LIVRE 2005 - page rieuse - Free

compromettre les relations établies par
Itzhak Rabin et M. Shimon Pérès avec les
Palestiniens et nombre de pays arabes. Il
faut dire que « M. Benyamin Nétanyahou
a de qui tenir. » [11] Son « père,
Ben-Zion, [... fut], dans les années 30, le
secrétaire particulier de Vladimir (Zeev)
Jabotinsky, le fondateur du courant sioniste
le plus réactionnaire, dit révisionniste.
[...]
Intégré en 1921 dans l'Exécutif sioniste,
[Vladimir Jabotinsky] en dénonce les
compromissions avec la puissance mandataire
britannique et le quitte pour fonder,
en 1923, le [... B.E.T.A.R.]. Entretemps,
par antibolchevisme, il s'est compromis
avec les hommes de l'ataman
Simon Petlioura, pourtant responsables,
dans son Ukraine natale, d'épouvantables
pogroms où périssent quelque
40 000 juifs [12] [...].
Les révisionnistes extrémistes, dits birionim
(brigands), préconisent même
ouvertement la dictature. [...] "Le but du
sionisme, explique [Jabotinsky] en 1924,
est de créer un Etat juif. Son territoire :
les deux rives du Jourdain. Le système :
la colonisation de masse. [...] D'où le
mot d'ordre de [...] la militarisation de la
jeunesse juive d'Eretz Israël et de la diaspora."
[13] [...]
[... Dans] le sionisme révisionniste [...,]
les militants du mouvement portent
volontiers la chemise brune, célèbrent le
culte du chef et se comportent en armée
disciplinée. Chez eux, la violence est une
seconde nature : contre les grévistes ou
les meetings juifs de gauche, ils font le
coup de poing ; contre les militants
nationalistes arabes, ils tirent des coups
de fusil. Et lorsque les Palestiniens
déclenchent leur grande révolte, en
1936, les révisionnistes, avec leur milice,
la Haganah-B, aident les troupes britanniques
à la réprimer dans le sang. [...]
David Ben Gourion surnommera
Jabotinsky "Vladimir Hitler" [...]. Le futur
premier ministre d'Israël commentera
même publiquement un article du
Führer en affirmant : "Je pensais lire
Jabotinsky - les mêmes mots, le même
style, le même esprit." [14] [...]
"Pour que le sionisme réussisse, il vous
faut un Etat juif, avec un drapeau juif et
une langue juive. La personne qui comprend
vraiment cela, c'est votre fasciste,
Jabotinsky", confiera [Mussolini] en 1935
[... au] futur grand rabbin de Rome [15]. [...]
A la mort de Jabotinsky, en 1940, ses
héritiers se divisent pour un temps. [...
Parmi eux, le groupe] Lehi [... proposait]
une alliance au Troisième Reich ([...]
Itzhak Shamir [... commentait] ainsi ces
démarches : "Elles n'étaient pas de mon
goût et pourtant, du point de vue moral
et national, j'estimais qu'elles n'étaient
pas interdites." [16]) » [11]
Les contradictions n'existent pas pour
tout le monde. « Alors que Raoul
Walenberg s’emploie héroïquement à
sauver les juifs de Hongrie, Jacob, son
parent, est tout bonnement le plus
important banquier traitant avec les
nazis. » [17]
On se souvient aussi de « l'organisation,
sous l'égide du gouvernement de Vichy
avec son Commissariat Général aux
Questions juives, et bien entendu les
occupants allemands, d'un service de
"bienfaisance", destiné à rassembler
toutes les organisations juives dissoutes
d'autorité. Ce service, l'Union Générale
des Juifs de France (U.G.I.F.), Judenrat à
la française, se chargea en zone nord
surtout, mais également en zone sud, de
[recenser] les Juifs, de les taxer lourdement,
de rassembler des enfants à
découvert (donc promis à la déportation),
[prodiguant] aussi des paroles
anesthésiantes et rassurantes à l'époque
605 A l’Ouest rien...