LIVRE 2005 - page rieuse - Free

vie. » [8] Indice du rapport de force :
« Les Américains doivent négocier la
durée de leurs congés payés avec leur
employeur. Ils en prennent en moyenne
treize jours par an, mais le minimum
légal est de zéro ([il est encore de] vingtcinq
jours par an en France). » [9]
Si ça va mal, c'est bien entendu la faute
aux « conflits de classe. De plus en plus,
ces derniers furent présentés comme la
source principale de l'insécurité [Voir
« Contestation = Crime », p. 355] - ce
que l'allocution de Franklin D. Roosevelt
en 1938 met [déjà] en évidence lorsqu'il
identifie les mouvements préconisant
une prise de conscience de classe
comme l'”une des grandes faiblesses
de la nation américaine” [10]. » [11]
Heureusement, on sait ce qu'il faut pour
mettre au pas un peuple potentiellement
récalcitrant : « Une opération de
police un peu rude. » [12]
[1] : (Patrick Font, « Le candidat des cons », CD1, téléchargeable
sur http://auteursreunis.free.fr/catalogueDif.htm)
[2] : (Pierre Buhler, « Les Etats-Unis et le droit international
», coursenligne.sciences-po.fr/pierre_buhler/etats_unis
.pdf, d’après Pierre Buhler, « L’alibi américain du recours à
la force », Commentaire n° 103, Automne 2003, avec un
digest in Libération, 3/10/2003)
[3] : (CNN, 8/12/2000, cité par Jacques Bouchard, « Le
retour de la Gestapo », Terre d’escale, 9/2/2003)
[4] : (« Machines à voter. Le système électoral US en question
», Voltaire, 26/1/2004, p. 2, http://www.voltairenet.org/article12215.html)
[5] : (« Tribunes libres internationales. Kerry poursuivra la
politique de Bush en Irak », Voltaire, 14/4/2004, p. 12,
http://www.voltairenet.org/article13323.html)
[6] : (« Les Etats-Unis sous la présidence Bush : chronologie
2000-2005 », la documentation française, s.d.,
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/presidentielle-americaine-2004/chronologie.shtml)
[7] : (« Business et droite extrême : les deux piliers de Bush
junior », Les enquêtes interdites - amnistia.net,
29/3/2001, http://www.amnistia.net/news/articles/defiamer/bushdrte.htm)
[8] : (Serge Halimi, « Pour démanteler l’Etat-providence.
L’éternelle quête du modèle étranger », Le Monde diplomatique,
10/2005, p. 9, http://www.monde-diplomatique.fr/2005/10/HALIMI/12813)
[9] : (Serge Halimi, op. cit., p. 9, et n. 17,
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/10/HALI-
MI/12813#nb17)
[10] : (E.R. May, « National Security in American History »,
in G. Allison, G.F. Treverton, « Rethinking America's
A l’Ouest rien... 610
Security », New-York, London, W.W. Norton Company,
1992, p. 98)
[11] : (Ayse Ceyhan, « Sécurité, frontières et surveillance
aux Etats-Unis après le 11 septembre 2001 »,
Cultures & Conflits, n° 53, 1/2004 pp. 113-145,
http://www.conflits.org/document1001.html)
[12] : (Duc de Morny, ministre de l’Intérieur, qualifiant le
coup d’Etat du 2 décembre 1851)
« La guerre
du Golfe de
1991 avait
déjà été qualifiée
de "CNN
war" en son
temps, mais
les attentats
du 11 septembre
ont marqué incontestablement
un pic historique dans la mondialisation
médiatique. […] La sur-dramatisation
des attentats du 11 septembre était
aussi, et surtout, le produit de l’action délibérée
des médias de la société du "spectacle
mondial" [1], ce corollaire du marché
mondial qu’avait annoncé Guy Debord. » [2]
Ce jour marqua un changement d'ère.
« Ce jour-là aussi, 35.615 enfants sont
morts de faim » [3].
Délire obsidional ? « Pour l’historien et
psychanalyste [étasunien] Charles
Strozier, une “longue tradition de pensée
paranoïaque [...] marque l’histoire
politique américaine depuis le XVIII e
siècle au moins. Nous nous sentons
assiégés par notre propre gouvernement
et nous avons nourri depuis longtemps
un mouvement d’extrême droite
puissant” [4]. Sa représentation non
négligeable dans l’armée et les services
US a été et reste la source possible de
très graves dérapages. D’autant que
l’exécutif peine à s’en dissocier clairement,
à dire simplement ce qu’est ce
mouvement : l’ennemi de la démocratie.
» [5] Mais si une partie de ce mouvement
prend les rênes de l'exécutif... ?