LIVRE 2005 - page rieuse - Free

conisant “l’organisation d’attaque contre
des cibles américaines, tant civiles que
militaires, de façon à rendre acceptable
une guerre contre Cuba”. L’idée d’atteindre
un objectif politique en semant
la terreur contre son propre peuple est
donc loin d’être enterrée pour le
Pentagone » [6].
Et en 1964, « un “incident” similaire dans
le golfe du Tonkin déclenchait la guerre
du Vietnam. » [19]
Car la « lumière n'a jamais été faite non
plus sur les attentats de 1964, à l'origine
du déclenchement de la guerre du
Vietnam. Deux destroyers étatsuniens
auraient été attaqués par des vedettes
rapides vietnamiennes dans le Golfe du
Tonkin. “Faire exploser des bateaux US,
il s'agit simplement de changer les mots
Baie de Guantanamo par Golfe du
Tonkin, et Cuba par Nord Vietnam et
voilà l'opération Northwoods ressuscitée”,
conclut Bamford. Cette guerre a
tué 50 000 Étatsuniens et 2 millions de
Vietnamiens. » [14] Record à battre.
« Le général Lemnitzer prend sa retraite
en 1969. Mais, en 1975, alors que le
Sénat commence des investigations sur
le rôle exact de la CIA sous l'administration
Nixon, Gerald Ford, qui assure l'intérim
de la présidence depuis le scandale
du Watergate, [demande à Lemnitzer]
de participer à cette enquête. Après qu'il
eut aidé à enterrer la polémique, Ford le
sollicite à nouveau pour animer un groupe
de pression, le Committe on the
Present Danger (CPD - Comité sur le danger
actuel) [...] création de la CIA, alors
dirigée par George Bush père [..., qui]
mène campagne contre le danger soviétique.
Parmi ses administrateurs, on trouve
divers responsables de la CIA et Paul
D. Wolfowitz [...] [Voir « Les faucons, de
vrais salauds ? », p. 585]. Parallèlement,
Gerald Ford promeut le brigadier géné-
A l’Ouest rien... 540
ral William H. Craig, qui avait dirigé les
études préliminaires de l'opération
Northwoods, directeur de la National
Security Agency (NSA). » [2] Les bonnes
idées pourront toujours resservir.
Trente ans plus tard, en « 1992, l'opinion
publique américaine s'interroge sur
l'assassinat du président Kennedy après
la diffusion d'un film d'Oliver Stone montrant
les incohérences de la version officielle.
Le président Clinton ordonne la
déclassification de très nombreuses
archives de la période Kennedy. Dans les
papiers [... de] Robert McNamara, on
retrouve l'unique copie conservée du
projet Northwoods. » [2] « Les documents
de l'opération Northwoods ont
initialement été publiés en Australie [20]
[...] sans provoquer de réactions aux
États-Unis. Ils ont été à nouveau exploités
par le journaliste d'ABC News, James
Bamford dans son histoire de la NSA [21]
suscitant alors un vif émoi chez les historiens.
» [2] Allons ! Allons ! Tout ça, c’est
du passé !
[1] : (« A Program of Covert Operations Against the Castro
Regime », document déclassifié de la CIA daté du
16/4/1961)
[2] : (Thierry Meyssan, « Opération Northwoods. Quand
l'état-major américain planifiait des attentats terroristes
contre sa population », Notes d’information du Réseau
Voltaire, 5/11/2001, http://www.voltairenet.org/article7
615.html, ou http://www.asile.org/citoyens/numero13/northwoods)
[3] : (« Farewell Adress », discours de fin de mandat du
président Eisenhower, 17/1/1961, cité également, au
moins partiellement, in Pierre Marion, « Le pouvoir sans
visage. Le complexe militaro-industriel », Calmann-Lévy,
1990 ; in Notes d’information du Réseau Voltaire,
5/11/2001, pp. 8-9 ; et in François-Xavier Verschave,
« Noir Chirac », les Arènes, 3/2002, p. 47)
[4] : (François-Xavier Verschave, op. cit., p. 46)
[5] : (Thierry Meyssan, « Le putsch des généraux du 21
avril 1961. Quand le stay-behind voulait remplacer De
Gaulle », Notes d’information du Réseau Voltaire,
10/9/2001, http://www.voltairenet.org/article8701.html)
[6] : (Peter Franssen, avec la participation de Pol de Vos,
« 11 septembre. Pourquoi ils ont laissé faire les pirates de
l’air », EPO, 2002, pp. 102-107)
[7] : (Noam Chomsky, « International terrorism : image
and reality », cité in Alexander George (ed.), « Western
state terrorism », Polity Press, New York, 1991, pp. 22-23)
[8] : (Willard J. Webb et Ronald H. Cole, « The Chairmen