LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Rien de tel pour Ben laden, mais
Dubaï, c'est loin.
« Le président Bush [..., en avril 2004,] a
redéfini l'ennemi mondial des États-
Unis : une idéologie politique de fanatiques
musulmans [...]. "[...] Nous avons
vu cette même idéologie de l'assassinat
à l'œuvre dans le massacre de 241
marines à Beyrouth [en 1983], dans le
premier attentat contre le World Trade
Center [en 1993], dans la destruction de
deux ambassades en Afrique [en 1998],
dans l'attaque du destroyer Cole [en
2000] et dans l'horreur [... du] 11 septembre
2001. [...]" [...].
Même si certains réécrivent rapidement
l'histoire et imputent [alors] l'attentat du
WTC de 1993 à Al Qaïda, il [n'était]
encore venu à l'idée de personne d'établir
un lien entre Oussama Ben Laden et
l'attentat de Beyrouth, en 1983. À cette
époque, Ben Laden était le trésorier de
l'opération conjointe de la CIA et des services
saoudiens pour combattre les
Soviétiques en Afghanistan. La théorie
bushienne du complot a donc franchi
un pas supplémentaire. Elle englobe
désormais toutes les violences commises
par des musulmans contre des
intérêts "occidentaux", quels qu'en
soient les modalités, les motifs et le
contexte. » [19]
« Car le terrorisme s'alimente des crises
et des frustrations qui s'accumulent dans
le monde musulman, de l'Irak au
Cachemire, de la Palestine au Soudan.
[...] Embargo meurtrier contre la population
irakienne, sanctions contre la Libye
et le Soudan, calvaire des Palestiniens,
poursuite de l'occupation de Jérusalem-
Est et du Golan [Voir « Terror is Real »,
p. 603], etc. : il n'est nul besoin d'être un
"fanatique musulman" pour s'interroger
sur le rôle de Washington dans chacun
de ces drames, ni pour constater que les
déclarations de l'Occident sur la démocratie
s'accommodent des dictatures saoudienne
ou indonésienne, des autoritarismes
égyptien ou pakistanais... » [20]
Par ailleurs, « Ali Mohammed, incarcéré
aux États-Unis et soupçonné d'être le
superviseur des attentats attribués à Ben
Laden, en 1998, contre les ambassades
US au Kenya et en Tanzanie, est un officier
de renseignement américain [21].
De 1987 à son arrestation, en 1998, il
donnait des cours en alternance au
centre de formation des stay-behind à
Fort Bragg [Voir « Aux paies, c’est
l’O.P.C. », p. 45] et dans les camps de
Ben Laden au Soudan et en
Afghanistan ! » [17]
Cet ancien sergent US fut ensuite inculpé
à New York de participation à un
complot terroriste avec Ben Laden [22].
« Si vous ou l'un de vos agents
venait à être capturé, nous nierions
avoir eu connaissances de vos agissements.
» [23]
[1] : (« Le régime Bush. Jeu de cartes », Réseau Voltaire,
s.d., http://www.voltairenet.org/IMG/pdf/CartesRegimeB
ush.pdf, 770k)
[2] : (Jean Bricmont, « La fin de la "fin de l’Histoire" »,
Alternative libertaire, n° 7 (243), 10/2001, pp. 4-5, 65,
rue du Midi – B-1000 Bruxelles)
[3] : (Robert Gates, « From the Shadows : The Ultimate
Insider's Story of Five Presidents and How They Won the
Cold War », Simon & Schuster, 1997)
[4] : (Vincent Jauvert, in [5])
[5] : (Zbigniew Brzezinski, « Pourquoi et comment j'ai
financé Ben Laden en Afghanistan », entretien avec
Vincent Jauvert, Le nouvel Observateur, 20/1/1998,
reprod. in http://www.confidentiel.net/breve.php3?id_br
eve=1862)
[6] : (Cf. John K Cooley, « CIA et Jihad 1950-2001. Contre
l’U.R.S.S., une désastreuse alliance », Editions Autrement,
2002, chap. VII)
[7] : (Philippe Chailan, « L’appareil clandestin américain.
2ème partie. La restauration reaganienne (1980-1988),
Ecologie Sociale la revue, n° 4, 5/2003, p. 21, (3,5 euros)
(BP 642, F-85016 La Roche-sur-Yon Cedex))
[8] : (François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », les
Arènes, 3/2002, p. 46)
[9] : (Michel Chossudovsky, « Qui est Oussama ben
Laden ? », L'aut'journal, Montréal, 10/2001,
http://www.globalresearch.ca/articles/CHO109E.html,
565 A l’Ouest rien...