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térie ait été en contact avec une coupure
ou irritation de la peau, lui permettant
de se développer. Lorsque les individus
contaminés reçoivent le traitement
approprié, les décès sont extrêmement
rares. De la même manière, si l'anthrax
inhalé est détecté assez
rapidement, un traitement
antibiotique peut empêcher
son développement,
qui peut prendre quelques
jours, voire 60. » [1] Par
contre, si « le [traitement
antibiotique, classiquement
de la pénicilline
intraveineuse] est tardif
(généralement par défaut
de diagnostic), le décès est probable » [2],
même lorsque le nombre de bacilles est
assez limité. Mais ici ce diagnostic rare
est devenu obsédant.
[1] : (Paul Labarique, « Épidémie ou propagande ?
Intoxication à l'anthrax », Voltaire, n° 74, 11/3/2004,
http://www.voltairenet.org/article12815.html)
[2] : (« Manuel Merck », 3e éd. fr. (trad. de 17e éd.),
Editions du Centenaire, 1999, p. 1139)
Pour la vie !
« En 1999, un
groupe de fondamentalistes
chrétiens, l'Armée
de Dieu, avait envoyé quatrevingt
fausses lettres à l'anthrax
à des médecins pratiquant
des avortements. L'on pouvait craindre
que les extrémistes chrétiens aient fini
par trouver l'arme qu'ils souhaitaient utiliser.
» [1] « Plusieurs meurtres de praticiens
ont [quand même] été perpétrés
par des personnes se réclamant de
la cause pro-life (anti-avortement) aux
États-Unis. [… Un romancier] imagine [2]
qu'un "anti" jette son avion bourré de
TNT sur un meeting de militants proavortement.
» [3]
Face à une telle sainte mobilisation, on
« ne s'étonnera donc pas que, le 23 janvier
[2001], le second décret de
[George] W. Bush ait été de supprimer
les subventions fédérales aux organismes
étrangers favorables à l'avortement
» [4].
En France, par contre, on
se retient. « Alors que chacun
pensait la cause entendue,
le lobby "pro-life"
reprend depuis [2001] du
poil de la bête. Sans
atteindre la violence constatée
à Villeurbanne, où
les locaux du Planning,
[en 2002], ont été méthodiquement
saccagés, les
harcèlements ne cessent plus contre les
associations ou les services médicaux qui
osent pratiquer des IVG. » [5] C’est encore
très peu de chose.
Aux Etats-Unis, l’« ancien secrétaire au
Logement, Mel Martinez […] élu de justesse
[sénateur républicain] en Floride
[... fin 2004,] incarne l'extrême droite la
plus outrancière [...]. Médecin, il milite
pour l'extension de la peine de mort aux
personnes pratiquant l'avortement [7]. » [6]
De beaux jours se préparent.
[1] : (Paul Labarique, « Épidémie ou propagande ?
Intoxication à l'anthrax », Voltaire, n° 74, 11/3/2004,
http://www.voltairenet.org/article7628.html)
[2] : (Stephen King, « Insomnie », Albin Michel, 1995)
[3] : (Denis Duclos, « Quand la culture de la haine s'approprie
les technologies de mort », Le Monde diplomatique,
8/1995, pp. 22-23, n. 6)
[4] : (« Pour Georges W. Bush, la foi tient lieu de politique
», Notes d'information du Réseau Voltaire,
26/3/2001, http://www.voltairenet.org/article7829.html,
d’après http://www.whitehouse.gov/news/releases/200
10123-5.html)
[5] : (Brigitte Rossigneux, « Avortement : les agités du crucifix
sont toujours en embuscade », Le Canard enchaîné,
3/12/2003, p. 3)
[6] : (« Sénateurs, représentants et gouverneurs. Victoire
électorale locale de l'extrême droite aux Etats-Unis »,
Voltaire, n° 219, 8/11/2004, http://www.voltairenet.org/
article15442.html)
[7] : (Congressionnal Quaterly, 4/11/2004)
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