LIVRE 2005 - page rieuse - Free

procurer les documents de vol et la liste
des passagers. » [18]
Il faut dire que le « 11 septembre 2001 à
Washington » [19], « Frank Carlucci [ancien]
secrétaire à la Défense [...] donnait
une réception du Carlyle Group avec
Bush père et les Ben Laden pour fêter
leurs investissements communs dans l'industrie
d'armement et les médias. » [19]
Pour bien « geler » la situation, on ferma
aussi Wall Street quelques jours, « par
compassion » [Voir « Où ça mène ? A l'argent
! », p. 530].
« Sans crainte de multiplier les incohérences
[Voir « Vite torché », p. 617], le
gouvernement américain s'évertue à
masquer les responsabilités intérieures
dans les attentats et continue à stigmatiser
un ennemi exclusivement extérieur.
» [20] Le « discours présidentiel
attribuant les attentats à des terroristes
étrangers aurait été décidé vers 18 h 30
[...]. À 18 h 42, le secrétaire à la
Défense, Donald Rumsfeld a donné une
conférence de presse où il a présenté
cette thèse.
M. Rumsfeld était accompagné de plusieurs
hauts responsables civils et militaires
et s'est employé à manifester l'unité
de l'Amérique. Pourtant, au beau
milieu de cette conférence de presse, M.
Rumsfeld a apostrophé le sénateur
[démocrate du Michigan] Carl Levin [...]
venu lui apporter son soutien. Il a mis en
cause le refus des Démocrates de financer
le bouclier anti-missiles. » [20]
« "[...] Vous craignez d’avoir à puiser
dans les fonds de la Sécurité sociale pour
financer cet effort. Est-ce que le genre
d’événements qui vient de se produire
suffit à vous convaincre qu’il est urgent
pour ce pays d’augmenter les dépenses
consacrées à sa défense et que, s’il le
faut, il faudra puiser dans les fonds de la
Sécurité sociale pour payer les dépenses
A l’Ouest rien... 622
militaires ? - l’augmentation des dépenses
militaires ?" » [21] « Stupéfait le sénateur
a refusé de répondre et d'étaler
publiquement les divisions de la classe
dirigeante US. » [20]
« Le jour même des attentats du 11 septembre
2001, le secrétaire d'état à la
défense des Etats-Unis, Donald Rumsfeld
déclare “maintenant on peut enfin attaquer
l’Irak.” » [22]
Bien sûr, même sans l’avoir prévu ou
préparé, les responsables savent tirer
profit de l’événement : « Jo Moore,
Conseillère en communication du
ministre des Transports britannique
Stephen Myers [...] avait suggéré, moins
d'une heure après les attentats de New
York, de profiter de l'attention détournée
des médias » [23] , dans le courrier
électronique suivant à ses supérieurs :
« Sujet : relation avec les médias. C'est
un très bon jour pour ressortir tout ce
qu'on veut faire passer en douce. » [24]
« Jo Moore [..., découverte,] a dû présenter
ses excuses. » [23]
C’est un principe général. On attend le
début d’août pour faire passer un certain
nombre de mesures désagréables
(hausses des tarifs, baisse des aides) ; de
même, profitant « de la performance (3 e)
de son équipe au Mondial de foot [Voir
Liquidation Totale n° 0], “le gouvernement
turc n’a pas perdu de temps : il a
augmenté le prix de l’essence, du gaz
naturel et du tabac”. » [25]
Mais fera plus de profits celui qui aura
vraiment pu anticiper... [Voir « Où ça
mène ? A l'argent ! », p. 530]
[1] : (http://www.csis.org/html/4luttwak.htm)
[2] : (http://www.csis.org)
[3] : (Tribunes et décryptages, 24/2/2003, « La coalition
empêchera la tenue d’élections démocratiques en Irak »,
voltaire.net, http://www.voltairenet.org/article9208.html)
[4] : (Edward Luttwak, « Coup d'État : A Practical
Handbook » Cambridge, MA : Harvard University Press,
1968, trad. fr. « Le coup d’Etat. Manuel pratique », Robert