LIVRE 2005 - page rieuse - Free

nier moment, et qui [... a sanctionné
pour l'exemple] les cheminots du syndicat
COMU, condamnés en 1999 à
300 000 euros d’amende.
Depuis cette date, [cette] commission
peut également poursuivre les délégués
syndicaux en tant que personnes physiques.
[... Or,] pour enterrer le droit de
grève, le gouvernement italien a bénéficié
du solide appui des confédérations
syndicales, [... afin] de bâillonner les syndicats
autonomes.
[... Moins commode] en France. C’est
pourquoi le gouvernement, aidé par les
médias, préfère travailler au corps une
opinion déjà chauffée à blanc lors du
dernier conflit sur les retraites [..., présentant]
74 % "d’opinions favorables au
service minimum" [8] [... On va donc]
revendiquer la nécessaire "continuité
des services publics" [... et] tailler en
pièce ces mêmes services. La casse du
droit de grève pourrait aussi permettre
d’accélérer la privatisation des chemins
de fer, en poussant vers l’illégalité une
contestation sociale qui, dans ce secteur,
[n’a] pas encore disparu. [...] Ça donne
envie. » [9]
Mais tout ça reste de la précarisation à
visage humain. Un pays satellite des
Etats-Unis donne pourtant l'exemple : «
En Colombie, les "terroristes" assassinés
par les paramilitaires d'extrême-droite
qui font le sale travail des multinationales
pendant que l'armée officielle
ferme les yeux sont des syndicalistes :
[au moins] 120 [en 2002], 3 800 [entre]
1986 [et 2002]. "Les syndicalistes opposés
à la ZLEA risquent la mort" [10].
» [11] Et ça continue depuis. Ailleurs,
pour l’instant, on fait moins bien [12].
[1] : (Paul Labarique, « Ingérence syndicale. AFL-CIO ou
AFL-CIA ? », Voltaire, n° 131, 3/6/2004, http://www.voltairenet.org/article14074.html)
[2] : (Alain Jaubert, « Dossier D… comme Drogue », Alain
A l’Ouest rien... 580
Moreau, 1973, pp. 50-51)
[3] : (Alain Jaubert, op. cit., p. 51)
[4] : (« Blondel s’est fait remonter les bretelles », Le Canard
enchaîné, 7/5/2002, p. 2)
[5] : (Alain Guédé, Le Canard enchaîné, 20/10/1999, p. 4)
[6] (http://stoplagreve.com)
[7] : (Le Figaro, 4/12/2003)
[8] : (JDD/Ifop, 7/12/2003)
[9] : (Fred Michel, « Le droit de grève pris en otage »,
CQFD n° 7, 12/2003, http://www.cequilfautdetruire.org/
article.php3?id_article=38)
[10] : (La Presse, 30/10/2002)
[11] : (Jacques Bouchard, « Le retour de la Gestapo »,
Terre d’escale, 9/2/2003)
[12] : (Le Canard enchaîné, 16/8/2006, p. 4)
Pascal Bruckner dénonce, après le
second tour des élections présidentielles
[de 2002], « "la connivence
entre l'extrême droite et l'extrême
gauche liées par la même haine de
l'Amérique, des marchés et de la
démocratie parlementaire" et [fait] cet
amer bilan de la gauche au pouvoir :
"Malgré nos débauches récentes de
bonne volonté envers les humbles et les
sans-grade, la catastrophe a eu lieu." [1]
Un seul mot d'ordre, donc : halte à la
débauche ! » [2]
Bruckner a aussi « défendu la guerre en
Irak en assimilant Le Monde diplomatique
à un fan-club nazi : "Si le débarquement
de juin 1944 avait lieu de nos
jours, gageons que l’oncle Adolf jouirait
de la sympathie d’innombrables humanistes
et radicaux de la gauche extrême
au motif que l’Oncle Sam tenterait de
l’écraser." [3] Enfin Pascal Bruckner a
signé, toujours dans Le Monde, un texte