<br />

de Fernando<br />

Tambroni.<br />

Les insurgés ont pu, dans de nombreux<br />

cas, tenir la rue devant les forces de<br />

l’ordre totalement paralysées, et seul le<br />

"réalisme" du parti communiste italien a<br />

permis à la droite de rétablir la situation.<br />

Terrifiés à l’idée que de tels événements<br />

puissent se reproduire, les autorités mili-<br />

taires, les partis de la majorité, et tout<br />

particulièrement le président de la<br />

République Segni, vont se donner les<br />

moyens de tenir tête dorénavant à toute<br />

situation insurrectionnelle. » [1]<br />

En 1964, le « général De Lorenzo est<br />

alors responsable du réseau Gladio.<br />

Commandant en chef des carabiniers, il<br />

a fait des services secrets militaires une<br />

véritable police politique, constituant<br />

fiches et dossiers sur tous les citoyens<br />

influents et l’ensemble de la classe politique.<br />

» [2]<br />

« On découvrira en 1967 que » [3] « le<br />

général De Lorenzo […] et ses hommes<br />

au sein du bureau D (défense) du SIFAR<br />

[Servizio Informazioni Forze Armate,<br />

Service Information des Forces Armées<br />

(contre-espionnage) italien entre 1949<br />

et 1965] [... ont constitué illégalement]<br />

157 000 dossiers confidentiels complets<br />

sur la vie privée et publique des représentants<br />

du monde politique, économique<br />

et ecclésiastique. » [4] D’autres<br />

suivront.<br />

« Lorenzo met au point le plan Solo avec<br />

[...] le chef de station de la CIA à<br />

Rome. » [5] « Le général De Lorenzo,<br />

avec l’accord du président de la<br />

République Antonio Segni » [6], « et sous<br />

couvert du président du Conseil de<br />

l’époque, Aldo Moro » [7], « avait réuni le<br />

14 juillet 1964 une vingtaine de géné-<br />

63 Label Europe

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