LIVRE 2005 - page rieuse - Free

A l’arrivée
du Front
populaire, il
passe en
Espagne où
il combat
[...] dans [les
rangs] de la
Phalange.
[... Il se]
retrouve à
Vichy, au service de renseignements [...
puis s’ engage] en 1943 dans la Waffen-
S.S. [...] dans la division "Charlemagne"
sur le front de l’Est, puis devient instructeur
à l’école de sabotage de Skorzeny [...].
Arrêté à la Libération, il est condamné en
novembre 1947 à vingt ans de travaux forcés.
Il est libéré le 24 juin 1954.
[Plus tard, il dira :] "[...] Séduit, j’adhère
[...] au parti communiste prochinois [...],
à toutes les associations franco-chinoises
de Paris, Marseille, Toulon et Nice et aux
cercles marxistes-léninistes du Val
d’Aoste. J’ai même rédigé mon autocritique
[...]" [2] La vocation pro-chinoise
de Robert Leroy a une explication qu’il
s’est bien gardé de révéler : l’ancien
Waffen-S.S. travaille pour les services de
renseignements de l’O.T.A.N. et pour les
services secrets allemands du général
Gehlen. » [3] [Voir « Gai Gehlen », p. 93]
Lesquels ont besoin d’attentats « de
gauche » dans la région.
[1] : (« Le Terrorisme noir en Italie. Une histoire de
réseaux », documentaire (2/2) de Fabrizio Calvi, Frédéric
Laurent et Jean-Michel Meurice, 1997, rediffusé sur Arte le
14/3/2001)
[2] : (Entretien avec Jacques Derogy, L’Express Rhône-
Alpes, 10/1974)
[3] : (Frédéric Laurent, « L'orchestre noir », Stock, 4/1978,
pp. 154-155)
L’Empire du bien en général 52
« La conférence de l’hôtel Parco dei
Principi se tient les 2, 4 et 5 mai 1965.
Discrètement financée par le bureau
D du [... S.I.F.A.R. – le contre-espionnage
italien, qui prendra le nom de
S.I.D, "service d’information de la
défense", cinq mois plus tard [1] -, elle
porte] sur le thème de "la guerre révolutionnaire,
instrument de l’expansion
communiste dans le monde" [...].
Présidée par un général parachutiste et
par le président de la cour d’appel de
Milan, la conférence est animée par un
journaliste d’extrême droite très proche
des services secrets [...]. Parmi les autres
participants de la conférence figurent
pratiquement tous les penseurs du néofascisme
italien, quelques futurs putschistes
et les principaux instigateurs de
la stratégie de la tension. » [2]
« Le thème central qui se dégage lors de
la conférence, outre une intervention
prophétique sur la "contre-révolution
des officiers grecs", qui anticipe de deux
ans le coup des colonels [Voir « Est bien,
mon colon », p. 97], est celui de "la guerre
psychologique comme instrument privilégié
de la lutte réactionnaire". » [3]
« Des hauts fonctionnaires militaires
défendent la thèse que la guerre révolutionnaire
communiste est la troisième
guerre mondiale, qu’elle est commencée,
et qu’une guerre contre-révolutionnaire
est nécessaire pour bloquer cette
offensive, en recourant si besoin au terrorisme.
» [4] Puisque « "la troisième
guerre mondiale [...] est commencée [...
il faut créer des] groupes permanents
d’auto-défense [...] qui n’hésitent pas à
accepter la lutte, fût-ce dans les condi-