LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Vu le mode de contamination usuel
[Voir « Traces d’Anthrax », p. 588], les
modalités d’apparition « de la maladie,
en octobre 2001, [... ont] immédiatement
orienté les recherches sur la piste
d'une contamination délibérée [... Ce
n’était pas une idée nouvelle]. Déjà,
sous [William] Clinton, William Cohen,
qui a précédé Rumsfeld à la Défense,
évoquait "une hypothétique dispersion
de germes d'anthrax dans le métro de la
capitale [...], qui ferait des dizaines de
milliers de morts" [5]. » [3]
Les « lettres envoyées au Sénat ou aux
chaînes de télé étaient toutes scellées et
conseillaient de prendre des antibiotiques
en cas de contamination […, laissant]
supposer que l'auteur voulait surtout
montrer que les Etats-Unis n'étaient
pas prêts à faire face à de telles
attaques » [6]. (Ce genre de motif est
d’ailleurs typiquement celui avancé par
les activistes d’extrême droite, par
exemple ceux de Gladio, pour se justifier.
Des commandos nationalistes attaquent
ainsi leur propre pays, ou l’Otan,
pour montrer qu’il n’est pas assez vigoureusement
défendu.)
« D'après la version
officielle, les responsables
états-uniens
seraient particulièrement
attentifs au problème
de l'anthrax
depuis la découverte
de stocks de cette
arme pendant la guerre
du Golfe, en
1991. » [3]
Le « FBI convoquait des conférences de
presse quotidiennes […] évoquant un
bacille d'origine étrangère, peut-être irakienne.
Puis, au début 2002, c'est le
silence quasi total. » [6] C’est qu’en effet
l’Irak a acquis de l’anthrax. En « octobre
1992 [...] une enquête menée par le
sénat américain [... dévoila qu’entre]
février 1985 et [...] 1989, au moins 61
livraisons de cultures biologiques
avaient été expédiées vers l’Irak [...
dont] notamment 19 containers de bactéries
de l’anthrax fournis par [...] une
société installée à proximité du laboratoire
de Fort Detrick, contrôlée par l’armée
américaine. » [7] [Voir « Made in
USA », p. 595]
Il est difficile de lutter contre les armes
microbiologiques. « Compte tenu de la
multiplicité des germes utilisables à des
fins militaires et de l'ampleur des moyens
nécessaires pour prévenir leur dangerosité,
il est en fait impossible de se prémunir
contre l'usage [général] de telles
armes. [... Cependant,] si l'on se focalise,
de manière illusoire, sur une menace
précise [... - mais pourquoi sur ce germe
en particulier ? -, il est] envisageable de
lutter contre [... par exemple] l'anthrax.
Ce marché [... de la lutte contre l’anthrax
est, au moins en apparence,] dominé
par un double monopole. » [3]
Alors que, cédant « à la psychose, le
pays suspendit une
partie de ses activités
[...,] ce désastre économique
fut une aubaine
pour quelques
groupes pharmaceutiques
liés au régime,
qui détenaient [ce]
monopole des vaccins
et des médicaments.
[... Comme pour l’entreprise
chargée de la
décontamination.]
Il n'existe qu'une seule société capable
de fabriquer des vaccins [...] contre le
bacille du charbon : BioPort, basée, dans
le Michigan. Quant aux antibiotiques,
[... pour le] traitement en cas de conta-
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