26.06.2013 Views

LIVRE 2005 - page rieuse - Free

LIVRE 2005 - page rieuse - Free

LIVRE 2005 - page rieuse - Free

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

par le directeur de la CIA William Casey<br />

et par le lieutenant-colonel Oliver North<br />

- comme un précieux<br />

relais dans<br />

l’approvisionnement<br />

en armes de<br />

la Contra nicaraguayenne.<br />

Ce faisant, les services<br />

américains -<br />

DEA en tête -<br />

avaient complaisamment<br />

fermé les<br />

yeux sur les activités<br />

illégales de<br />

Noriega, devenu<br />

l’un des plus puissants<br />

barons de la<br />

cocaïne sur le<br />

continent américain. Dans le même<br />

temps, la Contra elle-même percevait<br />

une partie des bénéfices engrangés sur<br />

le marché nord-américain de la cocaïne.<br />

L’explosion du crack dans les ghettos de<br />

Los Angeles sera l’une des retombées<br />

indirectes du "Contragate" [3] » [4] Mais<br />

on saura bien recycler le sentiment d'insécurité<br />

qui en découlera...<br />

« Au faîte de sa collaboration avec la<br />

Central Intelligence Agency, Noriega est<br />

grassement rémunéré (on parle de<br />

100 000 à 200 000 dollars par an) [... ;]<br />

à ses contacts avec les barons des cartels<br />

colombiens vient s’ajouter le trafic<br />

d’armes. En outre, il fait de son pays une<br />

gigantesque machine à laver l’argent<br />

sale de toutes provenances. En 1982,<br />

Manuel Noriega devient client de la filiale<br />

de la BCCI à Panama. [... En février<br />

1988, les juges de Miami et Tampa<br />

(Floride)] inculpent [...] - fait extraordinaire<br />

- le chef de l’Etat panaméen de<br />

blanchiment de l’argent de la drogue.<br />

Alors que le cyclone judiciaire BCCI se<br />

rapproche des Etats-Unis [Voir « La BCCI<br />

est morte ? Vive le Carlyle Group ! »,<br />

p 525], Manuel Noriega devient l’homme<br />

à abattre.<br />

En décembre<br />

1989, George<br />

Bush père, alors à<br />

la Maison-Blanche,<br />

déclenche » [4]<br />

« la spectaculaire<br />

et sanglante opération<br />

"Juste cause"<br />

» [5], pendant<br />

qu’on regardait à<br />

la télévision les<br />

vrais-faux charniers<br />

de Timisoara.<br />

« Plus de 25 000<br />

marines sont<br />

dépêchés à Panama<br />

pour y capturer<br />

le Président-dealer » [4], « le plus fort<br />

contingent, à l'époque depuis la guerre<br />

du Vietnam [... Plus] de 500 panaméens,<br />

dont au moins 200 civils. » [5] et « 23<br />

militaires américains [...] sont abattus, et<br />

Noriega parvient à trouver refuge à la<br />

nonciature apostolique (l’ambassade du<br />

Vatican à Panama) [6] [... avant de] se<br />

rendre, le 3 janvier 1990.<br />

Jugé, [... il] a été condamné aux Etats-<br />

Unis à 40 années de prison » [4]. « Le trafic<br />

de drogue n'a pas diminué pour<br />

autant. Il a même doublé [... les deux<br />

années suivantes] bien que les saisies de<br />

cocaïne effectuées au Panama aient<br />

quintuplé [en 1991] par rapport à<br />

1989. » [5] [Voir « Fumeux ? C'est de<br />

l'Afghan ! », p. 598]<br />

« Engagé dans un destin comparable,<br />

Oussama Ben Laden connaîtra-t-il le<br />

même sort ? » [2] [Voir « L’ami Ben<br />

Laden », p. 563]<br />

[1] : (Rutebeuf, « La complainte Rutebeuf », v. 109, XIII e s.)<br />

[2] : (Alain Guérin, « Terrorisme. La carence constatée des<br />

services américains fournit le prétexte à un retour en<br />

grâce des coups fourrés et autres liquidations expéditives.<br />

», L'Humanité, 6/10/2001, http://www.humanite.fr<br />

/journal/2001-10-6/2001-10-6-251386)<br />

575 A l’Ouest rien...

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!