LIVRE 2005 - page rieuse - Free

investissement) – amènent à s’interroger
[...]”, souligne un expert. [...] Sans l’intervention
du groupe Dassault [autre
vendeur de canons], en 1999, Carlyle
aurait pu devenir peu à peu propriétaire
de la Socpresse, qui édite [Le
Figaro] ». [14] [Voir « Tambour battant
», p. 638]
« Premier gestionnaire mondial de portefeuilles,
le Carlyle Group rassemble le
gratin de la politique mondiale. Piloté
par l'ancien secrétaire à la Défense [de
Reagan et ancien vice-directeur de la
CIA] Frank Carlucci, il comprend aussi
bien George Bush père que les Ben
Laden, George Soros, [l’oligarque]
Mikhail Khodorkovsky ou
John Major. Il s'est spécialisé
dans la prise de
contrôle de sociétés d'armement
et de médias.
Profitant de la présidence
d'un de ses anciens
cadres, Bush fils, il influe
selon ses intérêts sur la
politique étrangère des
États-Unis. Usant et abusant
de ses relations, le groupe réalise
30% de retour sur investissement
au risque de se voir régulièrement mis
en cause dans des affaires d'initiés et de
corruption. » [10]
« The Carlyle Group gère l'essentiel des
placements financiers du Saudi Binladen
Group [SBG] » [4], qui représente la
famille Ben Laden. « Cette holding [...
est] la plus importante d'Arabie saoudite,
[...] ses avoirs financiers sont gérés par le
Carlyle Group. Jusqu'en 1996, les montages
des filiales du SBG étaient préparés
à Lausanne par son conseiller, le banquier
nazi François Genoud [...]. Le SBG
est indissociable du régime wahhabite
[... et] a remporté la majorité des marchés
BTP de construction des bases militaires
US en Arabie Saoudite et de
A l’Ouest rien... 528
reconstruction du Koweït après la guerre
du Golfe. [...] Bien que le SBG déclare
avoir rompu tout lien avec Oussama Ben
Laden depuis 1994, de nombreux
auteurs, distinguant le droit positif du
droit coutumier, prétendent que le leader
intégriste continue à exercer une
autorité morale sur lui et à percevoir des
dividendes. » [4]
Etrangement, Frank Carlucci donnait
une réception du Carlyle Group le
11 septembre 2001 à Washington
« avec Bush père et les Ben Laden pour
fêter leurs investissements communs
dans l'industrie d'armement et les
médias. » [15] On peut tardivement trouver
ça « inouï » [16] : « Ce
jour là, le Carlyle Group
tient sa conférence internationale
annuelle pour
les investisseurs à l'hôtel
Ritz Carlton de Washington
DC. Frank Carlucci,
James Baker III, [... et les
autres organisateurs] ont
convié une galerie d'anciens
dirigeants venus
des quatre coins de la planète, d'anciens
experts en question militaires, de riches
Arabes venus du Proche-Orient et plusieurs
investisseurs internationaux
majeurs, qui peuvent ainsi assister aux
attaques terroristes sur écran géant.
Parmi les personnalités, on trouve
notamment Shafiq Ben Laden, officiellement
“brouillé” avec son frère Oussama,
et George Bush père. Ce dernier
aurait, d'après le porte-parole de
Carlyle, quitté la convention peu avant
les attentats [...].
La première conséquence de ces
attaques est un cadeau du ciel pour le
Carlyle Group : le Congrès approuve
immédiatement le déblocage de 40 milliards
de dollars pour la Défense tandis
que, dans l'ombre, les membres de l'ad-