LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Qaïda et le fit bombarder. Diverses
enquêtes internationales montrèrent
ultérieurement que ces accusations
étaient sans fondements. » [15]
Si les « Etats-Unis [...] ont fait capoter l’accord
signé à Doha qui aurait permis aux
pays pauvres de produire à bas prix des
médicaments (les 30 millions de sidéens
d’Afrique peuvent donc agoniser tranquilles)
[..., ils ont, par contre,] dérogé
au respect du droit des brevets pour
protéger leur population » [16] et « menacé
d'exproprier Bayer de son brevet si
la société ne réduisait pas ses prix [17].
[… Les] prix fixés par la compagnie allemande
lui garantissent tout de même
une confortable marge [...].
Dans la foulée, la FDA accorde l'autorisation
à BioPort afin que la société
reprenne la production - en masse - de
vaccins contre l'anthrax [... pour] l'ensemble
des troupes [… US.]
[Pourquoi toutes ces faveurs à Bayer,
Bioport et Carlyle ? Les] firmes pharmaceutiques
[…, avec celles du pétrole et
de l’armement, furent les] principaux
financiers de la campagne présidentielle
[... de Bush] en 2000. Le secteur [... pharmaceutique
est notamment] représenté
[... longuement dans l'administration
par] Donald Rumsfeld, qui a dirigé Searle
(devenu Pharmacia), de 1977 à 1985,
puis Amylin Pharmaceuticals et Gilead
Science, jusqu'à sa nomination au poste
de secrétaire à la Défense. » [3]
Au total, « les attaques à l’anthrax contre
des médias et les sénateurs Leahy et
Daschle, [...] ont causé le décès de 5 personnes
et en ont rendu 13 autres
malades [à l’automne 2001] » [18]. Elles
ont surtout « suscité un vent de panique
sans précédent dans la population américaine
» [2], « justifiant l'invasion de
l'Afghanistan et aboutissant au vote de
l'USA Patriot Act. » [19] [Voir « Dernier
A l’Ouest rien... 594
acte patriotique », p. 329]
Seules « cinq lettres étaient réellement
piégées à l'anthrax et [seulement] cinq
personnes en sont décédées ce qui, au
regard de la criminalité aux États-Unis,
est un fait divers insignifiant. On ignore
toujours l'origine de ces envois et plus
personne n'ose les présenter comme des
actes de djihad biologique. On sait seulement
que cette hystérie collective aura
permis à des industriels liés au régime
Bush d'éviter la faillite et de réaliser de
juteuses affaires. » [3]
[1] : (« Récit détaillé. 11 septembre 2001 l'Amérique est
attaquée ! », Notes d'information du Réseau Voltaire,
1/3/2002, http://www.voltairenet.org/article7628.html)
[2] : (Robert Realley, « Anthrax : l'étrange affaire du Dr
Hatfill et de Mister Mueller », Les Enquêtes interdites –
amnistia.net, n° 22, 20/8/2002)
[3] : (Paul Labarique, « Épidémie ou propagande ?
Intoxication à l'anthrax », Voltaire, n° 74, 11/3/2004,
http://www.voltairenet.org/article12815.html)
[4] : (Fabrice Rousselot, « Les Américains inquiets dans leur
forteresse », Libération, 9/10/2001)
[5] : (« Bioterrorisme : l'Amérique craint le pire, une
attaque à l'anthrax », AFP, 16/9/2001)
[6] : (Fabrice Rousselot, « Etats-Unis : black-out sur le charbon
», Libération, 11/7/2002)
[7] : (Eric Laurent, « La Guerre des Bush. Les secrets
inavouables d’un conflit », Plon, 1/2003, pp. 65-66)
[8] : (« FDA Warns Michigan Biologic Products Institute of
Intention to Revoke Licenses », 3/11/1997,
http://www.fda.gov/cber/infosheets/mich-inf.htm)
[9] : (Cf. le Mémorandum du Secrétaire à la Défense,
William Cohen, « Implementation of the Anthrax
Vaccination Program for the Total Force », 18/5/1998,
cf. leda.law.harvard.edu/leda/data/365/Corrigan.pdf)
[10] : (« Complexe militaro-industriel états-unien. Le
Carlyle Group, une affaire d'initiés », Réseau Voltaire,
9/2/2004, http://www.voltairenet.org/article12418.html,
d’après Dan Briody, « The Iron Triangle - Inside the secret
world of the Carlyle Group », Wiley, 2003)
[11] : (« Admiral says Iraq could be next in terrorism war », AP,
10/11/2001, http://www.news-star.com/stories/111001/spe
_20.shtml)
[12] : (Catherine Petitnicolas, « Un syndrome multiforme
et controversé », Le Figaro, 29/5/2000)
[13] : (Lire ◊Jacques Philiponneau, « Relation de l'empoisonnement
perpétré en Espagne et camouflé sous le
nom de syndrome de l'huile toxique », éditions de
l’Encyclopédie des Nuisances, 1/1994)
[14] : (Keith Bradsher, « Bayer Halves Price for Cipro, but
Rivals Offer Drugs Free », New York Times, 26/10/2001,
http://www.nytimes.com/2001/10/26/business/26CIPR.ht
ml?ex=1098331200&en=bbf60cb3aad91456&ei=5070)
[15] : (« Le malheur des uns fait le bonheur des autres. La
guerre, comme stratégie industrielle », Réseau Voltaire,