LIVRE 2005 - page rieuse - Free

« Les Nations Unies ont autorisé les USA
à pénétrer en Afghanistan pour arrêter
Oussama Ben Laden et le traduire en justice.
Ils pouvaient pour cela livrer bataille
contre les [Taliban], sans leur déclarer la
guerre pour autant. Au lieu de quoi, les
USA ont bombardé l'Afghanistan et
imposé un nouveau régime. [...
Pourtant], ils ne sont en aucun cas légitimes
à [renverser le pouvoir local] et à
lui substituer un gouvernement de leur
composition. » [17] Mais c’était ce qui
était prévu depuis avant septembre…
« Et le grand reporter français, Michel
Peyrard - qui fut prisonnier des [Taliban]
- a raconté comment Oussama Ben
Laden vivait ouvertement à Jalalabad,
en novembre [2001], tandis que les USA
bombardaient d'autres régions du pays.
Au demeurant, peut-on croire que la
plus grande armée du monde venue l'arrêter
en Afghanistan n'y soit pas parvenue,
tandis que le mollah Omar aurait
échappé à l'armada américaine en s'enfuyant
à mobylette ? » [18] Faut-il avaler
l’histoire du mollah Omar à la sauce
américaine ?
La « CIA lance, à la mi-mai 2002, un missile
Hellfire sur le chef de guerre afghan
Gulbuddin Hekmatyar. Dans les années
80, ce dernier était le principal pion
américain dans la lutte contre l’Union
soviétique en Afghanistan. [... La] CIA
tire pour le liquider [... puis] annonce
elle-même que le missile n’a pas hélas
touché son but. [... Un] de ses directeurs
ajoute : “Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une
règle, et cette règle, c’est qu’il n’y a plus
de règles.” [19] » [20] Il suffit de le savoir.
Résultat ? La « “naissance d'une
narco–nation” [21] [... puisque] “le boom
de la production d'opium en 2004” fait
de l'Afghanistan, “fournisseur quasi
exclusif de l'héroïne en Europe” une
“narco-économie”. [... Depuis] la chute
des [Taliban] la production d'opium n'a
cessé d'augmenter [... et] l'Afghanistan
tire 60 % de son PIB de l'exportation de
stupéfiants contre 7 % pour la Colombie
[... Les Taliban] avaient interdit cette production
en 2000 [... Grâce à leur guerre,]
les américains parlent désormais de
“narco terrorisme” et envisagent de
ponctionner 70 milliards de dollars sur
l'aide à l'Afghanistan pour “financer
une stratégie antinarcotique plus
agressive” » [22].
C’est partout pareil, comme dit « le sénateur
radical-chiraquien du Gers, Aymeri
de Montesquiou. Rentrant d’Afghanistan,
il nous dit [...] : “A Kaboul [...] il y a
un soldat tous les 50 mètres, de nombreux
‘check-points’ et toujours le
couvre-feu. J’y vois une certaine analogie
avec le plan Vigipirate chez nous
[Voir « Vigies & Pirates », p. 195] : il n’y
a somme toute guère plus d’insécurité à
Kaboul que dans certaines banlieues
parisiennes”. » [23] Allons ! Les soldats
français sont moins dangereux ! Non ?
[1] : (« À qui profite le crime ? Les liens financiers occultes
des Bush et des Ben Laden », Réseau Voltaire,
16/10/2001, http://www.voltairenet.org/article7613.html)
[2] : (Cité dans William Blum, « Killing hope, US military
end CIA intervention since World War II », Common
Courage Press, Monroe, 1995, p. 338)
[3] : (« US intelligence officers confirmed that islamic rebels
killed Soviet male and female civilians and mutilated their
bodies », The New York Times, 13/4/1979 ; Gregory Elich,
« War criminals, real and imagined », Covert-Action, hiver
2001, p. 23)
[4] : (« Afghanistan country report on human rights practicies
for 1979 », Bureau of Democracy, Human Rights
and Labor, US Department of State, Washington,
30/1/1998)
[5] : (Peter Franssen, avec la participation de Pol de Vos,
« 11 septembre. Pourquoi ils ont laissé faire les pirates de
l’air », EPO, 2002, p. 59)
[6] : (Christian Science Monitor, 3/9/1998)
[7] : (Richard Labévière, « Les dollars de la terreur »,
Grasset, 1999, pp. 106-109)
[8] : (Le Monde, « L’année 1996 dans Le Monde »,
Gallimard, folio actuel, 1/1997, p. 227, d’après Le Monde,
12/9/1996 et suivants)
[9] : (La version dactylographiée de l’audition fut sur :
www.commdocs.house.gov)
[10] : (Peter Franssen, op. cit., pp. 66-67)
601 A l’Ouest rien...