LIVRE 2005 - page rieuse - Free

sur mesure, pour le consortium américain.
Coca-Cola importe des dizaines de
tonnes de feuilles de coca annuellement,
en toute légalité. Que font-ils de la
cocaïne qu'ils se donnent la peine d'extraire
? Mystère !... » [4]
Le soda (dont la valeur calorique n’est
pas prise en compte par la régulation
cérébrale de la faim, induisant l’obésité)
mène une guerre sans merci à l’eau, et
ce de diverses manières. « Coca-Cola
avait été un sponsor remarqué du sommet
mondial pour le développement
durable qui s'était tenu du 26 août au 4
septembre [2002] en Afrique du Sud. […
Pourtant, par exemple,] son centre d'embouteillage
situé dans l'Etat du Kerala,
au sud de l'Inde […] pour nettoyer les
bouteilles et produire la célèbre boisson
[…] consomme, depuis l'ouverture de
l'usine [en 2000] entre un million et un
million et demi de litres d'eau par jour !
Une quantité colossale qu'elle puise sans
retenue dans la nappe phréatique d'une
région autrefois verdoyante et aujourd'hui
en voie de désertification, faute
d'eau suffisante pour l'irrigation des
champs. […] Autrefois potable, l'eau
tirée des puits creusés près de l'usine
Coca-Cola est déclarée insalubre par le
département de la Santé de l'Etat du
Kerala. » [5]
Car les affaires priment toujours. Et déjà,
soixante ans auparavant, « l'activité de la
filiale allemande […] n'a pas cessé au
moment de l'entrée en guerre des Etats-
Unis -- comme Coca-Cola l'a toujours
affirmé -- et s'est même développée avec
l'aide du Reich jusqu'à la fin des hostilités.
La marque Fanta est ainsi née du
blocus américain imposé au sirop de
Coke à partir de 1941 […] Fanta -- 3 millions
de caisses distribuées en 2 ans […]
sera exempté de rationnement sur le
sucre. Et permettra à la filiale de Coca-
A l’Ouest rien... 544
Cola de poursuivre son activité. Comme
l'a fait aussi la firme Ford, Coca-
Allemagne va participer à l'effort de
guerre nazi […], en employant […] des
prisonniers de guerre en travail obligatoire.
[…] Max Keith, le patron de la filiale
allemande depuis 1936 […] a réussi à
faire survivre l'activité de Coke grâce à
une collaboration fructueuse avec les
nazis. A Atlanta, [capitale de la marque,]
[Voir « Atlantisme », p. 583] Keith est
considéré comme un héros. Après une
légère mise à l'écart, il reprendra les
rênes de la filiale allemande à partir de
1949. » [6] A cette époque, de ce côté
du Rhin, Grossouvre [Voir « Gros
Œuvre », p. 191] était devenu concessionnaire
de cette sympathique firme.
Être « le concessionnaire de Coca-Cola
[... est] une couverture souvent utilisée
par les agents du stay-behind [par
exemple Vincente Fox au Mexique ou
plus récemment Gustavo Cisneros au
Vénézuéla]. » [7] Light !
[1] : (Patrick Le Lay, cité in « Le Lay : le métier de TF1 "c'est
d'aider Coca-Cola à vendre son produit" », AFP, d’après
« Les dirigeants face au changement », Editions du
Huitième jour, cité in http://www.observatoiremedias.info/article228.html)
[2] : (Voir sur le site de Transnationale.org, http://fr.transnationale.org/entreprises/coca_cola.php)
[3] : (Eric Laurent, « La Corde pour les pendre, Relations
entre milieux d’affaires occidentaux et régimes communistes
de 1917 à nos jours », Fayard, 4/1985, p. 177)
[4] : (Michel Sitbon, « La drôle de guerre de la coca »,
Maintenant, n° 7, 19/4/1995 (et non « 18/10/1995 »),
p. 3, http://www.voltairenet.org/article6807.html)
[5] : (« Le développement durable selon Coca-Cola », Les
Enquêtes interdites - amnistia.net, n°39, 5/8/2003)
[6] : (« For Coke's Sake -- Pour l'amour de Coke »,
http://www.freenix.fr/netizen/special/coke/cocaww2.ht
ml, d’après Mark Pendergrast « For God, Country and
Coca-Cola », Scribner's Sons / Macmillan, New York, 1993)
[7] : (« Stay-behind Opération manquée au Venezuela »,
Notes d’Information du Réseau Voltaire, 18/5/2002,
http://www.voltairenet.org/article8686.html)