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structure de la société. [...] La guerre, c’est la Paix. » [10] [1] : (Michel Crozier, « Western Europe », in Michel Crozier, Samuel Huntington et Joji Watanuki, « The Crisis of democracy : report on the Governability of Democracies to the Trilateral Commission », New York University Press, New York, 1975) [2] : (Serge Halimi, « Le grand bond en arrière. Comment l’ordre libéral s’est imposé au monde », Fayard, 4/2004, p. 560 et n. 4) [3] : (Eric Laurent, « La Guerre des Bush. Les Secrets inavouables d’un conflit », Plon, 1/2003, p. 24) [4] : (Charles Levinson, « Vodka Cola », Stock, 1977, p. 45) [5] : (Eric Laurent, « la Corde pour les pendre, Relations entre milieux d’affaires occidentaux et régimes communistes de 1917 à nos jours », Fayard, 4/1985, pp. 89, 186) [6] : (Eric Laurent, 1985, op. cit., p. 295) [7] : (Eric Laurent, 1985, op. cit., p. 171) [8] : (Cf. par exemple, La Gazette du Nucléaire, http://resosol.org/Gazette) [9] : (Jean-François Brozzu-Gentile, « L'Affaire Gladio, les réseaux secrets américains au cœur du terrorisme en Europe », Albin Michel, 3/1994, pp. 210-211) [10] : (George Orwell, « 1984 », trad. fr. Gallimard, 1950, réed. folio, 11/1972, p. 283) C’est la modernisation de la société « qui a conduit en 1989 la bureaucratie russe à se convertir soudain, comme un seul homme, à la présente idéologie de la démocratie : c’est-à-dire la liberté dictatoriale du Marché, tempérée par la reconnaissance des Droits de l’homme spectateur. [...] En 1991, les premiers effets de la modernisation [sont apparus] avec la dissolution complète de la Russie. Là s’exprime, plus franchement qu’en Occident, le résultat désastreux de l’évolution générale de l’économie. Le désordre n’en est A l’Ouest rien... 560 que la conséquence. Partout se posera la même question, celle qui hante le monde depuis deux siècles : comment faire travailler les pauvres, là où l’illusion a déçu, et où la force s’est défaite ? » [1] Il va falloir les intimider... La Nomenkatura a fait peau neuve. Exemple parmi tant d’autres, « l’itinéraire du rugueux dirigeant [polonais] Leszek Miller [...] est d’une banalité sans nom dans l’Europe de l’Est post-soviétique. Teigneux apparatchik du PC [...], il s’est reconverti sans trop de délais ni de tourments, en attentiste néo-libéral quasiment convaincant. Un retournement à peu près exemplaire. » [2] Et les financiers se régalent alors : « Ce sont de véritables noces diplomatiques et économiques qui sont célébrées entre USA et ex-URSS [...,] un an à peine après la première prise de contact officielle entre George Bush et Vladimir Poutine. [... Le] Président Russe avait été le premier à déclarer son soutien à toute initiative anti-terroriste américaine au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 [...]. George Bush et ses conseillers (dont une bonne partie est issue des ”majors” pétroliers américains, l’autre de la CIA ou de la NSA) auraient donc effectué un arbitrage géo-politique et pétro-stratégique décisif en faveur de la Russie de Vladimir Poutine, [… dont l’équipe avait un] profil sensiblement identique à celui de l’équipe au pouvoir aux USA (liens étroits entre le Kremlin et Gasprom, Sibneft ou Loukoïl). » [3] Mais d'où vient Poutine ? « La première fois que les Russes ont vu Vladimir Vladimirovitch Poutine à la télévision,

c’était en juillet 1998 sous les traits du tout nouveau chef du FSB (l’ex-KGB). Il y venait assurer que sur une cassette vidéo tout juste diffusée, l’individu nu sur un lit et encadré de deux prostituées était bien le procureur Skouratov, l’homme des enquêtes sur la première guerre en Tchétchénie. Eltsine n’avait plus qu’à suspendre le magistrat trop zélé... » [4] Providentielle, donc, fut « la mystérieuse découverte [de ce] film porno qui dévoile la nudité [d’une personne ressemblant au] magistrat en compagnie de certaines prostituées [présentées comme étant] gracieusement offertes par des businessmen mis en accusation par les services du procureur... » [5] « Yurij Skouratov [...] procureur général de Russie, chargé des enquêtes sensibles concernant "l'argent de la famille", [... fut alors] mis en examen à son tour, pour corruption. [... Et] depuis le départ de Skouratov, [...] les enquêteurs russes [ne se sont pas] pressés pour faire avancer les investigations sur le Russiagate [... C'est] Eltsine en personne qui avait choisi le staff de magistrats aptes à remplacer le procureur Skouratov. » [5] La « nomination [de Poutine] au poste de Premier ministre, récompense de sa fidélité à l'équipe présidentielle, devait assurer un calme relatif sur le front des affaires. [... Ensuite] Poutine [...] voyait sa cote de popularité grimper en flèche, grâce à des déclarations tonitruantes. Il affirme notamment qu'il "[butera] les terroristes jusque dans les chiottes" [6]. » [7] « En septembre 1999, quelques jours après que Vladimir Poutine eût été nommé Premier ministre, une série d'explosions fait plus de 300 morts à Moscou. La police accuse immédiatement les terroristes tchétchènes et l'émotion populaire pousse le nouveau gou- vernement à relancer la répression militaire en Tchétchénie [que l'armée russe avait dû quitter en 1996]. Quelques semaines plus tard Poutine, devenu le chantre de l'anti-terrorisme, [sera] élu président. Mais le 13 septembre, la concierge d'une cité de Moscou est alertée par la présence d'inconnus. Les habitants encerclent des hommes qui sont en train de poser des bombes dans les caves. La police les arrête, puis les relâche quand il s'avère que ce sont des agents du FSB. Pour l'association Mémorial, les bombes de septembre 1999 sont la manipulation d'une faction des services secrets - à l'aide de leur homme de main, le tchétchène Chamil Bassaev, terroriste providentiel et ancien agent de la CIA en Afghanistan. » [8] « Depuis, des responsables du FSB ont admis [que les attentats de Moscou] étaient en réalité l'œuvre d'officiers de leur service qui entendaient contraindre le gouvernement à relancer la guerre et y parvinrent. » [9] Le président tchétchène Maskhadov pouvait bien, en 2000, se répandre dans la presse, affirmant que les bombes à Moscou avaient été posées par des services russes. « Le gouvernement [russe] fit exploser ses propres immeubles. [...] Aucun Tchétchène, à ce jour, n'a été inculpé. Mais à Riazan, [ville du centre de la Russie,] on a pris sur le fait deux hommes en train de poser des explosifs dans les caves d'un immeuble. C'était des hommes du FSB. » [10] « Et si la guerre cesse, la vérité risque d'éclater sur les attentats de Moscou et les autres grandioses manipulations qui l'ont provoquée. Poutine est comme otage de ses généraux. » [11] Qui l'a cru ? « Boris Eltsine annonça sa démission, le 31 décembre [1999], la date des élec- 561 A l’Ouest rien...

c’était en juillet 1998 sous les traits du<br />

tout nouveau chef du FSB (l’ex-KGB). Il y<br />

venait assurer que sur une cassette<br />

vidéo tout juste diffusée, l’individu nu<br />

sur un lit et encadré de deux prostituées<br />

était bien le procureur Skouratov, l’homme<br />

des enquêtes sur la première guerre<br />

en Tchétchénie. Eltsine n’avait plus qu’à<br />

suspendre le magistrat trop zélé... » [4]<br />

Providentielle, donc, fut « la mysté<strong>rieuse</strong><br />

découverte [de ce] film porno qui dévoile<br />

la nudité [d’une personne ressemblant<br />

au] magistrat en compagnie de certaines<br />

prostituées [présentées comme étant]<br />

gracieusement offertes par des businessmen<br />

mis en accusation par les services<br />

du procureur... » [5] « Yurij Skouratov<br />

[...] procureur général de Russie, chargé<br />

des enquêtes sensibles concernant "l'argent<br />

de la famille", [... fut alors] mis en<br />

examen à son tour, pour corruption. [...<br />

Et] depuis le départ de Skouratov, [...] les<br />

enquêteurs russes [ne se sont pas] pressés<br />

pour faire avancer les investigations<br />

sur le Russiagate [... C'est] Eltsine en personne<br />

qui avait choisi le staff de magistrats<br />

aptes à remplacer le procureur<br />

Skouratov. » [5]<br />

La « nomination [de Poutine] au poste<br />

de Premier ministre, récompense de sa<br />

fidélité à l'équipe présidentielle, devait<br />

assurer un calme relatif sur le front des<br />

affaires. [... Ensuite] Poutine [...] voyait<br />

sa cote de popularité grimper en<br />

flèche, grâce à des déclarations tonitruantes.<br />

Il affirme notamment qu'il<br />

"[butera] les terroristes jusque dans les<br />

chiottes" [6]. » [7]<br />

« En septembre 1999, quelques jours<br />

après que Vladimir Poutine eût été<br />

nommé Premier ministre, une série d'explosions<br />

fait plus de 300 morts à<br />

Moscou. La police accuse immédiatement<br />

les terroristes tchétchènes et l'émotion<br />

populaire pousse le nouveau gou-<br />

vernement à relancer la répression militaire<br />

en Tchétchénie [que l'armée russe<br />

avait dû quitter en 1996]. Quelques<br />

semaines plus tard Poutine, devenu le<br />

chantre de l'anti-terrorisme, [sera] élu<br />

président.<br />

Mais le 13 septembre, la concierge<br />

d'une cité de Moscou est alertée par la<br />

présence d'inconnus. Les habitants<br />

encerclent des hommes qui sont en<br />

train de poser des bombes dans les<br />

caves. La police les arrête, puis les<br />

relâche quand il s'avère que ce sont des<br />

agents du FSB. Pour l'association<br />

Mémorial, les bombes de septembre<br />

1999 sont la manipulation d'une faction<br />

des services secrets - à l'aide de leur<br />

homme de main, le tchétchène Chamil<br />

Bassaev, terroriste providentiel et ancien<br />

agent de la CIA en Afghanistan. » [8]<br />

« Depuis, des responsables du FSB ont<br />

admis [que les attentats de Moscou]<br />

étaient en réalité l'œuvre d'officiers de<br />

leur service qui entendaient contraindre<br />

le gouvernement à relancer la guerre et<br />

y parvinrent. » [9]<br />

Le président tchétchène Maskhadov<br />

pouvait bien, en 2000, se répandre dans<br />

la presse, affirmant que les bombes à<br />

Moscou avaient été posées par des services<br />

russes. « Le gouvernement [russe]<br />

fit exploser ses propres immeubles. [...]<br />

Aucun Tchétchène, à ce jour, n'a été<br />

inculpé. Mais à Riazan, [ville du centre<br />

de la Russie,] on a pris sur le fait deux<br />

hommes en train de poser des explosifs<br />

dans les caves d'un immeuble. C'était<br />

des hommes du FSB. » [10] « Et si la<br />

guerre cesse, la vérité risque d'éclater<br />

sur les attentats de Moscou et les autres<br />

grandioses manipulations qui l'ont provoquée.<br />

Poutine est comme otage de<br />

ses généraux. » [11] Qui l'a cru ?<br />

« Boris Eltsine annonça sa démission, le<br />

31 décembre [1999], la date des élec-<br />

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