LIVRE 2005 - page rieuse - Free

mination, [s’il en existe plusieurs possibles,
on ne parle que d’un seul - le
Cipro® - et] c'est le groupe pharmaceutique
allemand Bayer qui en détient l'exclusivité.
Ces deux firmes se trouvaient
justement dans une situation particulièrement
délicate avant les attentats du 11
septembre. » [3]
En « 1998, le Pentagone a décidé de
vacciner l'ensemble de ses [personnels],
et en premier lieu les soldats envoyés
dans la région du Golfe. [...]
Depuis les années 1970, le laboratoire
du MBPI [...] est le seul fournisseur de
vaccins contre l'anthrax à l'armée étatsunienne
[…, qui est son seul client. En]
1996 et 1997, il fait l'objet d'une enquête
approfondie de la Food and Drug
Administration, qui [... le] menace d'une
révocation de la licence du laboratoire
[8] [...]. Le Pentagone [... avait annoncé]
qu'il allait lancer une campagne de
vaccination de l'ensemble de ses troupes
[... mais] l'avertissement de la FDA
contraint la société à cesser son activité
pour rénover ses installations [...].
Devenue un poids mort, elle est vendue
par l'État du Michigan à une firme [crée
pour l’occasion], BioPort Corporation,
qui l'achète 25 millions de dollars, en
septembre 1998, non sans s'être préalablement
[assurée] d'une subvention du
Pentagone d'un montant de 15 millions
de dollars pour la rénovation des installations.
[... Cela] suppose que BioPort bénéficie
de contacts privilégiés avec l'administration
militaire. [... Ce que confirme] la
signature, un mois après le rachat de
MBPI, d'un contrat de 29 millions de dollars
avec le département de la Défense
pour "produire, tester, embouteiller et
stocker le vaccin contre l'anthrax". Le
Pentagone ne désespère pas de faire
vacciner les 2,4 millions de soldats,
marines et pilotes de chasse qui servent
A l’Ouest rien... 592
sous les drapeaux et relance officiellement
son projet en mai [1998] [9].
[... Il est probable que le Pentagone] ait
influé sur la composition [du] capital et
de [... l’organigramme de BioPort.] » [3]
« On retrouve également Carlyle [Voir
« La BCCI est morte ? Vive le Carlyle
Group ! », p. 525] dans le sillage de
Bioport » [10]. « Comme [... le groupe
Carlyle], BioPort a besoin des faveurs du
département de la Défense pour passer
ses contrats et recrute donc des responsables
militaires en son sein. » [3]
Le « président [de BioPort], l'amiral
William J. Crowe J r [...] chef d'état-major
interarmes sous Ronald Reagan et
George H.W. Bush, [... est, comme
beaucoup de faucons,] membre du
Council on Foreign Relations dont il a
présidé un groupe de travail, en février
2001, sur les moyens de prémunir les
États-Unis contre la menace terroriste.
Un homme de réseaux à la tête d'un
consortium sensible, [et] qui révélait,
[dès] novembre 2001, que l'Irak figurerait
naturellement dans la liste des
prochaines cibles de la guerre au terrorisme
[11].
[... Pourtant, en] septembre 2001, à la
veille des attentats, la situation de
BioPort est
critique :
accusée de
malfaçon et
de fraude
par la FDA
depuis 1997,
elle a absolumentbesoin
d'un agrément
pour
reprendre sa production. [...] Les allégations
des vétérans de la guerre du Golfe
liant les vaccinations à l'anthrax qu'ils
ont subies au fameux "syndrome de le la
guerre du Golfe" dont ils souffrent ne