LIVRE 2005 - page rieuse - Free

« Issue des milieux anti-communistes de
la Guerre froide, la Fondation Saint-
Simon [Voir « Simoniaques clercs qui trahissent
» in Liquidation Totale n° 0] [...]
a permis la construction d'un réseau
durable de relations et de soutien
mutuel entre des élites culturelles, politiques
et économiques » [3] et « a discrètement
rassemblé en France, [..., de
1982 à 1999], des personnalités politiques,
économiques, culturelles et
médiatiques. Entre autres [...] : Pierre
Rosanval-lon, Alain Minc, Francis Mer,
Serge July, Laurent Joffrin, Luc Ferry,
Alain Finkielkraut,
[...] Jean Drucker,
Président de M6,
Jean-Pierre Elkabbach
d'Europe 1,
Bernard Spitz de
la direction de
Canal +, Anne
Sinclair » [3] « ou
encore Christine
Ockrent. » [3]
Dès « sa création
et probablement
à l'insu de la plupart
de ses membres, la Fondation Saint-
Simon est organiquement articulée aux
réseaux atlantistes. Elle adhère en effet à
un réseau de fondations animé par la
CIA, puis indirectement par la National
Endowment for Democracy [7] : le Club
de La Haye » [3], « un réseau international
de think-tanks animé par la CIA [...
Cette] Fondation Saint-Simon a éclipsé
les intellectuels de la gauche non-atlantiste
et imposé une forme de pensée
unique en France. » [3] Ainsi, elle « exerça
un véritable magistère sur la vie intellectuelle
et médiatique française. [...]
[... Dans] la rhétorique saint-simonienne
[..., par exemple,] la société multiculturelle
se substitue à la laïcité et [...] l'équité
remplace l'égalité [...]. L'accès aux
médias, presse écrite et audiovisuelle
[Voir « Tambour battant », p. 638],
constitue une autre facette du pouvoir
des saint-simoniens. » [3] Cette « Fondation
[...] dépasserait ainsi les oppositions
droite-gauche en pratiquant un
œcuménisme de bon aloi (qui exclut
toutefois les communistes, l’extrême
gauche et [apparemment] l’extrême
droite). » [6]
« Après l'échec de la candidature d'Édouard
Balladur [soutenue par Charles
Pasqua] à la présidence de la
République, [..., le] projet Juppé de
réforme du système
des retraites
provoque une
vague de manifestations
» [3].
Les « grèves de
1995 posent [...]
un véritable défi
pour la Fondation
Saint-Simon qui
devient l'instrument
de communication
de la
CFDT. [En effet,]
Nicole Notat, la secrétaire générale du
syndicat, décide d'appuyer [largement]
le projet [...].
Le plan de manipulation médiatique [...]
aboutit à un double échec qui va justifier
la dissolution du groupe des saint-simoniens
: d'une part, les réformes prônées
par Juppé et Notat sont bloquées [...], et
d'autre part [la] Fondation, en mobilisant
ses troupes sur le champ médiatique,
a perdu son anonymat. » [3] Et
maintenant, les élites médiatiques parleraient
librement, en dehors de toute
influence similaire... ?
[1] : (Jacqueline Kay , « Comment la CIA a utilisé la culture
comme arme contre la gauche au sortir de la
deuxième guerre mondiale », 14/7/2003, reprod. in
http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=2416,
577 A l’Ouest rien...