LIVRE 2005 - page rieuse - Free

[6] : ( James Hatfield, « Le Cartel Bush ou l'itinéraire d'un
fils privilégié », trad. fr. Timéli, 2002, résumé,
http://www.voltairenet.org/librairie/product_info.php?pr
oducts_id=35&language=fr)
« "L’internationale des faucons existe
et elle devrait foutre la trouille à tout
un chacun", affirme [en 2003] un
ambassadeur français. "Bush, Sharon,
Blair et quelques autres veulent un
affrontement entre l’Occident et l’Islam
[Voir « Bâtissons le "Choc des
Civilisations" », p. 566]. Tous irresponsables
ou fous : choisissez !" » [1]
« Perle et Wolfowitz [... se côtoyaient
depuis] 1976 au sein du "Team B", une
équipe constituée autour du directeur
de la CIA de l’époque, George Bush,
pour évaluer l’ampleur de la menace
soviétique et rédiger un rapport. Bush
avait rassemblé au sein de ce groupe de
partisans d’une ligne dure envers
Moscou [... et ennemis de la politique de
"détente". Leur rapport dépeignait] une
Union soviétique [...] développant des
programmes d’armes nouvelles dont en
réalité elle ne se dota jamais.
Par contre, l’analyse passait totalement
sous silence les difficultés et les échecs
croissants de l’économie soviétique.
Les conclusions [...] : Moscou pouvait
déclencher et gagner une guerre
nucléaire. Les auteurs de ce texte le
concevaient d’abord comme une arme
politique pour contrer les partisans, à
Washington, d’un contrôle des armements
et d’une baisse des dépenses
militaires. Paul Wolfowitz [... dit que] ce
rapport était conçu comme "une
attaque de guérilla contre la pensée
conventionnelle [...]". » [2]
Les faucons « annoncent ou prennent
des décisions qui anticipent celles du
Président [Bush] (Paul Wolfowitz, une
semaine après le 11 septembre, déclarait
que les Etats-Unis devaient en finir
avec les Etats qui soutiennent le terrorisme).
» [3]
Les faucons « ont même réactivés l’inepte
théorie "des dominos", en usage dans
les années 60. Selon cette doctrine, le
soutien américain au Sud-Vietnam devait
empêcher les pays voisins de sombrer,
un à un, dans le communisme. Bien vu :
c’est exactement le contraire qui s’est
produit. » [4]
Aucun « des trois [principaux] faucons
américains ne s’est jamais risqué personnellement
sur un théâtre d’opérations.
Comme Clinton, Bush junior a échappé
tranquillos au Vietnam. Pilote dans l’aéronavale,
le ministre de la Défense,
Donald Rumsfeld n’est intervenu dans
aucun conflit. Itou de son adjoint, l’ultrabelliciste
Paul Wolfowitz, spécialiste
de la guerre en
chambre. En
revanche, le seul
ministre qui essaie
de freiner – un
tant soit peu – ce
trio est aussi le
seul qui ait connu
le feu. [... C’est] le
secrétaire d’Etat et ex-chef d’état-major
Colin Powell. » [5] Il devra partir.
1] : (Le Canard enchaîné, 12/3/2003, p. 3)
[2] : (Eric Laurent, « La guerre des Bush », Plon, 2003,
pp. 128-129)
[3] : (Eric Laurent, op. cit., p. 129)
[4] : (Patrice Lestrohan, « Pentagone. Les tonton Sam flingueurs
», Le Canard enchaîné, 29/1/2003, p. 7, d’après
585 A l’Ouest rien...