LIVRE 2005 - page rieuse - Free

« Le premier gouvernement De
Gasperi, l'un des gouvernements provisoires
[...] avant la proclamation de
la République, s'empressa en juin
1946, sous la pression américaine, de
décréter une loi d'amnistie qui eut
comme conséquence de libérer tous
les fascistes [...]. Le ministre de
l'Intérieur de ce même
gouvernement De
Gasperi, Giuseppe
Romita, explique dans ses
mémoires comment il a
structuré la police de la
nouvelle République: "La
police italienne est un
peu ma créature. […] En
décembre 1945 j'ai
[…] réintégré dans les services
tous les fonctionnaires"...
qui venaient de
l'ancien régime mussolinien!"
» [1]
“ Les groupes [stay behind
italiens] naissants sont composés
à 80 % d’anciens fascistes,
comme l’admettra Licio Gelli luimême
en novembre 1990 : "Ces
hommes étaient non seulement des
patriotes mais ils savaient se battre.
On les a trouvé dans les anciens de la
République de Salo, c’est-à-dire le dernier
retranchement de Mussolini en
1943." Base fasciste, organisation calquée
sur celle des réseaux de résistance
Label Europe 62
européens contre le nazisme [... et] qui
adopte – tout un programme ! – l’emblème
du Glaive, symbole de la défunte
République de Salo. » [2]
« La Démocratie chrétienne italienne a
pu aussi, avec l'encouragement des services
américains, recycler impunément
dans ses rangs des armées entières d'anciens
fascistes et cela pour servir la nouvelle
République... "née de la
Résistance". » [1] Le « nouveau parti-régime
[DC, Démocratie Chrétienne] qui a
gouverné le pays pendant 50 ans […]
contrôle directement le ministère de la
Défense, et est arrivé à placer
certains de ses alliés
notoires […] à la direction
du ministère des Affaires
Etrangères et de l'Intérieur
dans le gouvernement de
compromis historique avec
l'ex-PCI, aujourd'hui DS. Et
le président imposé à la
Commission européenne
n'est autre que Romano
Prodi, démocrate-chrétien
de toujours... » [1]
La méthode ? « La stratégie
aura été toujours la
même : encourager le
chaos pour susciter un état
d’urgence, qui suscite à
son tour l’intervention de l’armée, qui
s’empresse de dénoncer le désordre
démocratique pour installer un régime
fort. Pour parvenir à cette fin, les ligues
fascistes assumaient les basses œuvres, à
charge pour les services de renseignements
d’imputer les attentats et les morts
à la gauche anarchiste ou maoïste. » [3]
La population ne s’est pas toujours lais-