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tions les moins orthodoxes, avec l’énergie
et l’absence de préjugés nécessaires"
[5]. [...]
La conférence [...] s’attarde sur l’intervention
de l’universitaire Pio Filippani
Ronconi qui présente un "plan de défense
et de contre-attaque", dont le point B
suggère l’enrôlement de "personnes qui
[...] pourraient provenir d’organisations
armées, nationalistes, irrédentistes, de
militaires en congé, etc. [...] et devraient
être prêtes à appuyer, en tant que
défense civile, les forces de l’ordre
(armée, carabiniers, sûreté publique) si
elles étaient contraintes à intervenir pour
contrer une révolte sur la place
publique". » [6] « La conférence est en
fait le point de départ du vaste plan politico-militaire
par lequel l’extrême droite
italienne va tenter de mettre en place un
appareil de coup d’Etat en exploitant la
restructuration de l’armée italienne. [...]
Le plan des fascistes du Parco dei Principi
est simple. Ils espèrent que, leur projet
retenu par l’état-major, ils pourront
investir en force toutes les structures militaires.
Ayant établi leur qualité d’experts
en contre-révolution, ils se verront alors
confier la constitution et la gestion des
"groupes d’autodéfense permanents". Ils
comptent évidemment trouver l’armature
de ces groupes au sein des organisations
d’extrême droite qu’ils contrôlent,
et constituer ainsi, sous la couverture de
l’état-major et du secret militaire, un véritable
appareil putschiste.Toutes ces propositions
sont accueillies avec enthousiasme
par [le chef d’état-major] le général
Aloja. [...] C’est ainsi qu’Aloja va s’attacher
la collaboration de la plupart des
orateurs de la conférence, faisant d’eux
ses principaux collaborateurs, et les placer
dans les services secrets. » [7] « La
conférence du Parco dei Principi, et ce
n’est pas un hasard, intervient au
moment où le débat sur la restructuration
des forces armées italiennes bat son
plein. » [8] D’où, l’« entrée massive des
néo-fascistes dans les services secrets italiens
en 1966 » [9]. Bienvenue aux
valeureux patriotes !
[1] : (Yves Cartuyvels, « Les services secrets au cœur de la
stratégie de la tension », in « Dossier Gladio », EPO –
Reflex, 1991, p. 87)
[2] : (Frédéric Laurent, « L'orchestre noir », Stock, 4/1978,
p. 205)
[3] : (Yves Cartuyvels, op. cit., pp. 87-88)
[4] : (Le sénateur G. Pellegrino, dirigeant la Commission
parlementaire sur les massacres, in « Le Terrorisme noir en
Italie. Une histoire de réseaux », documentaire (2/2) de
Fabrizio Calvi, Frédéric Laurent et Jean-Michel Meurice,
1997, rediffusé sur Arte le 14/3/2001)
[5] : (« La Guerra Rivoluzonara, atti del primo convegno di
studio, promosso e organizzato dall’Instituto Alberto-
Pollio », Giovanni Volpe Ef., Rome, 1965)
[6] : (Jean-François Brozzu Gentile, « L'Affaire Gladio. Les
réseaux secrets américains au cœur du terrorisme en
Europe », Albin Michel, 3/1994, pp. 88-89)
[7] : (Frédéric Laurent, op. cit., pp. 206-7)
[8] : (Frédéric Laurent, op. cit., p. 202)
[9] : (Frédéric Laurent, op. cit., p. 201)
« La presse italienne
a publié,
lundi 7 janvier
[1991], la liste
[1] des 577
membres [italiens]
du réseau
Gladio [… qui]
avait été remise
[...] au procureur
de la
53 L’Empire du bien en général