LIVRE 2005 - page rieuse - Free

où les pires événements se préparent
([et] que l'U.G.I.F., par ses fonctions, ne
pouvait ignorer.
[... Et] certains notables [français Juifs],
au début avec une totale inconscience
probablement, ensuite en croyant sauver
leurs proches et eux-mêmes, se sont
engagés sur la pente de la collaboration
qui, pour être en grande partie bureaucratique,
[n'en] a pas moins facilité la
tâche des nazis préparant le repérage et
le rabattage des Juifs en vue de leur
déportation, sans pour autant mettre à
l'abri les bureaucrates
autoritaires et
paternalistes de
l'U.G.I.F. » [18]
C’est peu connu :
« Partout où il y
avait des Juifs, il y
avait des responsables
juifs, reconnus
comme tels, et
ces responsables, à
de très rares exceptions
près, collaborèrent,
d'une façon ou d'une autre, pour
une raison ou une autre, avec les nazis.
Toute la vérité, c'est que, si le peuple juif
avait vraiment été désorganisé et sans
chefs, le chaos aurait régné, et beaucoup
de misère aussi, mais le nombre
des victimes n'aurait pas atteint quatre et
demi à six millions. [... Probablement, la
moitié] des Juifs auraient pu se sauver
s'ils n'avaient pas suivi les instructions
des Conseils juifs. » [19]
« Tous [les héritiers de Jabotinski] se
retrouveront [... vers la fin de la seconde
guerre mondiale] pour recourir au terrorisme
dans leur "lutte de libération" : de
l'attentat de l'Hôtel King David, qui fit
200 morts et blessés le 22 juillet 1946,
au massacre du village palestinien de
Deir Yassine (9 avril 1945), où tombèrent
250 civils, les pages les plus noires
A l’Ouest rien... 606
de la naissance de l'Etat d'Israël et de
l'expulsion de 800 000 Palestiniens sont
signées par les hommes de Menahem
Begin et de M. Itzhak Shamir, dont on
sait le rôle qu'ils joueront, trente ans plus
tard, à la tête du Likoud et de l'Etat
juif. » [11] Mais on glisse aisément sur le
passé des huiles du Likoud.
Comme, par exemple, celui de Sharon.
« Des bombardements intensifs que cet
ancien ministre de la défense organise
sur Beyrouth en 1982 lors de l’opération
joliment intitulée “Paix en Galilée” (sic) à
la petite promenade
de santé que le
même effectue en
septembre [2000]
sur l’esplanade des
Mosquées de
Jérusalem pour torpiller
le processus
de paix [...,] une
seule et même ligne
de conduite : la
politique du pire.
[...]
Après l’assassinat de deux enfants palestiniens
en 1953, le commando qu’il dirige,
“l’unit 101”, fait sauter trente-neuf
maisons et une école en territoire jordanien.
Dans les ruines, on retrouve
soixante-neuf cadavres, dont ceux, nombreux,
de femmes et d’enfants. [...] A
Beyrouth, vingt-neuf ans plus tard, un
millier de Palestiniens des camps de réfugiés
de Sabra et Chatila – des femmes et
des enfants là encore – sont massacrés
par des milices chrétiennes avec sa bénédiction.
La commission d’enquête israélienne
[...] juge alors la responsabilité de
Sharon “engagée indirectement” ; mais
lui ne reconnaîtra son “erreur” que trois
ans plus tard. [...]
Entre deux guerres, Sharon attise les
braises et devient le thuriféraire des colonies
israéliennes dans les territoires occu-